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Jérôme Lefèvre, directeur adjoint pour ArtParis + Guests.

8 mars 2010
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Jérôme Lefèvre s’intéresse à la porosité des frontières des différents domaines artistiques et à la façon dont ils imprègnent la culture des artistes qui les retranscrivent dans des pratiques pluridisciplinaires. C’est donc en découvrant les œuvres musicales de certains artistes plasticiens ou les créations plastiques de certains musiciens qu’il en vient non seulement à s’intéresser à l’art contemporain, mais aussi à penser les liens entre les arts.

Cette logique d’approche est à l’image de l’évolution récente de la foire d’art contemporain ArtParis qui s’associe à des Guests, des artistes ou structures associées aux galeries exposantes. Certains appartiennent au marché de l’art et construisent un réseau et des partenariats notamment par les coproductions permettant la création de projets communs aux galeristes et artistes alors accompagnés par des collectionneurs, des fondations privées, des musées, des commissaires d’exposition, des sociétés privées, ou encore des marchands issus d’autres domaines. Mais au-delà de ces invités partenaires, les galeries peuvent travailler aux côtés de créateurs appartenant à différents domaines comme l’architecture et la musique.

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Jérôme Lefèvre rappelle l’urgence d’une refonte des foires d’art contemporain qui connaissent, dans leur ensemble, des difficultés et ce pour deux raisons. D’abord, la lassitude des collectionneurs devient évidente ; toutes les foires se ressemblent et répondent à un même cahier des charges. Elles ne savent donc pas se rendre uniques et indispensables. Par ailleurs, la récession est un fait qui modifie les comportements d’achat. Jérôme Lefèvre précise avoir observé, avec ses collaborateurs, des collectionneurs privilégiant les achats en expositions. Forts de ce constat, ils ont décidé de repenser ArtParis en en faisant un « salon projet », notamment grâce au système des Guests.

Le concept de salon projet permet aux galeries présentes de transcender la forme classique des stands trop fonctionnels et qui marquent un découpage de l’espace sans grand intérêt artistique et scénographique. Le pari mené par les organisateurs repose sur la volonté de créer un événement culturel afin d’enrichir le statut d’événement de marché que représentent les foires. Ainsi, à partir de maintenant, ArtParis est structuré par un réseau de plateformes géographiques et thématiques permettant la mise en place d’un contexte de monstration des œuvres. « Nous offrons aux galeries la possibilité d’une vraie exposition grâce à ce processus de travail créatif qui se veut vraiment au service des artistes », précise Jérôme Lefèvre. Ces plateformes sont donc des associations de galeries sur des projets thématiques qui métamorphosent les simples stands en expositions pensées et construites. L’avantage de cette démarche est avant tout de respecter les besoins des œuvres dont les formes et les

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dimensions sont plus variées que de coutume dans les foires. Les collectionneurs marquent aujourd’hui un intérêt prononcé pour ces pièces hors standards et fortes d’une identité artistique clairement identifiable.

L’évolution d’ArtParis + Guest s’adapte donc aux besoins actuels des galeristes, des artistes et des collectionneurs. À Paris, c’est le premier salon de projets qui nous rappelle le travail d’accompagnement des artistes par les structures culturelles tout au long du processus de création. Pour s’adapter aux nouvelles réalités de l’art contemporain, Art Paris se situe entre le salon et la biennale : un événement de marché misant sur un vrai contenu artistique.

Lorraine Alexandre

 

 

Toutes les informations sur Artparis : www.artparis.fr/2010/fr

 

 

 

Légendes photo :


Damien Deroubaix, Bophal 2008, 2009, Aquarelle, acrylique, encre et collage sur papier, 268 x 410 cm, Pièce unique, Courtesy in situ fabienne leclerc, Paris © Marc Domage. (dessins + sculpture réalisés spécialement pour ArtParis) pour l’exposition “Appartement Saint-Germain” réunissant les galeries InSitu-Fabienne Leclerc, Hervé Loevenbruck, Jousse Entreprise, Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois et Laffanour Downtown.


Justine Kurland, Hemp Bracelet For Spanging, 2009, C-print, 76,2 x 101,6 cm /30 x 40 in., Edition de 6, Courtesy : Galerie frank elbaz Pièce montrée dans l’exposition “UTOPIA / DYSTOPIA” curatée par Christophe Le Gac et qui réunit les galeries frank elbaz, Chez Valentin, Patricia Dorfmann, Anne Barrault, Odile Ouizeman et Nuke.

© Robert Longo , courtesy in camera galerie: Sans titre (MP#P-23) de la série MEN IN THE CITIES 1977-2009. Tryptique de 3 photographies noir et blanc, 50,8*40,6 cm chaque. Edition de 10 exemplaires.

 

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