Art Paris Art Fair 2020 – Une édition de la résistance
Reportée, puis réinventée en version digitale, Art Paris 2020, la foire d’art moderne et contemporain, renaît à la fin de l’été au Grand Palais dans une version physique du 10 au 13 septembre prochain. Elle sera le premier grand rendez-vous culturel et de marché en Europe.
Des conditions sanitaires renforcées et un vernissage étalé sur cinq jours
Le Grand Palais, dont la verrière s’élève à 45 mètres de hauteur, offre des volumes exceptionnels et le plan de la foire a été revu avec des allées plus larges pour accueillir 112 galeries. De plus, la jauge a été abaissée à 3 000 personnes à l’instant T sous la verrière. Ainsi, le vernissage du 9 septembre a été écourté et étalé sur cinq jours en matinée du 10 au 13 septembre de 10h à 12h.
Soutenir et valoriser le travail des galeries
Cette édition de la résistance s’inscrit dans une volonté de soutenir et de valoriser le travail des galeries. Selon Guillaume Piens, commissaire général d’Art Paris, “c’est maintenant, plus que jamais, que les galeries doivent travailler et rencontrer leurs collectionneurs. C’est important également pour leurs artistes. Art Paris a l’avantage d’être une foire avant tout locale et régionale avec une grande majorité de galeries françaises et un public qui vient à 75 % d’Île-de-France et des régions de l’Hexagone”. Aussi, des conditions très favorables ont été accordées aux galeries participantes par la société France Conventions, organisatrice d’Art Paris : report des sommes déjà versées sur l’édition de septembre, solde de la participation repoussé jusqu’à deux mois après la foire, remise de “solidarité” de 15 % sur le prix des stands et création d’un fonds de solidarité, alimenté par les recettes de la billetterie, destiné à financer la participation de 14 jeunes galeries de moins de six ans d’existence.
Une édition renouvelée avec 112 galeries, dont 24 internationales, marquée par l’arrivée d’enseignes majeures et une nouvelle vague de jeunes galeries
Pour cette 22ème édition, 112 galeries sont présentes, dont 24 étrangères. La Corée, le Canada, la Côte d’Ivoire et le Pérou, pour les pays les plus éloignés, seront représentés avec l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal et la Suisse. La sélection 2020, qui compte 36 % de nouveaux participants, voit l’arrivée d’enseignes importantes comme Perrotin, Jeanne Bucher Jaeger, Karsten Greve associé à Caroline Smulders, qui rejoignent les fidèles comme Nathalie Obadia, Templon, Lahumière et Paris-Beijing. Une place de choix a été également réservée à une jeune génération de galeristes tels que Pauline Pavec, Arnaud Faure Baulieu, Eva Hober, 193 Gallery, qui affirment la vocation découvreuse d’Art Paris.
Un regard sur la scène française : histoires communes et peu communes
Art Paris soutient la scène hexagonale en associant le regard subjectif, historique et critique, d’un commissaire d’exposition à la sélection de projets spécifiques d’artistes français, proposés par les galeries participantes. Sous le titre Histoires communes et peu communes, Gaël Charbau, commissaire et critique d’art indépendant, livre son regard sur la scène française en réunissant 19 artistes, nés pour la plupart dans les années 1980, dont les œuvres mettent en avant les notions de récit, d’histoires singulières et universelles. Selon Gaël Charbau, qui a été également invité à écrire un texte sur chaque artiste pour présenter leur travail, “il semble que l’on peut ainsi donner un aperçu de notre histoire commune en croisant celle, peu commune, de ces artistes (Henni Alftan, Léa Belooussovitch, Abdelkader Benchamma, Elsa & Johanna…), pour la plupart encore dans la première partie de leur carrière. Et tout en gardant, bien sûr, un œil sur quelques-uns de leurs aînés (Roland Flexner, Sophie Calle, Hervé Télémaque).”
Un fil thématique sur la péninsule ibérique
Un fil thématique sur la péninsule ibérique met en lumière l’art espagnol et portugais des années 1950 à nos jours. Dix-sept galeries présenteront quelque 50 artistes, des maîtres modernes comme Joan Miró, Maria Helena Vieira Da Silva, Júlio Pomar, Antoni Tàpies, aux artistes contemporains tels que Miguel Branco, Rui Moreira ou Jorge Queiroz, tout en mettant l’accent sur des figures à redécouvrir comme Darío Villalba.
“Solo Show” : 20 expositions monographiques
Dix-neuf expositions personnelles, disséminées dans la foire, permettent au public de découvrir ou redécouvrir en profondeur le travail d’artistes modernes, contemporains ou émergents.
“Promesses”, un secteur dédié aux jeunes galeries et à la création émergente
Placé volontairement au centre du Grand Palais, “Promesses” accueille 14 jeunes galeries en provenance d’Abidjan, Bruxelles, Lima, Lisbonne, Sofia, Marseille et Paris. Beaucoup font leur début à Art Paris cette année, offrant un éclairage prospectif sur les scènes européennes (notamment bulgare, avec Structura Gallery) et africaines avec Afikaris, 31 Project, Véronique Rieffel et Septieme Gallery, sans oublier l’Amérique latine, représentée par Younique et la jeune scène française avec Double V, Intervalle ou Ségolène Brossette. Ces galeries de moins de six ans d’existence présentent chacune entre un et trois artistes émergents et bénéficient d’une aide financière de la foire pour soutenir leur participation.
[Source : communiqué de presse]
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