Art Paris Art Fair 2013 – Shirley Goldfarb – stand de la galerie Guillaume
Du 28 mars au 1er avril 2013, Guillaume Sébastien conçoit au Grand Palais une exposition inédite autour de l’artiste américaine Shirley Goldfarb (1925-1980), personnage mythique du Paris des années 60-70. Cette exposition se poursuivra ensuite sur les cimaises de la galerie, rue de Penthièvre, avec d’autres oeuvres et périodes de l’artiste, et ce jusqu’en juin.
Dans son travail coloré et abstrait, Shirley Goldfarb n’essaie pas de représenter les apparences visibles du monde extérieur — qu’elle préfère dépeindre dans son journal — mais s’abandonne à travers une grande sensibilité et une force qui la distinguent des autres artistes de sa génération.
Shirley Goldfarb ; extatique dans la couleur, excentrique en société
« Je peins avec des mots, je peins avec de la peinture, je peins avec des actions – suis-je un peintre d’action-mot-peinture ? » s’interroge Shirley Goldfarb dès les premières lignes de son journal.
Shirley Goldfarb appartient à la seconde génération d’artistes expressionnistes américains. Après avoir fait des études de comédie à l’American Academy of Dramatic Arts de New York pendant quelques mois, elle travaille finalement à l’Art Students League où elle rencontre son mari, Gregory Masurovsky, dessinateur et graveur. Elle part avec lui en 1954 à Paris, pour trois mois, et s’y installe définitivement.
Là, elle fréquente John Hutlberg, Sam Francis, David Hockney, Riopelle, Paul Jenkins, Joan Mitchell, Yves Klein, Man Ray ou encore Yves Saint-Laurent. Le galeriste Paul Facchetti présente en 1956 sa première exposition personnelle.
C’est de manière abstraite qu’elle aborde sa peinture, et à travers son langage visuel, elle peut s’affranchir de tout modèle et laisser libre cours à son imagination. « Je suis Shirley personne. Je suis mon propre événement. »
« Quand je fais face à cette toile de deux mètres sur trois, avec ses taches de couleurs et ses espaces blancs vides, et que je la touche avec mon couteau chargé de peinture, c’est la part de moi que j’aime » explique-t-elle dans son journal.
Son journal
Shirley Goldfarb tient un journal entre 1971 et 1980. Son adaptation au théâtre en 2000 par Caroline Loeb avec Judith Magre dans le rôle de Shirley confirme sa notoriété auprès du grand public et dévoile une artiste en proie à la solitude dans un Paris des années 1970 empli de frivolité et d’insouciance.
Shirley Goldfarb y parle de ses rencontres avec Francis Bacon, David Hockney, Andy Warhol, Yves Saint-Laurent, Michel Butor, sa tendresse pour Gregory Masurovsky, son compagnon de vie, de la cruauté et de l’indifférence du monde de l’Art, du luxe, de la misère, d’un sens aigu du destin…
Son journal permet de suivre autant son travail de peintre que sa vie empreinte de difficultés. C’est un regard de femme qu’elle jette sur un Paris qu’elle aime, celui du milieu des artistes et de la mode de la Rive gauche, dont elle dresse les portraits et les rêves de succès.
Caroline Loeb dit à son propos : « Quand j’avais seize ans et que je la croisais aux vernissages des galeries de Saint-Germain-des-Prés, c’était d’abord un personnage. Flanquée de son mari Gregory et de sa chienne Sardi, elle m’impressionnait À toutes les fêtes. À tous les événements mondains. Je me souviens de la légère condescendance ou des railleries dont elle était l’objet. Et pour cause. Elle était artiste-peintre et elle ne vendait pas, ou en tout cas, pas beaucoup. Péché suprême : elle était fauchée. Naviguant dans la jet set des années soixante-dix, elle transformait en dandysme la dureté de sa vie, et s’auto-proclamait ‘pique-assiette professionnelle’ ».
Une saison avec Shirley Goldfarb
Après sa participation à Art Paris Art Fair, Guillaume Sébastien poursuit une saison dédiée à Shirley Goldfarb en exposant dans sa galerie rue de Penthièvre d’autres oeuvres de l’artiste, des très petits formats aux immenses tableaux.
Retrouvez la Galerie Guillaume à Art Paris Art Fair sur le stand B25
Galerie Guillaume
32, rue de Penthièvre
75008 Paris
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