Apichatpong Weerasethakul – Festival Côté Court 2012 – Ciné 104
Réalisateur thaïlandais, Apichatpong Weerasethakul débute sa carrière par le court métrage et le montage vidéo, avant de réaliser le documentaire Mystérieux objet à midi. Depuis 1998, le cinéaste parcourt le monde avec des expositions et des installations
Ses œuvres cinématographiques et artistiques lui ont déjà valu de nombreux prix et une large reconnaissance internationale, dont la Palme d’or au Festival de Cannes en 2010 pour Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures. Il vient présenter ici six de ses courts métrages et en parler avec le public.
Programme de la soirée :
The Anthem (5 min.) : en Thaïlande, avant chaque projection, on peut assister à l’hymne royal, qui a pour but d’honorer le roi. Il s’agit d’un rituel de bénédiction récurrent dans la société thaï, qui a lieu avant chaque cérémonie ou événement.
Morakot (Emerald) (11 min.) : Dans The Pilgrim Kamanita, une nouvelle bouddhiste écrite en 1906 par l’écrivain danois Karl Gjellerup, les personnages renaissent sous forme d’étoiles et se racontent leurs histoires pendant des siècles, jusqu’à leur disparition. Morakot est un défunt hôtel en ruines au coeur de Bangkok qui a ouvert dans les années 80. Comme Kamanita, l’immuable Morakot est une étoile saturée de souvenirs. Apichatpong a collaboré avec trois acteurs professionnels, qui racontent leurs rêves, leur vie dans leur ville natale, les moments difficiles, et récitent des poèmes d’amour, pour réinvestir l’hôtel de nouveaux souvenirs.
Wordly Desires (42 min.) : un couple quitte ses proches pour partir à la recherche d’un arbre spirituel dans la jungle. C’est à la fois un chant dans la nuit, un chant qui parle d’une idée innocente de l’amour, et une quête du bonheur.
Ghost of Asia (co-réalisé avec Christelle Lheureux, 9 min.) : « pour ce film, nous nous sommes inspirés d’un fantôme qui erre sur les rivages alentours touchés par le Tsunami en décembre 2004.Dans un village sur une île thaïlandaise (Ko Samed), nous avons mis notre acteur à disposition de trois enfants de 4 à 6 ans, en les invitant à le diriger. Le personnage devient une marionnette qui s’agite au gré de leur imaginaire. Un support sur lequel les enfants se projettent. Le film est structuré sur la direction d’acteur enregistrée en temps réel, passant d’une activité à une autre, d’une émotion à une autre, sans hiérarchie. Un portrait de cette île vu par les enfants de la plage. » — Christelle Lheureux & Apichatpong Weerasethakul
Mobile Men (3 min.) : deux jeunes hommes dans un pick up roulant à toute allure. Attrapant l’objectif de la caméra, ils le braquent sur eux, et dévoilent leurs corps et leurs tatouages.
A Letter to Uncle Boonmee (17 min.) : « en décembre 2008, j’ai repéré à Nabua plusieurs maisons qui pourraient convenir pour être celle d’Uncle Boonmee dans mon prochain long métrage. Ce film court est une lettre personnelle à Uncle Boonmee sur Nabua. J’ai filmé l’intérieur des maisons, le soir. Elles sont toutes désertes, sauf une occupée par un groupe de jeunes soldats, joués par des adolescents de Nabua. Deux d’entre eux racontent le film en m’incarnant. »
Ciné 104
104, av. Jean-Lolive
93500 Pantin
[Visuel : Mobil Men – Apichatpong Weerasethakul. Courtesy Festival Côté Court]
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