Angelika Markul – Terre de départ – Palais de Tokyo
Angelika Markul – Terre de départ Du 14 février au 12 mai 2014 Vernissage le jeudi 13 février 2014 Plein tarif : 10€ // Tarif réduit : 8€ (moins de 26 ans, famille nombreuse, enseignants, étudiants, séniors) // Gratuité : moins de 18 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minimas sociaux, Ministère de la Culture et de la Communication, ICOM, IKT, journalistes, bénéficiaires du minimum vieillesse, personnes en situation de handicap & accompagnateur (sur présentation de justificatifs datant de moins de trois mois) Palais de Tokyo |
![]() Lauréate du Prix SAM pour l’art contemporain 2012 pour son projet « Bambi à Tchernobyl », Angelika Markul expose, au Palais de Tokyo, un corpus d’œuvres récentes et inédites. « Depuis le début des années 2000, Angel ika Markul met en place un corpus d’œuvres sombres et puissantes, dessinant une cartographie de l’humanité jusque dans ses territoires les plus reculés. Le temps, la mémoire, l’Homme et la nature sont autant de fils directeurs pour cette artiste qui s’intéresse particulièrement aux paysages peu banals et ravagés. N’hésitant pas à aller tourner ses films là où la mort a frappé et où le danger menace encore (Fukushima, Tchernobyl, Bagdad…), elle croise dans ses films l’actualité de catastrophes naturelles ou imputables à l’homme, avec des questionnements immémoriaux. À l’occasion de sa première exposition personnelle d’envergure en France, Angel ika Markul présente un ensemble d’œuvres récentes, voire inédites. » (Daria de Beauvais, commissaire de l’exposition. « Terre de départ », titre de cette exposition, fait référence à une croyance des Indiens du Chili selon laquelle l’Homme ne fait que passer sur Terre avant de se diriger vers les étoiles. L’exposition est faite d’installations et de films, alternant la confrontation avec des œuvres empreintes de violence puis de pauses, des instants de contemplation et de repli sur soi. Bambi à Tchernobyl, 2013-2014 Installation ayant comme point de départ la catastrophe de Tchernobyl, Bambi à Tchernobyl souhaite entamer une conversation avec le temps, la mémoire, l’extinction des choses et leur renaissance. Devenu zone interdite depuis l’accident nucléaire de 1986, la nature a repris ses droits sur le site : une faune et une flore exubérantes s’y développent et envahissent peu à peu les ruines d’un monde fui par les hommes. Angel ika Markul entend montrer les ruines, les traces architecturales et industrielles d’un passé en suspens. L’artiste fait le portrait d’un monde onirique, entre réalité et fiction faisant écho aux peurs enfantines. Le compositeur Franck Krawczyk a imaginé une création originale inspirée du thème et de la musique du dessin animé Bambi (1942) qui accompagne l’installation d’Angelika Markul. Bambi à Tchernobyl a reçu le Prix SAM pour l ’art contemporain 2012. Pièce du silence, 2013-2014 Installation dont des murs de l’espace d’exposition sont recouverts de plaques sombres, enserrées dans des cadres métalliques remplis de matières minérales ou organiques. La lumière indirecte projetée par des tubes fluorescents cachés au visiteur contribue à produire une sensation d’immersion totale, faisant pénétrer ce dernier dans un espace de pause muette, une parenthèse sonore et mentale. Gorge du Diable, 2013-2014 Tournée aux chutes d’Iguaçu (à la frontière de l’Argentine, du Brésil et du Paraguay), l’installation se compose d’une double vidéo projetée sur 2 écrans évoquant la dimension sauvage et terrifiante du site. Le mouvement perpétuel qui l’anime renvoie aux obsessions de l’artiste : le passage du temps, la fuite et l’effacement des traces mémorielles et matérielles. Au centre de ces projections, un sol surélevé expose, comme recrachés par les flots, des éléments organiques qui semblent figés. Pour Angelika Markul , la force de destruction des chutes d’Iguaçu apparaît comme l’image sublime et effrayante d’un temps qui balaye et oublie, une gorge sans fond qui avale et qui digère. 400 milliards de planètes, 2014 L’artiste montre les rouages d’un des télescopes de l’observatoire du Cerro Paranal, implanté dans le désert chilien, l’un des plus grands au monde. Nous ne voyons que le mouvement de la machine, nos repères se trouvent ainsi brouillés. À travers les images qui nous sont données à voir, il est difficile de deviner la fonction de l’appareil. La perte de sens est d’autant plus grande que nous regardons le mécanisme d’un appareil qui sert à voir, sans voir ce qu’il regarde. 400 milliards de planètes est une installation vidéo inédite. L’exposition d’Angelika Markul s’accompagne de la publ ication d’un catalogue édité par VVZ et fait partie de la « Partie 1 de L’Etat du ciel », programmation en trois temps du Palais de Tokyo pour l’année 2014. A découvrir sur Artistik Rezo : [Visuel : Angelika Markul, Bambi à Tchernobyl, 2013, Installation vidéo, musique de Franck Krawczyk, Vue d’installation, Muzeum Sztuki, Łódź (Pologne). Courtesy Galerie Suzanne Tarasieve, Paris et Galeria Leto, Varsovie. Photo : Bartosz Górka.] |
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