Alexandra Ferrero, artiste plasticienne à Paris
La pureté et la douceur du Petit Prince ont longtemps nourri l’imaginaire d’Alexandra qui s’isole souvent dans un monde décalé de la dureté et de la noirceur de la vie. Il n’en demeure pas moins qu’elle purge ses troubles et ses émotions par la création, son « meilleur remède face aux coups durs » comme elle l’exprime elle-même.
Après avoir longtemps laissé ses œuvres prendre la poussière au fond de ses cartons à dessins, sans les montrer, elle accepte enfin le statut d’artiste pour partager ses récoltes picturales et ses délires. Et comme Antoine de Saint-Exupéry écrivait « Faites que le rêve dévore votre vie avant que la vie ne dévore votre rêve », elle entreprend ce voyage artistique et solitaire qui berce ses rêves depuis plus de 20 ans : celui d’explorer la création au quotidien, comme une introspection, un voyage dans son esprit et ses états d’âmes. Alexandra ne vibre que par et pour ses passions, les émotions sont pour elle un moteur inépuisable. Créer lui permet de marquer de son empreinte le monde qui l’entoure et de donner un sens à sa vie.
Les peintures ou les dessins d’Alexandra Ferrero expriment son amour de la couleur saturée et du tracé précis. Son écriture très graphique est ainsi un florilège de diverses techniques (acrylique, feutre, encre de Chine, fusain, collages de papiers déchirés ou de sucre…) sur support papier dans un style librement inspiré du Pop Art, du Street Art et des graphistes contemporains. Les images qui en résultent sont des mises en scènes épurées de formes simples pétillant de couleurs vives qui côtoient des mots comme une expression des maux. Elle aime ainsi répéter et décliner le même motif graphique dans des versions complémentaires constituant des séries, même si chaque œuvre est autonome.
Son mode opératoire photographique relève quant à lui d’une poésie urbaine et pittoresque où fleurissent des fragments d’univers dégageant une émotion familière, des petits bouts du monde qui l’entoure sur lesquels elle pose un regard à la fois tendre et teinté de nostalgie.
Et lorsqu’elle crée des images digitales, son travail nous transporte dans l’univers gothique, mystérieux et fascinant des cabinets de curiosités : l’œil évolue dans de complexes compositions où le dessous se superpose au dessus dans un mélange de poèmes, de définitions de mots et d’images sombres.
En dépit de certains thèmes de sa création, le traitement des images reflète l’humour et le cynisme d’Alexandra Ferrero qui cultive toujours sa joie de vivre, distillant des notes positives dans ses rêveries urbaines et pop.
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