Napoléon Ier et Louis XVI – Musée des lettres et manuscrits
Napoléon Bonaparte – Notes et dessins autographes
Suite à la défaite de Waterloo, Napoléon Bonaparte est déporté par les Anglais sur l’île de Sainte-Hélène. Au cours du voyage sur le Northumberland qui le conduit jusqu’à sa terre d’exil, il manifeste le désir d’apprendre la langue de ses geôliers.
Le comte de Las Cases, émigré à Londres sous la Révolution et durant la Première Restauration, apparaît alors être le plus à même de lui enseigner cette langue. Le comte donne ainsi ses deux premières leçons à l’empereur déchu durant leur escale sur l’île de Madère (23-25 août 1815). Les officiers anglais parlant tous le français, l’expérience est interrompue pendant cinq mois jusqu’à ce que Napoléon Bonaparte s’installe, entouré des quelques fidèles constituant son « Palais en exil », à Longwood House, le 10 décembre 1815.
Ces rares manuscrits sont composés de petits dessins originaux représentant des redoutes fortifiées ainsi que de lignes en anglais et en français écrites de la main de Napoléon Bonaparte. Ils témoignent des efforts de l’élève Bonaparte au cours de son apprentissage de la langue anglaise : « Comment se portoientils / How do they do ». L’acquisition de l’anglais devient pour lui un véritable défi et une conquête de tous les instants. Les exercices auxquels il s’adonne alors plusieurs heures par jour lui permettent d’acquérir un anglais basique, comprenant cependant des erreurs de syntaxe et de grammaire : « to run – courir / runned courru / running courrant / j run je cours / the runnest / he runnes ».
Procès de Louis XVI – Pièce manuscrite
Cet état, dressé en plusieurs temps jusqu’à la fin des années 1810, donne la liste des députés de la Convention nationale dans l’ordre où ils furent appelés lors du vote ayant suivi le procès de Louis XVI (10-26 décembre 1792). Après tirage au sort, les premiers à voter sont les représentants du département de la Haute-Garonne, et les derniers ceux du Gard.
Ce relevé exhaustif de l’appel nominal des votants indique la décision de chaque député (mort, détention ou réclusion) ainsi que les éventuelles remarques dont ils ont parfois assorti leur vote. Barère, député des Hautes-Pyrénées, déclare ainsi : « Il n’y a que les morts qui ne reviennent pas, je vote pour la mort. » Plus modéré, Lanjuinais (Ille-et-Vilaine) se prononce pour « La réclusion durant la guerre, le bannissement à la paix, et la mort si Louis rentrait en France », tandis que Condorcet (Aisne) indique : « Je vote la peine la plus grave qui ne soit pas la mort, avec le sursis. » Le 15 janvier 1793, la Convention vote, par 361 voix sur 721, la mort de Louis XVI.
Actuellement au musée des lettres et des manuscrits :
– Des lettres et des peintres (Manet, Gauguin, Matisse…)
Napoléon Ier et Louis XVI
A partir du 21 juin 2011
Du mardi au dimanche, de 10h à 19h30 (jeudi 21h30)
Musée des lettres et manuscrits
222, boulevard Saint-Germain
75007 Paris
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