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Pour Rire ! Daumier, Gavarni, Rops. L’invention de la silhouette – L’Isle-Adam

18 mars 2011
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La caricature sociale n’épargne personne et les visions cyniques, comiques ou tendres que portent les trois artistes sur leurs contemporains permettent de découvrir un panorama de la société du début du XIXe siècle et au fil de ces oeuvres se dessine une silhouette comique.

Les 3 artistes

En 1816, Honoré Daumier (1808, à Marseille – 1879) s’installe avec ses parents à Paris et rencontre Charles Philipon à l’âge de 21 ans. Il participe au journal La Caricature et est emprisonné pour ses caricatures politiques. Il travaille également au Charivari où les scènes de mœurs deviennent très popualires. Daumier est aussi peintre et sculpteur. 

A l’âge de 14 ans, Paul Gavarni (1804-1866) est admis au Conservatoire des Arts et Métiers pour y apprendre le « dessin de machines ». Rapidement, il fait des caricatures et dessins de mode. En 1833, il lance Le Journal des gens du monde qui fait faillite en 1834. Il travaille alors pour Le Charivari et L’Artiste où il devient célèbre grâce à ses séries de caricatures de mœurs. A côté de cette activité de dessinateur de presse, Gavarni participe à de nombreuses petites publications humoristiques et sociales qui évoquent les types parisiens.

Félicien Rops
(1833-1898) commence la caricature dans des groupes d’étudiants bruxellois : Le Crocodile, La Société des Joyeux, et dans le journal qu’il fonde en 1856 : Uylenspiegel, journal des ébats artistiques et littéraires pour lequel il exécute des caricatures politiques, artistiques et de mœurs. Cette belle aventure éditoriale se termine en 1863, faute de moyens, mais sa carrière entière est empreinte de ce regard humoristique qu’il porte sur la bourgeoisie.

Le parcours de l’exposition 

Depuis la Renaissance, la caricature était une pratique d’atelier, un délassement d’artiste, mais les bouleversements politiques et sociaux qui résultent de la Révolution française (1789-1799) déchaînent une activité graphique caricaturale d’une puissance d’impact inédite. Les journaux satiriques se développent alors en Europe, mais c’est principalement à partir de la première moitié du 19e siècle que la caricature devient une pratique sociale de plus en plus répandue.

L’Artiste
est une figure typique de l’homme du 19e siècle, dandy ou révolté, qu’il soit dans son atelier en face des commanditaires ou dans les Salons face à la critique.

Une fois la Monarchie Absolue abolie, de nouvelles classes sociales voient le jour, pour le plus grand plaisir de nos caricaturistes : médecins et avocats sont croqués sans aucune pitié !

Siècle bourgeois par excellence, le 19e siècle est également celui des progrès techniques et sanitaires, de la grande vogue des voyages (pittoresques) à travers la France et l’Europe. Dans ces différentes actions de promenade, de nage ou encore de pêche, le bourgeois n’oublie cependant jamais les symboles typiques et reconnaissables de sa silhouette : le parapluie et le haut de forme pour les hommes, la crinoline et le chapeau pour les femmes.


Les Lorettes
, ces jeunes femmes légères du quartier de Notre-Dame-de-Lorette, deviennent un idéal féminin et sulfureux du 19e siècle. Elles sont l’incarnation de la femme parisienne, tantôt mutine, tantôt coquette et contrepoint masculin, la figure de la du dandy.

Pour Rire ! Daumier, Gavarni, Rops. L’invention de la silhouette

Tous les jours, de 14h à 17h, sauf le mardi
Fermé les 1er mai, 13 juin et 14 juillet

Tarifs : 3,20 euros // 2,50 euros
Entrée libre pour tous les 1ers dimanches du mois
Visite guidée gratuite chaque dimanche à 15h

Musée d’Art et d’Histoire Louis Senlecq
31, Grande Rue – 95290 L’Isle-Adam

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