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Lucian Freud – Centre Pompidou

18 février 2010
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Lucian Freud n’a pas été exposé en France depuis la dernière rétrospective déjà réalisée par le Centre en 1987, alors même que sa renommée n’a cessé de croître et que la place éminente qu’il occupe s’inscrit sans conteste dans l’histoire de l’art et de la peinture.

L’exposition présente une cinquantaine de peintures de grands formats, complétées par une sélection d’oeuvres graphiques et des photographies de l’atelier londonien de l’artiste, en provenance, pour la plupart, de collections particulières.

L’exposition s’organise autour du thème de l’atelier, ce huis-clos qui fonde la peinture et la pratique de Lucian Freud. Elle réunit, dans un espace de plus de 900 m2, les principales grandes compositions du peintre dites Large Interiors, les variations autour des maîtres anciens, la série des autoportraits et les récents et imposants portraits de Leigh Bowery ou de Big Sue, chefs-d’œuvre du peintre.

La singularité du travail de Lucian Freud tient en grande part au traitement minutieux et quasi obsessionnel du portrait et du nu fondé sur une approche absolue du métier de la peinture. « Je veux que la peinture soit chair (…) ».

Le modèle est observé dans le monde clos de l’atelier, laboratoire du peintre. Lucian Freud ne peint que ce qu’il place au sein de cet espace; il y installe ses modèles selon des mises en scène précises, mettant en jeu le mobilier et les objets raréfiés de l’atelier, accessoires récurrents et reconnaissables des compositions : plante verte, canapé crevé, fauteuil usé, lit en fer, lavabo, murs maculés de peinture.

Les quelques paysages – immeubles et bâtiments industriels de Londres, arrière-cours, terrains vagues, décharges, jardinets – construits selon des angles de vue en plongée, serrés, sont peints en général à partir des fenêtres de l’atelier ou sur le seuil de celui-ci ; la nature chez Lucian Freud est une nature urbaine, étriquée, qui se décline du ficus au jardinet.

Ainsi, les adresses successives de ses ateliers constituent des éléments de titre ou de datation (w11, w9…), depuis celui de Paddington où il s’installe en 1943 pour trente ans, jusqu’à la maison de Notting Hill en passant par le loft de Holland Park. Le thème de l’atelier porte en lui la métaphore de la peinture : le huis-clos entre le peintre et son modèle (depuis Rembrandt en passant par Courbet et Picasso), l’espace de la peinture – représentation du réel, processus de création -, la figure de l’artiste – autoportraits et relecture des maîtres.


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A lire sur Artistik Rezo :
Décès de Lucian Freud, le 20 juillet 2011

Lucian Freud

Commisaire : Cécile Debray
Scénographe/architecte : Corinne Marchand

Du 10 mars – 19 juillet 2010

Tarifs : 12 à 10 euros (selon la période) / tarif réduit : 8 à 9 euros

Centre Pompidou
M° Hôtel de Ville ou Rambuteau

www.centrepompidou.fr

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