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Jean Olivier Hucleux et Jacques Monestier – Galerie Guillaume

3 mai 2011
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Galerie Guillaume


De la déprogrammation…

Rendu célèbre par le réalisme de ses séries de « Cimetières » et de « Portraits », Jean Oliver Hucleux (né en 1923) se lance au début des années 90 avec ses « Dessins de déprogrammation », dans une aventure artistique qui touche au mental et au rétinien…

« La déprogrammation, raconte-t-il, c’est oublier tout ce que l’on a pu apprendre, d’une manière ou d’une autre. ». Le dessinateur conceptuel invite le spectateur à plonger dans la projection de son inconscient, d’un imaginaire qui lui sert de passage. L’oeil se fraie un chemin à travers une multitude de signes énigmatiques, écritures inversées, chiffres, diagrammes, symboles à déchiffrer, qui donnent à l’oeuvre une véritable densité, celle d’une matière en devenir. Chaotiques et méthodiques à la fois, ces oeuvres sur papier illustrent une liberté sans limite ni contrainte, suivant une démonstration quasiment scientifique, voire métaphysique. Car « à la manière des physiciens qui cherchent à unir les lois de la physique classique et de la physique quantique, convaincus de l’existence de passerelles logiques entre les mécanismes qui régissent l’infiniment petit et l’infiniment grand, Hucleux situe sa recherche artistique comme une démarche totale, comme une expérience nourrie des mystères de l’univers », commente Martin Bethenod.

… à la mécanique artistique

« Sculpteur d’automates », Jacques Monestier (né en 1939) nous ramène quant à lui
au mécanisme spontané de l’être humain et de l’animal qu’il décompose en amont de chaque oeuvre en réalisant de multiples dessins à la plume, d’une acuité extraordinaire, pour mieux animer ses créations en bronze. Sa démarche le rattache à l’esprit des grands maîtres italiens, à commencer par Léonard de Vinci qu’il admire tant.

Doté d’une solide formation technique à l’école Bréguet doublée d’une formation artistique aux Beaux-arts de Paris, ce démiurge s’illustre ainsi en tant qu’ingénieur, orfèvre et artiste plasticien. Si ses premiers automates fonctionnent avec une grande simplicité, les derniers sont réglés par des techniques plus sophistiquées qui font appel à l’informatique ou à la robotique.

Dans son atelier à Valmondois (95) qui fut jadis occupé par le caricaturiste Honoré Daumier, Jacques Monestier combine mobilité mécanique et beauté plastique à travers des oeuvres d’art exécutées dans des matériaux précieux.


A lire sur Artistik Rezo :
La Nocturne rive droite, le 8 juin 2011

Galerie Guillaume
32 rue de Penthièvre
75008 Paris

Du mardi au samedi, de 14h à 19h et sur rdv

www.galerieguillaume.com

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