Découvrez l’exposition “Seth se la joue au Musée en Herbe !” – Prolongée jusqu’au 12 mai 2024 !
Le Musée en Herbe devient le terrain de jeux géant de l’artiste Seth ! Par le prisme du jeu et de l’enfance, Seth nous offre une exposition immersive et poétique, à la découverte de ses mondes imaginaires. À découvrir sans attendre du 8 juin au 31 décembre. Forte de son succès, l’exposition est prolongée jusqu’au 12 mai 2024 !
Seth Globe Painter
L’ exposition s’ouvre sur une découverte de l’univers de l’artiste Seth et de ses voyages aux quatre coins du monde. Des œuvres, spécialement créées pour l’exposition, présentées dans des silhouettes géantes de visages d’enfants rappellent ses créations et ses rencontres avec les habitants de Madagascar, Java, Haïti, d’Ukraine et de Chine. Des jeux traditionnels d’enfants de chaque pays accompagnent ces grandes fresques.
Rue Marmaille
Bienvenue à Paris, la ville de l’artiste ! Venez flâner dans les rues parsemées d’enfants facétieux, jouant loin de leurs écrans. La scénographie tout droit sortie de l’imaginaire de Seth a été réalisée avec la complicité d’artistes en culotte courte qui ont partagé avec lui leurs croquis de villes idéales. Humour et poésie sont au rendez-vous : balançoires propulsant les enfants dans les nuages, fenêtres qui ouvrent sur une fresque cachée, bambins masqués ouvrant les cages à oiseaux, tandis que d’autres jouent à chat sur les toits avec un matou noir… Palissades trouées et portes secrètes réservent des découvertes inattendues.

Sculpture Galipette © Julien Malland
Haut les masques
Les personnages de Seth montrent rarement leur visage. À nous de les imaginer ! Ils se cachent parfois derrière des masques, comme chacun d’entre nous, pour devenir quelqu’un d’autre quelques minutes ou quelques heures, à l’occasion de carnavals, de bals ou de fêtes sacrées.
Dans l’exposition, les visiteurs pourront aussi se masquer et changer de personnalité. À quoi tu joues ? Place ensuite aux jeux de société en entrant dans la maison de l’imagination, où dialoguent les œuvres de Seth et les jeux de société de notre enfance.
Jeux de mots et jeux de miroirs !
Le passage dans la dernière salle de l’exposition se fait par un tunnel aux couleurs de l’arc-en-ciel, un tourbillon représentant l’imagination créatrice, que Seth appelle le Vortex. Ce tunnel multicolore, comme un passage secret, ouvre la porte sur la fantaisie et le merveilleux : des jeux de mots prennent vie et les portraits des visiteurs se fondent comme par magie dans les œuvres de Seth.
Jeux de piste, parcours interactif et immersion nous permettent de voyager et de découvrir cet artiste hors norme, au talent protéiforme et à l’imagination débordante !

Hanumita, Phnom Penh, Cambodge © Julien Malland, 2017
Le Jeu
“C’est à Rio en 2003, rongée par la guerre des gangs, que je réalise mes premiers dessins d’enfants. Invité par des artistes locaux à graffer dans une favela, je suis surpris par le nombre d’hommes armés que je croise. Au milieu de ce chaos, des enfants s’amusent comme si de rien n’était. Ils grandissent cernés par cette violence endémique dont la misère est le terreau.
Ce soir-là, j’ai immédiatement su ce que j’allais peindre. Pas de mec flingue au poing ou de filles sexy pour plaire aux soldats du gang. Juste des enfants hilares, souriants à leur futur. Tous les enfants jouent. Qu’ils vivent au milieu du désert ou dans un bidonville, ils font un pied de nez au monde en s’amusant. Leur réserve d’énergie et de résilience semble illimité. Apprentissage, découverte, compétition pour rire, le jeu dans sa fraicheur originelle sont constitutifs de l’enfance. Tout comme des junkies qui cherchent à retrouver la sensation de la première dose, nous tentons, toute notre vie, de revivre la joie que nous procurait le plaisir de jouer quand nous étions petits.
Enfant, je me souviens, d’après-midi entières à explorer ma banlieue et repousser chaque fois un peu plus les limites de mon territoire à conquérir. Une cavité dans l’asphalte devenait un pot pour les parties de billes, un trou dans une grille, l’entrée d’un monde à découvrir, et un buisson du parc une cachette idéale. La rue était le lieu de l’improvisation et de l’imagination. À l’extérieur, sans écran ou jouet manufacturé, les enfants doivent inventer ou construire leurs propres moyens de s’amuser : marelle, cache-cache, 1, 2, 3 Soleil sont des classiques. En voyageant, j’ai découvert les courses de pirogues miniatures chez les Vezos de Madagascar, les garages bouteilles plastiques des gamins à Haïti, ou encore les tournois de chevaliers à Java. Une inventivité qui reflète les rêves et la culture de leurs concepteurs. Si dans notre monde occidental, les enfants ne jouent plus beaucoup dehors, ailleurs l’espace public est encore une immense cour de récréation.
En représentant des gamins, sautant, courant, se cachant, détournant le mobilier ou l’architecture, je donne à l’imagination enfantine un pouvoir sur le réel. Ils ne sont plus des personnages secondaires, mais deviennent des héros qui occupent le territoire. Quand je repeuple d’enfants espiègles les ruelles de Shanghai vouées à la destruction, les autorités les recouvrent systématiquement. Elles perçoivent la puissance évocatrice et nostalgique de leur présence. Malgré leur innocence, ils évoquent une liberté disparue. S’il est vrai que l’humour est la politesse du désespoir, pour les enfants c’est le jeu. Comme si inconsciemment ils comprenaient que le temps de jouer était compté, ils s’évertuent à en faire un art de vivre. Les enfants que je peins mettent en lumière les incohérences de notre société tout en nous rappelant le temps béni où jouer était vital pour nous aussi.” – SETH, 2022
Le catalogue de l’expo
L’exposition organisée au Musée en Herbe permettra aux enfants et aux plus grands de découvrir ou de redécouvrir cet artiste. Cet ouvrage s’attachera à faire partager l’univers de Seth, à travers ses voyages, la culture et les jeux rencontrés aux quatre coins du monde.
[Source : communiqué de presse]
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