Le Fils unique – film inédit de Yasujiro Ozu
Elle finit néanmoins par accepter, faisant le choix de tout sacrifier pour l’éducation de son fils. Treize années plus tard, Ryosuke s’est installé à Tokyo et sa mère lui rend visite pour la première fois. Malgré les efforts de son fils pour l’accueillir, celle-ci découvre qu’il vit dans une situation précaire, déçu par les promesses de la grande ville…
Premier film parlant d’Ozu, Le Fils unique décrit avec un réalisme sombre, quoique peu fataliste, les difficiles conditions sociales du Japon d’avant-guerre. À la fois intime et universel, le récit se déploie sur une quinzaine d’années pour capter une époque charnière, marquée par la fracture entre la vie rurale et l’essor urbain. À travers ce récit de sacrifice et d’illusions perdues, le cinéaste livre une étude sensible du rapport mère-fils, « drame de la vie » comme l’annonce le carton d’ouverture, mais également lien naturel positif puisque la mère encourage le fils à persévérer. Inédit en France, Le Fils unique annonce les œuvres les plus célèbres du maître (Il était un père, Voyage à Tokyo) et demeure l’un des drames sociaux les plus poignants de Yasujiro Ozu.
Le Fils unique (Hitori musuko, 1936)
De Yasujiro Ozu
D’après une histoire de James Maki
Avec Choko Iida, Shinichi Himori, Masao Hayama, Yoshiko Tsubouchi et Chishu Ryu
Durée : 83 min.
A l’occasion des 110 ans de la naissance et des 50 ans de la mort de Yasujiro Ozu, 2 autres films du maître japonais ressortent sur les grands écrans : Voyage à Tokyo (1953) et Le Goût du saké (1962).
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