Valérie Donzelli

Valérie Donzelli se dirige, tout d’abord, vers des études d’architecture alors que sa sœur souhaite quant à elle devenir actrice. Le jour où celle-ci abandonne son rêve, Valérie abandonne ses études pour tenter à son tour d’entrer dans le milieu du cinéma. Elle prend très vite des cours de théâtre au conservatoire municipal du 10ème arrondissement de Paris. Mais peu à peu, elle hésite à poursuivre dans cette voie.

Sa rencontre avec Jérémie Elkaïm, en 1994, va la conforter dans son idée. Ce cinéphile parvient à soutenir et encourager sa compagne en lui ouvrant certaines portes, ayant plusieurs contacts et amis acteurs ou réalisateurs.

Leur parcours commence réellement en 2000 où ils ont les rôles principaux dans Martha… Martha de Sandrine Veysset. Valérie Donzelli est récompensée pour sa performance en jeune femme à la dérive, par un Prix Michel Simon. Puis, tous deux décrochent quelques rôles pour le cinéma où Valérie Donzelli donnera la réplique à des acteurs français notables comme François Berléand dans Ames câlines, Josiane Balasko dans Cette femme-là ou encore Julie Depardieu dans le court-métrage Le Lion volatil. Cependant, c’est surtout grâce à la télévision qu’elle se fera connaître du grand public, notamment dans la série « Clara Scheller », en 2005.

Mais les petits rôles ne lui suffisent pas. « Si tu veux faire l’actrice, tu n’as qu’à écrire tes films ! », lui conseille Jérémie Elkaïm. Et c’est ce que va finalement faire Valérie Donzelli à partir de 2007. Elle réalise son premier court-métrage, Il fait beau dans la plus belle ville du monde, qui sera présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2008. L’année d’après, elle s’attaque à la réalisation d’un long avec La Reine des pommes. Elle y interprète elle-même le premier rôle. Ce film lui vaudra un Prix du public au festival Premiers Plans d’Angers dans la catégorie « Longs métrages français », en 2010.

Valérie Donzelli a plusieurs cordes à son arc et aime participer par tous les moyens lorsqu’elle réalise ses films. Elle devient parfois coiffeuse, maquilleuse, costumière, mais aussi compositeur, parolière et interprète de ses chansons. Elle propose d’ailleurs sa voix à Benjamin Biolay pour la chanson 15 août de son album « La Superbe ».

Arrive ensuite en 2011 le succès de son deuxième long-métrage, La Guerre est déclarée. Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm vivent, pendant très longtemps, la maladie de leur enfant, alors âgé de 18 mois. Valérie tient un journal détaillé afin de retracer cette dure épreuve. Mais pour elle, et lui (qui a co-écrit le film), c’est une évidence, il faut en faire un film. « J’ai tout arrêté pour La guerre est déclarée » dit-elle. Cependant, cette love-story sur fond de maladie ne fut possible uniquement après la guérison totale de leur enfant et ce dans le but de transcender cette histoire.

Ce film est présenté et applaudi au Festival de Cannes en 2011, lors de la soirée d’ouverture de la Semaine de la critique. Il obtient également le Grand Prix du Festival du film de Cabourg ainsi que le Prix du Jury, le Prix du Public, et le Prix des Blogueurs au Festival Paris Cinéma, la même année. Avec 830’000 entrées et des prolongations dans les salles de cinéma, le film remporte un grand succès auprès du large public, qui entend de plus en plus parler de « Valérie Donzelli ».

Aujourd’hui, la réalisatrice s’affirme et s’apprête à sortir son dernier long-métrage Main dans la main, le 19 décembre 2012. Le film raconte l’étrange histoire d’Hélène Marchal (Valérie Lemercier) et Joachim Fox (Jérémie Elkaïm), deux personnes bien différentes mais qui semblent être liées, attachées par une force physique inexplicable au point de ne plus pouvoir se séparer.

Ombeline Laurent

A découvrir sur ARtistik Rezo : 
– L’interview de Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm

Filmographie (cinéma)

Réalisation

• Il fait beau dans la plus belle ville du monde (2008, court-métrage)
• La Reine des pommes (2009)
• Madeleine et le facteur (2010, court-métrage)
• La Guerre est déclarée (2011)
• Main dans la main (2012)

Actrice

• Herbert C. Berliner (1998, court métrage) de Marc Gibaja
• Valérie (1999, court-métrage)
• Martha… Martha (2001) de Sandrine Veysset
• Les Ames câlines (2001) de Thomas Bardinet
• Le Chien, le chat et le cibachrome (2001, court-métrage)
• Le Lion volatil (2003, court-métrage) d’Agnès Varda
• L’Eclaireur (2003) de Djibril Glissant
• Qui a tué Bambi ? (2003) de Gilles Marchand
• Cette femme-là (2003) de Guillaume Nicloux
• Mystification ou l’histoire des portraits (2004) de Sandrine Rinaldi
• Le plus beau jour de ma vie (2004) de Julie Lipinski
• L’Intouchable (2005) de Benoît Jacquot
• L’Homme qui rêvait d’un enfant (2005) de Delphine Gleize
• Voici venu le temps (2005) d’Alain Guiraudie
• Entre ses mains (2005) d’Anne Fontaine
• 7 ans (2006) de Jean-Pascal Hattu
• Cap Nord (2007) de Sandrine Rinaldi
• Il fait beau dans la plus belle ville du monde (2008, court-métrage)
• C’est pour quand ? (2008, court-métrage) de Katia Lewkowicz
• La Reine des pommes (2009)
• Pourquoi tu pleures ? (2010) de Katia Lewkowicz
• Manu (2010) de Jérémie Elkaïm
• L’Art de séduire (2011) de Guy Mazarguil
• La Guerre est déclarée (2011)
• En ville (2011) de Valérie Mréjen et Bertrand Schefer
• Belleville Tokyo (2011) d’Élise Girard
• Main dans la main (2012)
• Le Grand méchant loup (2013) de Nicolas Charlet et Bruno Lavaine

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[Visuel : Valérie Donzelli au festival du film de Cabourg, 2011. Travail personnel de Georges Biard. Licence Creative Commons paternité – partage à l’identique 3.0 (non transposée)]