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Les lauréats du salon de Montrouge 2012

Salon de Montrouge 2012

Les trois lauréats du salon de Montrouge ont été désignés parmi la sélection de 80 artistes qui ont bénéficié d’un accompagnement critique, depuis le mois de janvier dernier. Cet accompagnement aura permis à chacun des 80 artistes de proposer au public un module d’exposition personnelle cohérent et représentatif; et de rassembler, dans le catalogue, les éléments critiques qui éclairent leur travail.
 
Ils ont été désignés par le Jury présidé cette année par le flamand Jan Hoet (Chief-Curator de la documenta de Cassel en 1992 et directeur honoraire du Stedelijk Museum voor Actuele Kunst de Gand), et composé de : Pierre Cornette de Saint Cyr (commissaire-priseur, Étude Cornette de Saint Cyr, Paris), matali crasset (designer, matali crasset productions), Nicolas Libert (collectionneur), Jean de Loisy (Président et directeur du Palais de Tokyo), Yannick Miloux (directeur du FRAC Limousin, Limoges), Olivier Mosset (artiste), Céline Vacher (Conseil Général des Hauts-de-Seine), Frédérique Valentin (directrice de la galerie Chez Valentin, Paris).
 
Sous la présidence de Jan Hoet, les huit membres du jury se sont rassemblés ce matin sur le lieu de salon pour découvrir le travail des 80 artistes. Ils ont pu longuement examiner chacune des propositions, sur la base des modules présentés et du corpus critique du catalogue.

A l’issue des délibérations, le Jury de la 57ème édition du salon de Montrouge a ainsi récompensé :
 

  • Maxime Chanson : Grand Prix du Salon 2012
  • Eponine Momenceau : Prix du Conseil Général des Hauts de Seine 2012
  • Henrik Potter : Prix Spécial du Jury 2012

 
Chacun des trois lauréats se voit remettre la somme de 1’000 euros et bénéficie d’ :

  • une exposition de 3 mois au Nouveau Palais de Tokyo, à la fin de l’année 2012-début 2013,
  • une exposition itinérante de 2 ans, lors de la Biennale JCE / Jeune Création Européenne, où ils représenteront la jeune scène française dans les 10 pays que traversera l’exposition entre 2013 et 2015.

 

Maxime Chanson

Grand Prix du Salon 2012
 
« Si le principe de La Vie mode d’emploi de Perec est de montrer la diversité des existences possibles à l’intérieur de l’espace clos d’un immeuble parisien, le mode d’emploi de Maxime Chanson consiste à montrer la diversité des existences possibles dans l’espace clos du monde de l’art. […]Si on regarde le Salon de Montrouge de cette année à travers la loupe de Maxime Chanson, on retrouve une tendance internationale qui a commencé il y a environ dix ans : la dimension « vestige ». Une autre spécificité, selon Maxime Chanson, est l’absence d’artistes se préoccupant réellement de questions politiques ou sociétales, contrairement à une certaine tradition française ». (Extrait du texte de Sinziana Ravini, Catalogue 57ème Salon de Montrouge).

Maxime Chanson est né en 1983. Il vit et travaille à Paris.

 
Eponine Momenceau
Prix du Conseil Général des Hauts de Seine 2012
 
« Éponine Momenceau, jeune artiste vidéaste, réalise des films en Super 16 mm où ces deux conditions intrinsèques au cinéma – le temps et la lumière – sont la matière première d’une œuvre qui tient autant de l’expérimentation que de la contemplation. Utilisant les propriétés et les accidents de la pellicule avec virtuosité pour mieux en révéler l’éventail des possibles, du flou à la netteté, de l’éblouissement à l’obscurité dans un enchaînement de séquences habilement montées. Cet univers fantasque qui défile sous nos yeux comme autant de formes parfois abstraites, sculptées dans la lumière, nous place tantôt dans une désorientation sensorielle tantôt dans la reconnaissance et l’identification de situations, de formes, de silhouettes ou d’objets qui se transforment en de délicates chimères colloïdales ». (Extrait du texte de Pierre Malachin, Catalogue 57ème Salon de Montrouge).

Eponine Momenceau est née en 1985. Elle vit et travaille à Paris.
 

Henrik Potter
Prix Spécial du Jury 2012
 
Henrik Potter se soucie peu ou pas du savoirfaire. Là où s’il s’attaque à une technique (tapisserie, photographie, etc.), il la met à mal. Il revendique le « Yes/No state », c’est à dire que ses œuvres peuvent être, doivent être, beaucoup de choses en même temps, apparemment contradictoires. […]Henrik Potter est un « weaker », suivant la théorie de Boris Groys sur la modernité dans l’art (The Weak Universalism) : il revendique la faiblesse (« weakness ») des moyens, adéquate à une définition de l’art contemporain entendu comme précaire, contemporain car toujours en devenir, mettant en avant le fait que les techniques et technologies émergentes seraient toujours vouées à disparaître. (Extrait du texte de Sandra Adam-Couralet, Catalogue 57ème Salon de Montrouge).
 
Henrik Potter est né en 1984. Il vit et travaille à Londres.
 
 
Les Lauréats des années précédentes sont en 2011 : Clément Cogitore, Ken Sortais et Rosa Maria UndaSuki ; en 2010 : Aymeric Ebrard, Julien Salaud, Souche ; en 2009 : Alain DellaNegra&Kaori Kinoshita, Antoine Dorotte et Aurélien Porte.

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