Rirkrit Tiravanija – Soup/No Soup – La Triennale 2012 – Grand Palais
Ouvert à tous, ce projet, présenté pour la première fois à Paris, reprend sous le même titre, mais sur une plus large échelle, une oeuvre présentée pour la première fois dans l’exposition consacrée à l‘artiste, à New York en janvier 2011.
Le samedi 7 avril, pendant douze heures, de midi à minuit, le Grand Palais sera gratuitement ouvert au public afin de partager une soupe préparée et offerte par l’artiste et son équipe. Généreux mais modeste, collectif mais singulier, Soup/No Soup se veut un grand rassemblement où chacun pourra vivre une expérience transactionnelle, immatérielle, basée sur l’échange, la rencontre et la générosité. De spectateur passif, le visiteur deviendra participant actif dans une oeuvre en construction.
Depuis le début des années 1990, la pratique artistique de Tiravanija s’est concentrée sur une série de projets dont la préparation et le partage de repas par les visiteurs de ses installations est le contexte d’une exploration de la notion de communauté et de vie associative. Mettant l’accent sur le sens de la convivialité et de l’échange, Tiravanija permet ainsi des rencontres publiques centrées sur la préparation, le partage et la consommation de la nourriture. De telles actions peuvent être lues comme la production d’espaces littéraux et interpersonnels où les visiteurs créent une sorte d’architecture de l’hospitalité et de sculpture sociale.
Précédées par les travaux d’autres artistes contemporains engagés dans le domaine du culinaire, comme « Food » (1971-73), le restaurant de Gordon Matta-Clark, les œuvres de Tiravanija créent un riche dialogue avec ce que Marcel Mauss désignait comme l’inaliénabilité du don, ou, en d’autres termes, avec la complexité du jeu des valeurs et de l’échange déployée dans la possession, le don, la réception d’objets. En outre, bien que Tiravanija privilégie les recettes thaï dans ses repas, il évite les associations simplificatrices de l’exotisme, soulignant plutôt les dimensions intangibles et interpersonnelles de l’expérience partagée.
Avec Soup/No Soup, La Triennale déclare d’emblée son désir de fédérer toutes ses énergies autour d’un projet artistique à la fois ambitieux et ouvert à tous. Au-delà de cette version considérablement augmentée de Soup/No Soup, La Triennale 2012 présentera, au Palais de Tokyo, un autre projet de Rirkrit Tiravanija.
Rirkrit Tiravanija (né à Buenos Aires, Argentine, en 1961) a remporté le Prix Hugo Boss en 2005. Il a également reçu le prix Benesse du Musée d’art contemporain de Naoshima au Japon et du Smithsonian American Art Museum. Il a récemment eu une rétrospective à la Kunsthalle de Bielefeld ainsi qu’au Bojmans van Beuningen Museum de Rotterdam. Tiravanija enseigne à l’ecole d’art visuel de Columbia University et est l’un des curators fondateurs de Utopia Station. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions à Kunsthalle Basel ; Museum of Modern Art, New York ; Los Angeles County Museum of Art ; Portikus, Francfort ; Secession, Vienne ; Musée d’art moderne de la Ville de Paris (2005) ; Biennale de Venise (1993 et 1999) ; Whitney Biennial (1995 et 2005) ; Liverpool Biennale (2002 et 2004) ; São Paulo Bienal (2006) ; Solomon R. Guggenheim Museum, New York (2007 et 2008) ; Museo Guggenheim, Bilbao (2008) ; etc. En 2010, Rirkrit Tiravanija a été le lauréat du prix décerné par The Absolut Company.
Soup/No Soup
Le samedi 7 avril 2012, de midi à minuit
Le projet bénéficie du soutien de The Absolut Company et de la participation des résidents d’Emmaüs Solidarité.
Articles liés
MINIATURE : l’expo événement pour les 10 ans de la Galerie Artistik Rezo
La galerie Artistik Rezo et FIGURE s’associent pour présenter la troisième édition de l’exposition MINIATURE : un événement unique en son genre à l’occasion des 10 ans de la galerie. Cette édition réunit plus de 80 artistes français et...
Justice livre un show explosif et festif à l’Accor Arena de Paris Bercy
Ce mardi 17 novembre 2024, après une première partie orchestrée par Pedro Winter, boss du label Ed Banger, Justice a électrisé une salle pleine à craquer, première date des deux soirées prévues à Paris, chez eux, à domicile. La...
Marion Mezadorian pète les plombs au Théâtre Victor Hugo
Avec son précédent “one woman show”, Pépites, Marion Mezadorian a défrayé la chronique. Dans la même veine, celle d’une performance scénique où l’humour le dispute à l’émotion, cette nouvelle création donne la parole à celles et ceux qui craquent...