0 Shares 1348 Views

L’affaire du tableau de Nicolas Tournier exposé au salon Paris-Tableau

8 novembre 2011
1348 Vues
Paris Tableau

« Cette œuvre, passée en vente le 12 octobre 2009 chez Sotheby’s Florence, avait perdu son identité et était présentée comme d’un maître caravagesque anonyme. La galerie Aaron l’a reconnue comme une toile autographe du maître et l’a justement reliée à la commande pour l’église toulousaine. La galerie a immédiatement informé le conservateur du Musée des Augustins. Celui-ci n’a pas pu venir voir le tableau dont il pensait, sur photo, qu’il ne s’agissait pas de l’œuvre de Nicolas Tournier.

Cette toile, présentée à Maastricht en 2010 comme une œuvre originale de Nicolas Tournier provenant des Pénitents noirs de Toulouse, a alors été vendue à la galerie Mark Weiss. Celui-ci est à son tour entré en contact avec le Musée des Augustins pour lui proposer le tableau.

Ce n’est qu’au printemps 2011 que, dans le cours de leur discussion, le conservateur de Toulouse a indiqué que le tableau avait disparu du Musée en 1828 tout en précisant le 30 mai 2011 que selon le service des musées de France une action légale n’était pas envisageable.

Mark Weiss prévoyait dès cette date d’exposer ce tableau au salon Paris-Tableau en toute transparence puisqu’il en informa le conservateur en l’invitant à venir le voir et qu’il y est actuellement présenté sous sa bonne attribution et avec sa provenance correcte.

Aujourd’hui il semble que le ministère de la Culture, si l’on en croit des dépêches d’agence, ait interdit la sortie de France du tableau ce dont Mark Weiss n’est toujours pas informé à cette heure.

Paris-Tableau voudrait souligner la totale transparence avec laquelle cette œuvre a été présentée par le marchand concerné, sans jamais cacher au public ni au musée des Augustins sa provenance. Les organisateurs soulignent par ailleurs que ce tableau a été identifié et ramené en France ce qui a permis, grâce à la compétence des marchands, de retrouver une œuvre importante du patrimoine français jusqu’ici perdue.

Il est exact que, dans le catalogue de la rétrospective Tournier écrit par le conservateur du Musée des Augustins lui-même, la toile est signalée dans la rubrique ‘œuvres mentionnées par les sources’ comme disparue (ce qui ne signifie d’ailleurs pas ‘volée’) du musée des Augustins après 1818. Mais la bonne foi des marchands qui n’avaient pas vu cette mention rejetée à la fin de l’ouvrage ne peut être mise en cause, pas plus que celle de l’auteur du catalogue Tournier, conservateur du musée, qui n’avait pas non plus fait le lien avec ces deux tableaux.

Paris-Tableau souhaite continuer, comme il l’a fait depuis le début de cette affaire, à agir dans la plus grande transparence et attend une information du ministère de la Culture pour régulariser cette situation, dans les meilleures conditions possibles pour les uns et les autres. »

Communiqué de Paris Tableau
7 novembre 2011 à 19h15 mn

Articles liés

“Riding on a cloud” un récit émouvant à La Commune
Agenda
124 vues

“Riding on a cloud” un récit émouvant à La Commune

A dix-sept ans, Yasser, le frère de Rabih Mroué, subit une blessure qui le contraint à réapprendre à parler. C’est lui qui nous fait face sur scène. Ce questionnement de la représentation et des limites entre fiction et documentaire...

“Des maquereaux pour la sirène” au théâtre La Croisée des Chemins
Agenda
111 vues

“Des maquereaux pour la sirène” au théâtre La Croisée des Chemins

Victor l’a quittée. Ils vivaient une histoire d’amour fusionnelle depuis deux ans. Ce n’était pas toujours très beau, c’était parfois violent, mais elle était sûre d’une chose, il ne la quitterait jamais. Elle transformait chaque nouvelle marque qu’il infligeait...

La Croisée des Chemins dévoile le spectacle musical “Et les femmes poètes ?”
Agenda
113 vues

La Croisée des Chemins dévoile le spectacle musical “Et les femmes poètes ?”

Raconter la vie d’une femme dans sa poésie propre, de l’enfance à l’âge adulte. En découvrir la trame, en dérouler le fil. Les mains féminines ont beaucoup tissé, brodé, cousu mais elles ont aussi écrit ! Alors, place à leurs...