“Shambhala, le Royaume des cieux” : le dernier film de Min Bahadur Bham au cinéma le 4 décembre
Dans un village de l’Himalaya tibétain où la polyandrie est une tradition, Pema se marie avec une fratrie dont Tashi est l’aîné. Alors qu’il part à Lhassa pour ravitailler la communauté, Pema est soupçonnée d’avoir une relation extraconjugale.
Déterminée à prouver sa fidélité, elle décide de retrouver Tashi et son voyage se mue en découverte de soi.
Extrait de l’entretien avec le réalisateur
En quoi vos précédents films, Bansuli et Kalo Pothi vous ont-ils préparé à faire Shambhala ? Comment le projet a-t-il vu le jour ?
Mes films précédents, Bansuli et Kalo Pothi, ont posé les premières bases de Shambhala. Ils m’ont préparé à explorer des récits imprégnés par les spécificités de la société et de la culture népalaises. Ils m’ont aidé à comprendre le pouvoir du silence et les nuances des émotions : des éléments essentiels pour retracer le voyage de la protagoniste de Shambhala. Être témoin de la résilience et de l’état d’esprit des communautés que j’ai filmées a fait naitre chez moi une fervente envie d’explorer ces thèmes. Mon but avec Shambhala est de construire un récit qui entre en résonance avec le public local mais aussi avec un public mondial, en utilisant une langue universelle tissée des fils de notre humanité commune. Le film a été tourné dans la colonie la plus haute du monde, entre 4 200 et 6 000 mètres d’altitude.
Quels défis ont posé un tournage à cette hauteur ? Quelle influence cela a-t-il eu sur l’atmosphère du film ?
C’était comme être aux prises avec une caméra sur la lune, chaque inspiration devenait une lutte, et le temps pouvait passer du soleil au blizzard en un instant. Je me souviens de beaucoup de moments où le vent menaçait de déchirer la tente de l’équipe, d’autres où de fortes chutes de neige allaient ensevelir l’équipement ! Pourtant, ces défis sont devenus une partie intégrante de l’essence du film. Le manque d’air ne nous a pas fait perdre de vue les étendues majestueuses de l’Himalaya.
La beauté crue du paysage, enfermée sous un ciel qui semblait incroyablement proche, est devenue une preuve de l’esprit inflexible de la protagoniste face à l’adversité.
À propos de Min Bahadur Bham
Le cinéaste népalais Min Bahadur Bham est titulaire d’une maîtrise en philosophie bouddhiste et en sciences politiques, tout en poursuivant un doctorat en anthropologie. Son court métrage, Bansulli (2012), première participation du Népal au FIF de Venise, a été suivi de son premier long-métrage, Kalo Pothi (2015), qui a remporté le prix FEDEORA du meilleur film à la Semaine de la critique de Venise et est devenu la participation officielle du Népal aux Oscars. Ses films ont été présentés dans des festivals tels que Venise, la Berlinale, Rotterdam et Busan. Shambhala, son deuxième long-métrage a été présenté en première mondiale en compétition à la Berlinale 2024.
[Source : communiqué de presse]
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