CITÉCO accueille l’exposition “Janine Niépce, regard sur les femmes et le travail” à partir du 3 octobre
À l’occasion du bicentenaire de l’invention de la photographie, la Cité de l’Économie rend hommage à Janine Niépce, lointaine parente de Nicéphore Niépce, l’inventeur du premier procédé photographique en 1824. À travers son regard, sont explorés les rapports qu’entretiennent les femmes avec le monde du travail.
La seconde moitié du XXe siècle a été capitale pour l’intégration des femmes dans la vie active. Cette évolution a eu des répercussions aussi bien dans la sphère publique que dans les foyers. Avec Janine Niépce, regard sur les femmes et le travail, Citéco met en lumière l’œuvre de cette grande photographe qui a su documenter avec une rare authenticité les grandes manifestations ainsi que les scènes du quotidien qui ont marqué les transformations de cette époque.
“Pour la première fois, on ne voyait plus seulement des figures de rêve sur papier glacé, mais des femmes, les cheveux en bataille, surprises dans leur cuisine, un enfant dans les bras. (…)
Les hommes avaient l’habitude de photographier de belles femmes, posant pour des modèles de haute couture, mais rarement en train de faire la lessive !” – Janine Niépce, Les Années Femme, Editions de la Martinière, 1993
À propos de l’exposition
L’exposition met à l’honneur les photographies de l’artiste, témoin des évolutions de la place des femmes pendant la seconde partie du XXe siècle. Organisée en trois parties, elle offre une plongée dans le quotidien des femmes des années 50 à 90, mettant en lumière leur contribution essentielle à la société, leurs luttes pour leur affranchissement vis-à-vis de la maternité et pour l’égalité et enfin leur évolution au sein du monde du travail.
Janine Niépce est l’une des premières photographes à mettre en lumière le quotidien des femmes dans leur foyer, effectuant en son sein un travail non salarié et non reconnu par la société mais pourtant créateur de valeur. Elle photographie l’intégration de la société par ces femmes qui sortent de leur foyer ainsi que les signes d’émancipation féminine comme l’accès des jeunes femmes à des filières scientifiques, nouvelles modes (coupe à la garçonne, mini-jupe, pantalons), jeunes gens attablés à des cafés, femmes qui fument…
À propos de Janine Niépce
Janine Niépce fait partie du courant “humaniste” de la photographie d’après-guerre. Bien que parisienne, elle se sent proche des vignerons bourguignons dont est issue sa famille, dont la modernité change les modes de vie. Elle traduira à travers son travail cette France en pleine mutation, entre reconstruction et tradition. C’est dans un Paris occupé qu’elle fait ses études universitaires et découvre la photographie. Révoltée par l’occupation nazie, elle s’engage dans la Résistance en développant des films pour les réseaux de renseignement, puis, en tant qu’agent de liaison, participe à la Libération de Paris.
Devenue par la suite photoreporter, elle sillonne les routes de France pour documenter la vie de ses contemporains, de l’intimité de leurs foyers aux lieux de travail de métiers en voie de disparition.
Dans un domaine encore largement occupé par les hommes, comme en atteste sa participation à l’exposition Six photographes et Paris en 1960 dans laquelle elle est la seule femme, elle parvient à s’imposer dès 1957 avec sa première exposition personnelle.
Son travail documentaire l’emmène jusqu’au Japon, au Cambodge, en Inde, aux ÉtatsUnis dans les années 1960. Elle couvre également les changements de son époque, de la mutation professionnelle des femmes aux événements de mai 68.
[Source : communiqué de presse]
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