0 Shares 623 Views

Hellfest 2024 : dimanche 30 juin (partie IV)

Sartemys 17 septembre 2024
623 Vues

Et c’est déjà la dernière note qui s’annonce – non pas sans tapage, pour cette édition 2024 du Hellfest Open Air Festival ! Ne nous attardons pas plus longtemps et soyons les derniers heureux spectateurs de ce spectacle délirant et enivrant où clous, trompettes et guitares se côtoyaient dans le plus grand des branle-bas de combat !

Pensées Nocturnes
J’écrivais, un jour, qu’ « entremêlé à l’accordéon musette digne d’un Par(ad)is perdu, le dernier album du groupe de black metal français Pensées Nocturnes saura ravir votre âme d’avant-gardiste prête à se perdre dans les méandres d’une folie touchante et intrigante mettant en lumière la partie ombragée, l’abjection d’une Gaule d’antan complètement délirante suffocant entre des airs de jazz et de musique classique. ». Mais en réalité, il en va de toute leur discographie ! Metal donc déglingué et déglingo, jouant trompettes bouchées et autres delirium musicaux, ironisant sur les vices humains et partageant leur « spleen burlesque » et freak show – celui-ci fut exquis ! Pas le cad*avre ! Bref, un réel coup de cœur dont votre rédactrice arborait fièrement les couleurs. Ne suivez donc pas le lapin blanc, mais le coq tricolore et complètement fou à lier alors… liberté, égalité, indignité !

Brand Of Sacrifice
Restons sous les tentes « hellfestiennes » pour retrouver un groupe canadien de brutal deathcore : Brand Of Sacrifice ! Décidant de nous faire patienter avec une version rock du célèbre générique de Pokemon, c’est en trombe que le quintet arriva par la suite sur scène et prêt à en découvre avec son auditoire. Introduction légèrement antinomique donc, c’est en voyant un chanteur harnaché comme un va-t-en-guerre que nous constatâmes que nous n’étions plus là pour plaisanter. Il n’en fallait pas plus pour que leur fureur brutale et sans ambages arrive jusque dans nos oreilles, venant frôler nos sens pour nous décontenancer : rien de moins qu’un sacrifice consenti et si jubilatoire !

Dool
Retrouvons la lumière… avec un groupe d’« occult dark rock » – comprenez rock à tendances doom, sur la scène de la Valley : Dool ! Pour une première, il n’en demeure pas moins qu’elle resta intrigante, bien que captivante, avec ses guitares 60s and 70s, son air rock du début du siècle et cette voix mélodieuse mais sombre et profonde. En réalité, plus l’on avance dans la contrée nuageuse des hollandais, plus l’on s’y perd, idiotement…, mais le public présent et happé en redemandait, faisant donc honneur à l’étrangeté marquante de ce voyage sensoriel.

Neck Deep
Direction les Mainstages sous un soleil presque californien pour aller voir un groupe anglosaxon, à la dégaine de skateurs et plein de vitalité, j’ai graffé Neck Deep ! Deuxième concert à mon actif du célèbre quintet auteur de l’émouvant The Peace and The Panic, leur passage, parsemé de couleurs vives et de sauts de cabris, réussit à enflammer le public malgré un horaire matinal et un genre moins en vogue dans la sphère metal : le pop punk. Ouvrant la voie à l’un des grands noms du genre promptement attendu par les fans, davantage mainstream que les anglais, ces derniers réussirent tout de même à faire vibrer petits et grands !

Karras
Gardons les bonnes habitudes et retournons sous les tentes afin de retrouver un trio français de deathmetal et grindcore, Karras ! Second groupe du célèbre guitariste de Mass Hysteria, Yann Heurtaux, ayant notamment joué la veille avant les four horsemen, il est cependant important de préciser qu’il se compose également d’Etienne Sarthou du respectable AqME et de Diego Janson de Sickbag pour un condensé riche et provocant. Donnant le la à une brutalité caractéristique, le prête exorciste a su se montrer éloquent et persuasif !

Simple Plan
Voici donc le quatuor attendu, célèbre dès les années 2000, fer de lance du style pop punk et pop rock, j’ai crié Simple Plan ! Omniprésent via leur éternel titre Jet Lag mais pas que, les canadiens ont su faire, et toujours à l’heure actuelle, chanter et danser tous les festivaliers présents de tous les genres confondus ! Il était donc question d’un voyage dans le temps avec un retour à l’adolescence, n’hésitant pas à revenir sur l’un des nombreux succès de la reine du style, Avril Lavigne, et de son titre Sk8er Boi, ou du dessin-animé Scooby Doo et son introduction inoubliable. Quoi de mieux que d’un peu de légèreté, surtout lorsque celle-ci reste simplement composée de tubes à la vibe positive !

Yoth Iria
Changement d’ambiance avec un groupe qui me donnait envie depuis longtemps, composé d’anciens membres fondateurs du groupe Rotting Christ, eux aussi grecs, Yoth Iria. “Donnait” ? Tout bonnement à cause de la prestation du frontman qui, absolument plus maître de ses moyens, saccagea ses parties, balança le micro sur nous, les photographes, et souhaita slamer malgré les nombreuses tentatives de maîtrises de la sécurité. Raté pour certains, punk pour d’autres, le concert me déplu bien que musicalement excellent. Dommage. C’est un aller simple à Canossa, et plus en terres hellénistiques.

Shadow Of Intent
Mais terminons sur une note plus mélodieuse avec un grand nom du death metal mélodique, Shadow Of Intent ! Plus que ravie de voir enfin les américains, c’est en restant sous les bâches que je constatai le quatuor nous asséner son savoir-faire : entre habileté et martialité, délicatesse et violence, mélodie donc, et blast beast. Que dire de plus si ce n’est que tout le monde était au rendez-vous pour cette osmose parfaite en ce dernier jour des festivités.

 

C’est ainsi que se clôt mon report général sur l’édition 2024 du Hellfest Open Air Festival ! J’espère qu’à travers toutes ces photos et descriptions, il vous aura plu et fait découvrir de nombreux groupes ! Car c’est ça aussi l’amour de la Musique, la découverte et la surprise !

Je tenais à réitérer mes remerciements à l’égard du festival et plus particulièrement, de l’équipe presse chargée de délivrer les accréditions pour leur confiance donnée en cette deuxième année consécutive. Merci également au média Artistik Rezo qui continue de me laisser carte blanche pour partager une passion qui m’est chère. Et enfin, merci à vous, chers lecteurs, qui avez pris le temps de lire ces quatre parties !

 

Articles liés

“Tant pis c’est moi” à La Scala
Agenda
89 vues

“Tant pis c’est moi” à La Scala

Une vie dessinée par un secret de famille Écrire un récit théâtral relatant l’histoire d’un homme, ce n’est pas seulement organiser les faits et anecdotes qu’il vous transmet en une dramaturgie efficace, c’est aussi faire remonter à la surface...

“Un siècle, vie et mort de Galia Libertad” à découvrir au Théâtre de la Tempête
Agenda
101 vues

“Un siècle, vie et mort de Galia Libertad” à découvrir au Théâtre de la Tempête

C’est Galia Libertad – leur amie, leur mère, leur grand-mère, leur amante – qui les a réunis pour leur faire ses adieux. Ce petit groupe d’amis et de proches, trois générations traversées par un siècle de notre histoire, se retrouvent...

“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée
Agenda
124 vues

“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée

Depuis le 8 novembre, le Palais de la Porte Dorée accueille une double exposition inédite, “Chaque vie est une histoire”, qui investit pour la première fois l’ensemble du Palais, de ses espaces historiques au Musée national de l’histoire de...