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Hellfest 2024 : vendredi 28 juin (partie II)

Sartemys 30 juillet 2024
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Et rebelote ! Pour ce deuxième jour, laissez-moi vous présenter ce qui se déclama micro en main, armures enfilées et guitares dégainées sur les deux Mainstages ainsi que sous les tentes pour le plus grand plaisir des oreilles mais également, des objectifs ! \m/

Orden Ogan
Continuons donc, et pour ce vendredi, avec un groupe allemand de power metal aux allures modernes, j’ai nommé Orden Ogan ! Arrivant sous un beau soleil, le quintette appréciant mêler des sonorités folks à certaines plus épiques, commença son set par Deaf Among the Blind mais sans lésiner, par la suite, à jouer des morceaux plus populaires comme F.E.V.E.R., Gunman ou The Things We Believe In. Par ce temps clément, et malgré un passage dans la matinée, le public était bel et bien présent, la horde brandissant son poing ferme à chaque appel du chanteur alors vêtu tel un guerrier aux épaulettes plus que prépondérantes, voire omnipotentes ! Haranguer oui, mais joyeusement et avec ferveur – fever, für immer !

While She Sleeps
Restons au zénith afin de retrouver un groupe de metalcore britannique que l’on ne présente plus, et s’étant particulièrement imposé à l’édition dite du siècle, en 2022, sur la Warzone, While She Sleeps ! Fortement attendu par la plupart, membres du public comme photographes, WSS pour les intimes, dévoila un show sobre mais maîtrisé, avec lumières et fumées, jouant sur quelques lights malgré un passage en journée. Des titres attendus de leur album phare You Are We ont été joués, assurément, mais également des nouveautés tirées de SELF HELL. Les anglais étaient une nouvelle fois, bien réveillés !

Ereb Altor
J’affirmais récemment dans une chronique sur leur dernier album, Vargtimman, que celui-ci pouvait faire référence au titre du film d’horreur L’Heure du loup… mais sans penser une seule seconde, à la pleine lune en plein jour ! C’est donc sous l’ombre de la Temple que je vis cette meute aux dents acérées, décharger son black metal aux forts accents doom sur les planches de cette grotte si appréciable. « Âmes d’antan pour cœurs vaillants » écrivais-je… car oui, c’est un chant d’anciens grands guerriers que nous délivra Ereb Altor, enfumant chacun de son flegme pénétrant !

Fear Factory
Reconnu pour son metal industriel, Fear Factory joua sur une des Mainstages face à son lot de connaisseurs. N’étant pas des plus à même pour apprécier leur musique, il n’en demeure pas moins que leur passage a été remarqué, leur jeu chargé et écrasant démarrant sans ambages et marquant les esprits des aficionados du genre. N’oublions pas de préciser que les américains sont un pilier de l’indus’, ayant posé certaines bases pas prêtes d’être oubliées !

Polyphia
Que dire ? Nouveaux pontes parmi les anciens – ils ont notamment échangé avec le grand Steve Vai, le quatuor de Polyphia n’agit qu’avec prouesse, mais ne nous emballons pas sur les éloges. Qu’importe, restons laudatifs. Entremêlant agilement djent et rock progressif tout en gardant un répertoire ouvert, c’est avec un style et touché bien à eux qu’ils ont enflammé, littéralement, la Mainstage en cette fin de journée. Jugés étranges et sûrement trop ampoulés par les contempteurs, les plus attentifs et curieux auront su admirer leur talent, merci le goat !

Satyricon
Retour au temple avec un beau Christ aux limbes de Jérôme Bosch (Mandyn ?) nous accueillant en toile de fond – loin d’être contingent pour un groupe ayant d’ores et déjà composé une ritournelle pour l’exposition sur Munch à Oslo en 2022 : Satyricon. Réputés pour leur black metal de source pure, ces norvégiens décadents nous ont alors délivré un concert magistral, profitant de l’énergie ambiante et de l’admiration de tous pour nous enjoindre de rester dans cette liturgie.

Amorphis
Ayant eu la chance de les voir une première fois déjà, Amorphis était un des groupes que j’attendais de revoir avec impatience. Passant d’une tente à l’autre en patientant désormais à la Altar, les finlandais ne tardèrent pas à arriver afin de nous partager un des meilleurs et enivrants death metal atmosphérique ! Parangon respecté pour son éclectisme et une voix reconnaissable entre toutes, c’est uni qu’il nous emmena dans des contrées imaginaires, jamais sans oublier une envolée lyrique et une force surhumaine, nécessaire contre l’ennemi commun !

Emperor
Et c’est avec une influence majeure de la scène black metal et plus largement, un grand nom du genre, que je terminai ma journée : Emperor ! Sans développer sur certaines horreurs commises dont le devoir de mémoire nous incombe de ne pas oublier, concentrons-nous néanmoins ici, sur l’ensemble du show ainsi que sur Ihsahn, le frontman. Sans grande surprise, le concert fut d’une intensité telle que le public en resta d’emblée bouche-bée, étant alors, à sa merci totale. Ihsahn dégaina sa guitare et débuta sa frénésie contagieuse par un titre de leur album plus qu’emblématique, référence parmi les références, à l’occasion de son trentième anniversaire, Into the Infinity of Thoughts d’In The Nightside Eclipse – visible aussi dans l’atmosphère par ce contraste du noir et du bleu roi/électrique rappelant la célèbre pochette réalisée par Kristian “Necrolord” Wåhlin. La maîtrise n’était pas à déplorer non plus et ce concert total, si cathartique, s’enrichissait d’un son et de lumières qui mettaient en valeur la musique ainsi que leur logo, affiché en fond, entouré de gravures de Gustave Doré, et affirmant cette dynastie presque impériale continuant de marquer l’histoire.

Que d’émotions pour ce deuxième jour ! Mais ne tardons plus et à très vite pour la troisième partie !

En attendant… je crois que nous avons trouvé CharlieS !

 

P.S. : Le site sur lequel ce report est publié, ne peut contenir des photographies de 2Mo maximum, d’où la perte de qualité, malheureusement.

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