“Sono io ?” : un spectacle authentique à découvrir au Théâtre du Rond Point dès le 30 mai !
Avec tendresse et humour, le Circus Ronaldo partage sa quête de retrouvailles, un portrait surprenant, spirituel, touchant et de toute beauté sur la relation entre un père et son fils. Un spectacle unique en son genre, découvrez le monde de “Sono io ?”.
Au travers de leur amour partagé de la musique et du cirque, Danny et Pepijn jettent un pont entre leurs ressemblances et leurs différences. L’envie de retrouver la gloire pour un père en plein doute, dont la vigueur s’est estompée, ou le souhait d’un fils de l’y aider, malgré ses juvéniles tâtonnements. Grâce à un jeu sublime et des trouvailles brillantes, leur duo est juste, drôle et sensible. Une complicité qui nous ramène à nos propres souvenirs avec nos aïeux ou nos enfants. Des rires surgissent du passé, se vivant au présent, et qui, souhaitons-le, résonneront jusqu’aux générations futures.
Les créateurs :
Danny Ronaldo, clown renommé qui, depuis plus de quarante ans, arpente les plateaux ou foule la sciure des pistes. Incarnation vivante du patrimoine et de l’histoire circassiens, formé aux traditions anciennes du cirque et du théâtre au sein d’une famille d’artistes circassiens active depuis six générations. « La naissance de mon fils Pepijn coïncidait avec la période où je voyageais le plus souvent à l’étranger. Nous avons tellement dû nous manquer que c’est justement le manque qui a forgé ce lien intense dans tout ce que nous faisons. Mais ce lien fort porte aussi en lui nombre de mystères qui n’ont pas encore été éclaircis… Je suis impatient de découvrir tout cela ensemble en scène. »
Pepijn Ronaldo, deuxième fils de Danny. Comme gamin de huit ans il jouait déjà dans le spectacle Circenses. Bien que ludiques, ses débuts ont tout de suite laissé une impression indélébile chez le public des Ronaldo. Il vient d’obtenir son diplôme de l’École internationale de théâtre Lassaad. Au cours de sa formation, Pepijn a pu se familiariser avec divers genres de théâtre traditionnel comme la commedia dell’arte, la pantomime, le mélodrame et le masque expressif. Pepijn a très envie d’unir ces acquis scolaires à son amour du cirque et du clown. “J’ai toujours eu un lien sensible avec mon papa, avec une façon d’être et d’agir qu’il m’arrive parfois – c’est terrifiant – de reconnaître dans mes moindres gestes. J’ai envie de porter en scène cette ressemblance, comme dans un miroir – nos points communs, mais aussi nos différences.”
Quelques mots de Danny Ronaldo :
“Mon père m’a si souvent parlé de mon arrière-grand-père qui avait dû fermer son théâtre ambulant en bois après le krach boursier de 1930.
La guerre qui a suivi a définitivement sonné le glas de l’impressionnante caravane théâtrale. Oh, mon père revenait si souvent sur notre chronique familiale et pourtant, j’avais presque oublié que de tels événements pouvaient effectivement se produire. Le 13 mars 2020, juste avant la première de Sono io ?, soudain les portes se sont fermées partout – au propre comme au figuré. Je n’avais pas imaginé une seconde qu’un jour viendrait où il ne serait plus permis, nulle part dans le monde, de présenter un spectacle.
Parfois, la création d’un spectacle s’inspire de la réalité quotidienne. On pourrait considérer la réalité actuelle sous différents angles. Tantôt elle est source d’inspiration, tantôt on voudrait que les portes puissent se rouvrir. Dans ces moments-là, on ressent un vide obscur. Mais être plongé si profondément dans le noir qu’on n’aperçoit plus de lumière du tout possède aussi une certaine beauté : quand on recommence à s’illuminer, on est parfaitement visible. Et l’être humain finit toujours par s’illuminer de nouveau. L’inspiration qui en découle est tellement plus puissante. Et de ces océans de temps et de cette errance dans des rêves d’enfant surgit le rêve suprême : qu’une voix s’exclame : “Voilà le public qui entre !”
Le cirque a toujours cherché sa voie en se faufilant entre les guerres, les famines et les pandémies. Cette fois-ci aussi, nous avons tenté de rester résilient en suspendant le processus de création de Sono io ? pour réaliser un intermède pandémique, le spectacle Applaus. Le confinement nous a obligé à mener une introspection plus profonde, à repousser malgré tout nos limites intérieures, sans apport extérieur et sans nous abandonner au besoin de nous évader dans nos rêves. Et plus nous sondions nos tréfonds, mieux nous nous retrouvions.
Quand on ne peut plus sortir, on se replie vers l’intérieur, car l’univers de l’inconscient est illimité.”
[Source : communiqué de presse]
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