Soirée composée avec Eva Mancuso, Amel Benaïssa et Anne Corté au CWB
Dans le cadre de la biennale NOVA_XX du CWB, trois femmes présentent trois oeuvres parlantes : deux performances, une pièce de théâtre, et la magie de la création innovative autour des thématiques les plus personnellement universelles.
Au programme de la soirée :
19h30 : “Je veux rester trouble (comme la flaque à côté de la grue à côté du canal)“ – Lecture performée d’Eva Mancuso
Cette pièce aborde des questions politiques par le biais de l’intime, du quotidien, de ce qu’on considère comme relevant du ménager, du trivial, de l’anodin. Ça parle de sexisme ordinaire, de grands-mères qui vendent de la glace, de fracture sociale, de vêtements qu’on achète et qu’on ne met pas, de bus qu’on prend la nuit, ça parle des mots des autres, ça parle de consentement, ça parle de désir, ça parle de ce qu’on devient et de ce qu’on refuse de devenir, ça parle de pain qu’on fait brûler et qu’on mange quand même, ça parle de bibliothèques, ça parle de violence de classe, de pain au citron et à l’huile, de grands-pères qui mangent les lapins qu’ils tuent eux-mêmes, de grands-pères qui ressemblent à Clint Eastwood, d’aisselles qui ressemblent à toutes les aisselles, ça parle de films qu’on a trop regardés, de films qu’on a aimés et puis qu’on a détestés, ça parle de ce qu’on veut oublier et de ce qu’on veut retenir.
20h00 : “Jardin“ de Amel Benaïssa
À la fois comédienne, metteuse en scène, chanteuse et musicienne, Amel Benaïssa explore des territoires hybrides, où ses multiples influences se confrontent et s’enrichissent mutuellement. Comédies musicales, sitcoms, chansons populaires… Elle s’intéresse aux codes des romances contemporaines, dont elle décortique minutieusement l’écriture et les modes de représentation. Entre humour et poésie, elle ausculte leur impact sur nos élans amoureux, pour déconstruire les mythologies qu’elles nous inspirent et les clichés qu’elles nous imposent. À travers les formes plurielles et décalées qu’elle inventera au Varia, Amel Benaïssa continuera de nous transmettre sa passion pour ces références populaires qui nous entourent, sans jamais se départir de sa joie réelle de les bousculer.
20h30 : “Autoken“ d’Anne Corté
Autokèn est la reconstitution audio des impacts d’une erreur policière, un plan-séquence au chevet d’un blessé. Nous attendons les secours, traversons les désordres d’une situation d’urgence, micro et macro-organisation du monde entrent en interférence.
À la façon d’un arrêt sur image, Autokèn zoome méthodiquement sur une séquence fictive de violence urbaine et travaille le rapport que l’on entretient avec elle. La scène est revécue sur le plateau, Anne Corté incarne par intermittence tous les protagonistes de l’accident et détourne l’usage de l’autotune en live. Des voix et leurs points de vue s’entrechoquent dans ce haletant solo augmenté qui réveille un puissant tableau mental chez le spectateur.
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