L’épicentre de l’art, la technologie, et la science : “Biennale NOVA_XX 2024”, Plurivers & Contingence au CWB
La Biennale est dédiée à celles et ceux qui sous l’étendard d’un genre coalisant et hétérogène furent cantonné.e.s à la nef des marges dans l’ombre des certitudes. NOVA_XX – espace liminal – ambitionne la mise en exergue d’œuvres, d’approches qui s’emparent, critiquent autant qu’elles attestent et incorporent des donnes scientifiques et technologiques.
Des œuvres fortes de leur capacité à la décoïncidence, de mises en tension et qui permettent de potentialiser des mondes non encore considérés et cartographies sinusoïdales. La Biennale déséquence et s’inscrit dans une aspiration à la désobéissance épistémique, dans une réflexion critique de l’éthique de séparation et des dualismes, dans une ode au Plurivers – pluralité de mondes hétérogènes qui réconcilie autant nature et culture, qu’humain et non-humain. Elle est une ode aux performativités aliens, au vivant dans ce qu’il a d’incommensurable, et à la recherche dans ce qu’elle a de fondamentale.
Selon une topographie archipélique – qui accrédite la vocation expérientielle du Centre – la Biennale vise à approcher de nouvelles épistémès, à fissurer les évidences, regénérer les régimes d’expérience, de langage et à approcher des ontologies nomades, hybrides et dessentialisées qui gravitent dans une multitude de mondes.
Elle agrège plus d’une quarantaine d’artistes, de chercheureuses et constitue un climax de démarches situées. NOVA_XX n’entend pas se conformer à une montée en mythologie d’héroïnes et de figures tutélaires et prescriptrices Haro sur les Héros.
Elle vise délibérément à procéder à une sorte de saturation de sens, une mise en évidence d’intersubjectivités, de démonstrations, d’orientations ; elle multiplie les points de vue dans la perspective de corrompre l’aspiration à une parole conquérante pétrie de certitude. Elle est un magma de germinations, de gestes, de pensées critiques et spéculatives qui s’incarne via de nombreuses alliances scellées à son profit.
Elle se consacre à celles et ceux qui se sont engagé.e.s dans les arts dits numériques et digitaux sans céder à un impératif de spectacularité et d’ostentation de maîtrise technologique, en y privilégiant des protocoles sophistiqués de recherche et en l’investiguant dans des niches qui jusqu’à récemment demeuraient invisibilisées, comme celles du bio art, de la neuroesthétique, de la bioingénieurie, de l’art algorithmique, du cyberféminisme… À celles et ceux qui au travers de leurs recherches artistiques ont également contribué à célébrer d’autres performativités et genius loci qu’humains. Aux séditieuses Pythies qui formulent des langages nouveaux profilant des futurs alternatifs qui échappent aux prophéties eschatologiques et à la collapsologie teintée de rétrotopia.
Pour découvrir la programmation complète, les évènements, et les podcasts liés, consultez la page du CWB.
[Source : communiqué de presse]
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