César 2024 : comment en est-on arrivé là ?
La gloire d’un film repose sur trois piliers : l’accueil du public, les faveurs de la critique, et la reconnaissance des professionnels de l’industrie. Aujourd’hui connu comme étant l’académie du cinéma la plus prodigieuse du pays, la 49e cérémonie des César se tiendra le vendredi 23 février prochain. Mais comment en est-on arrivé là ?
Georges Cravenne à 13 ans lorsqu’il découvre la cérémonie américaine des Oscars. Depuis il n’est animé que par une mission : celle de créer son homologue français. Il se lance dans sa quête qui se réalise pour la première fois en 1976. La magie d’Hollywood se mêle à la classe à la française pour faire briller cette première Nuit des César. Tout s’apparente aux Oscars, des robes de gala jusqu’à la statuette créée pour l’occasion. En effet, la récompense prend la forme d’une silhouette aussi, enroulée d’une bobine de film. Cette dernière ne fait pas l’unanimité.
“J’ai reçu la première récompense le 3 avril 1976. Ce n’était pas cette compression géniale mais un petit mec qui dévidait une bobine de film : très premier degré. J’étais le cobaye et, quand je suis monté sur scène pour ramasser mon jouet, l’atmosphère était tendue ! Certains esprits forts n’y voyaient qu’une imitation des Oscars.” Jean Rochefort
L’année suivante, César Baldaccini, sculpteur de la statuette en question, se remet au travail. Il créait sous l’influence d’une nouvelle mécanique, celle de la compression, notamment utilisée pour réduire les voitures en cubes. Il réalise alors la statuette célèbre, portant le nom de son créateur, et toujours remise aujourd’hui. La suite est connue, entre polémiques et admirations au fil des années, la cérémonie continue de battre au rythme de l’actualité cinématographique et le César demeure le St-Graal français.
Si depuis quelques années l’industrie du cinéma semblait être fragilisée par l’arrivée des plateformes de streaming et la faible présence des spectateurs dans les salles, elle connait un fort regain aujourd’hui. Le manque de culture à la sortie du confinement et la création sans failles des équipes de cinéastes français ont donné un réel second souffle. Cela s’observe d’ailleurs avec la projection fracassante d’Anatomie d’une chute, de Justine Triet en mai dernier au festival de Cannes. Convaincant tous les publics, autant en salles qu’en festivals, le film attire tous les regards.
Second éclat en ce début d’année 2024, le film est nominé à 11 reprises aux César et traverse aussi les frontières avec 5 nominations pour les Oscars. Qu’ils divisent ou qu’ils unissent, Anatomie d’une chute et les autres films nominés placent tous les projecteurs sur la 49e cérémonie des César, ainsi placé au cœur de l’opinion public.
Cinéastes, cinéphiles et Français retiennent leur souffle. Réponse le 23 février prochain à partir de 20h45 sur Canal+…
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