“Tout cela forme un ensemble” : l’exposition des œuvres lauréates de la 4e édition du Prix 1% Marché de l’art à voir à l’Hôtel de Ville
Les œuvres présentées dans l’exposition “Tout cela forme un ensemble” ont été créées dans le cadre du Prix 1% marché de l’art, lancé en 2018 par la Ville de Paris et le Crédit Municipal de Paris, permettant chaque année à des artistes de créer des œuvres originales et inédites.
L’exposition des œuvres de la 4e édition du Prix prend cette année une tonalité particulière à l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Quand Pierre de Coubertin relance les Jeux Olympiques de l’ère moderne, il conserve la vision d’une émulation commune des corps et des esprits. Alors que la ville lumière s’apprête de nouveau à accueillir et célébrer les Jeux, l’idéal olympique originel nous invite à mettre en perspective les sports et les arts d’aujourd’hui.
C’est le défi qu’ont relevé les cinq artistes de cette 4 e édition du Prix 1 % marché de l’art, consacrée au corps cultivé par l’effort ou glorifié jusqu’à l’absurde, dans son alliance avec l’esprit, parfois moqueur et tendre, parfois affûté par l’extrême concentration.
Engagé dans les relations intimement nouées entre les formes et les sons, Dominique Blais propose une immersion contemplative auprès de sportifs en pleine action, hypnotisés par la ritournelle machinale de la corde à sauter.
Avec l’humour et le sens de la dérision qui les caractérisent, Mazaccio & Drowilal exploitent et empilent les clichés de la pop culture, de l’imagerie de bazar et des prouesses héroïques de célébrités starisées pour déconstruire le formatage induit par la surabondance des lieux communs.
Les statues imaginées par Hoël Duret parasitent les canons de perfection physique édictés par l’histoire de l’art : hybridée par la technologie contemporaine, la sculpture rend ici sensible l’alliance entre machine et humanité qui caractérise la modernité.
Dans un geste de reconstitution propre à la performance en arts visuels, Pauline Bastard invite des usagères de services publics à s’approprier et à détourner, avec les moyens du bord, les codes et chorégraphies des cérémonies marquantes de l’histoire des Jeux.
Lorraine Féline pose le regard de sa caméra sur la main, outil primordial prolongeant le corps et l’esprit, pour en révéler l’ambiguïté fondamentale : menace ou étreinte, sans doute un peu des deux, le geste devient une chorégraphie à double tranchant ; les silhouettes à peine tracées reflètent quant à elles un vide en attente d’incarnation.
Sans conteste, les vocabulaires employés par les différents artistes composent un panorama représentatif de notre époque, de ses envies et de ses doutes, sur l’art comme sur le sport – et tout cela forme un ensemble*.
* Formule employée par Pierre de Coubertin dans ses mémoires parus en 1909 et intitulés Une campagne de vingt-et-un ans – Les batailles de l’éducation physique, dont un chapitre entier est consacré à l’alliance entre les arts et les sports : il y envisage l’approfondissement de cette connexion comme l’un des futurs désirables de l’Olympiade.
[Source : communiqué de presse]
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