Derniers jours pour ces expos photo à ne pas rater à Paris !

Septembre ! Avant les événements de la rentrée photo, ne pas manquer les dernières occasions de (re)découvrir des photographes iconiques ou émergents, en institutions et ailleurs, dont deux expositions gratuites.

Frank Horvat au Jeu de Paume

Le Jeu de Paume présente une exposition consacrée à Frank Horvat (1928-2020), auteur reporter et photographe de mode majeur. C’est une première, à Paris depuis son décès. Avec près de 170 tirages et 70 documents originaux, cette rétrospective apporte une vision renouvelée sur l’œuvre de cette personnalité hors norme.

“Chapeau Givenchy, Paris”, pour Jardin des Modes, 1958 © Studio Frank Horvat, Boulogne-Billancourt

Au-delà de la mode que Frank Horvat a marqué de son empreinte, son regard sur le Paris des années 1950 et ses voyages de par le monde offrent l’occasion de découvrir un univers très riche, indémodable. À noter : l’ouverture exceptionnelle (dont 3 nocturnes) du 11 au 13 septembre (entre 11h et 21h).

Frank Horvat, Paris, le monde, la mode, Musée du Jeu de Paume, jusqu’au 17 septembre 2023. Réservation en ligne.

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Freddie Barbera à Bercy Village

Une mer de pâtes, des montagnes en brioche, des hot-dogs en forme de fusées prêtes à décoller… Spécialisé dans la photo publicitaire culinaire, Freddie Barbera réalise de drôles de photomontages. Il en présente une trentaine dans les passages de Bercy Village.

“Mais vous êtes food” © Freddie Barbera

Mais vous êtes food retranscrit son univers coloré et décalé. Des créations originales pleines de gourmandises. Une expo sucrée salée à dévorer à Paris, avant sa reprise (en partie) au Studio Symbiose à Lyon le 21 septembre.

Mais vous êtes food, Bercy Village, jusqu’au 19 septembre 2023. Entrée libre.

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Harry Gruyaert au BAL

Pionnier de la photographie couleur en Europe, le belge Harry Gruyaert s’inscrit dans la lignée des grands coloristes américains des années 1970. Depuis plus de 40 ans, il développe une approche sensible et picturale, loin des enjeux chers aux grandes figures de Magnum Photos, dont il fait partie depuis 1982.

Pour la première fois, Le Bal présente 60 tirages réalisés de 1974 à 1996, selon le procédé Cibachrome, dessinant un parcours inédit dans son œuvre. Netteté de l’image, intensité des couleurs, saturation des aplats… L’homme se définit comme un voyant plutôt qu’un témoin. Une révélation.

Harry Gruyaert, La Part des choses, Le BAL, jusqu’au 24 septembre 2023. Réservation en ligne.

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Elliott Erwitt au Musée Maillol

Voici un hommage bienvenu à l’un des photographes les plus importants du XXe siècle, membre de Magnum Photos depuis 1954. Photographe américain d’origine européenne, Elliott Erwitt est à la fois peintre de l’intime, photo-journaliste, photographe publicitaire, réalisateur et portraitiste de personnalités.

New York City, USA, 1974 © Elliott Erwitt Magnum Photos

“En réalité, dire qu’il y a de l’humanité dans mes photos est le plus grand compliment qu’on m’ait jamais fait”, avoua-t-il. En effet, humour et émotions transparaissent dans chacun de ses clichés. On est fan !

Elliott Erwitt, Une rétrospective, Musée Maillol, jusqu’au 24 septembre. Réservation en ligne.

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Martin Parr au Quai de la Photo

Centre d’art flottant dédié à la photographie contemporaine, le Quai de la Photo a ouvert ses portes en juillet. Situé sur une péniche parisienne, au pied du pont de Bercy, ce nouveau lieu hybride se veut à la fois artistique et festif, comme son grand frère, Fluctuart, premier centre d’art urbain flottant. Et toutes ses expositions sont gratuites !

“La plage artificielle du Ocean Dome”, Miyazaki (Japon), 1996 © Martin Parr Magnum Photo

Dédiée à Martin Parr, l’exposition d’inauguration est à l’image de sa vocation. En effet, le plus iconique des photographes britanniques revendique le caractère démocratique de la photographie, médium à la fois populaire et artistique. Membre de la prestigieuse agence Magnum Photos, Martin Parr enregistre les évolutions de notre monde. Dans une démarche documentaire et critique, il partage sa vision sans concession de la mondialisation et du tourisme de masse. Son travail quasi anthropologique, débuté il y a une trentaine d’années sur les plages du monde entier, témoigne de son regard amusé, plein de piquant. Carrément punk !

Martin Parr, Life’s a beach, Quai de la Photo, jusqu’au 24 septembre 2023. Entrée libre.

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Rachel Fleminger Hudson à la MEP

Lauréate du Prix Dior de la Photographie et des Arts Visuels pour Jeunes Talents en 2022, la britannique Rachel Fleminger Hudson est à découvrir dans cette rétrospective qui a la nostalgie comme objet d’étude. L’accrochage réunit un ensemble de photographies issues de plusieurs séries explorant l’imaginaire des années 1970, avec humour et sens du détail. Elle rend bien compte de la bascule de ces années-là : le culte d’authenticité fait place à la postmodernité fondée sur la reproduction et le simulacre.

© Rachel Fleminger Hudson

À travers ses méta-représentations qui mettent en tension vrai et faux, l’artiste interroge notre rapport au passé. Certaines de ses images simulent des photographies d’époque prises sur le vif ou avec une mise en scène théâtrale. À découvrir !

Rachel Fleminger Hudson, Studio de la Maison Européenne de la Photographie, jusqu’au 1er octobre 2023. Réservation en ligne.

Sarah Meneghello