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Ce week-end à Paris… du 16 au 18 juin

16 juin 2023
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Tic-tac, tic-tac, plus que quelques heures avant le début du week-end. Sous cette chaleur, l’équipe d’Artistik Rezo vous a concocté un programme culturel mêlant open air et indoor.

Vendredi 16 juin

Pour commencer ce week-end en douceur, profitez de la comédie Un couple magique, aux Bouffes Parisiens.

Pierre-François KADABRA est un magicien un peu maladroit, poète et lunaire, très amoureux de Claudine, sa compagne et partenaire, un peu trop présente dans le duo si on en croit leur agent artistique qui aimerait remplacer Claudine par son petit ami.

Pierre-François va devoir redoubler d’habileté et de tours de passepasse pour sauver la place de celle qu’il aime.




Après la magie, laissez place à un doux cocktail entre poésie et musique avec la pièce L’Ecume des jours, adaptée du célèbre roman de Boris Vian.

Tandis que l’écrivain s’apprête, dans son appartement, à écrire les premières lignes de son histoire, ses héros prennent vie et chantent ses plus grandes chansons au pianocktail…

Colin a tout pour être heureux : un bel appartement où l’on chante et joue du jazz, de l’argent, des objets loufoques, ses amis Chick, Alise, Nicolas, Isis, et des souris qui lui tiennent compagnie. Mais il se rend compte d’une chose : ce qu’il lui manque, c’est l’amour.

Un spectacle musical rythmé par l’écriture de Boris Vian à sa machine à écrire et par ses chansons jouées au pianocktail.

Rendez-vous dès que possible au Lucernaire pour profiter de ce somptueux spectacle.




Pour les amateurs de soirées nocturnes en extérieur, le festival Les Nuits des Arènes revient pour une huitième édition, dans le cadre historique des arènes de Lutèce ce soir et demain. Au programme : spectacles, concerts, conférences et multiples ateliers.

Côté musique, profitez d’une programmation pluridisciplinaire et intergénérationnel avec Emilie Marcadé, Alma Elste, IAMBP, Korafoland, Gaël Faure ou encore Mascare.

VENDREDI 16 JUIN (billetterie à partir de 18h) – L’Arène

18h-19h : Vernissage Exposition Émancipation, avec Pénélope Bagieu, Magali Le Huche, Florence Dupré La Tour, Jeanne Boëzec, Lisa Chetteau et Lucie Mikaelian _ en partenariat avec les éditions Gallimard et Dargaud

19h-21h : Concerts
Émilie Marcadé /Alma Elste

21h-22h30 : Fiction Poétique
Entrez dans la couleur, par Alain Damasio et Yan Péchin

22h30-00h00 : Dj set au bar IAMBP

SAMEDI 17 JUIN (entrée libre en journée) – Le Jardin

15h-16h45 : Débat – Lecture
La littérature dramatique jeunesse est-elle engagée ?

18h-19h30 : Théâtre (15 ans et +)
La France, Empire, par Nicolas Lambert, Un Pas de Côté et Cie

SAMEDI 17 JUIN (billetterie à partir de 17h30) – L’Arène

10h-12h30 : Ateliers (5 ans et +) / Kids Street Art, par Delphine Epron

10h-12h30 : Atelier (5 ans et +) / Pop Up !, par Emma Nony

16h-17h : Concert Korafoland, par Hervé Lapalud et Dramane Dembélé

17h15-18h : Cirque
La beauté de nos vie banales, par Jeanne Zion, Bérénice Renaud et Léa Kehl, Cie La Soupape

18h-19h : Concert
Gaël Faure

20h-22h : Cabaret (12 ans et +)
Cabaret Patach’, avec Baronne du Bronx, Corinne, Monsieur K., Oiseau Joli, Patachtouille

22h-00H : Dj set au bar Mascare

 


Pour samedi, profitez du beau temps pour vous promener d’exposition à exposition. Nous vous conseillons de commencer par le musée de l’Histoire de l’immigration, qui rouvre enfin ses portes après plus d’un an de travaux.

Plus précisément, ce sont les collections permanentes du musée qui vous attendront dès samedi. Les travaux ont permis de revoir la scénographie de ces galeries et d’installer un meilleur système de renouvellement de l’air.

Dès cet été, le parcours de visite change, pour mettre en avant onze grandes dates de l’Histoire de l’Immigration, de 1685 à nos jours. Un focus sur les enjeux et les questions contemporaines est prévu. La médiation aux enfants a elle aussi été repensée, ils pourront profiter de leur propre parcours de visite, pour une approche plus pédagogique. Le musée s’est donc fait peau neuve, en s’équipant notamment de nouveaux outils numériques.

Pour agrémenter ce nouveau parcours, des œuvres d’artistes contemporains sont installées dans les collections du musée. Vous pourrez donc retrouver le travail de Kader Attia, Mohamed Bourouïssa, Gaëlle Choisne, Claire Fontaine, Kimsoja, Samuel Fosso, Zineb Sedira, Shen Yuan…

Scientifique et didactique, ce musée explique les grandes étapes de l’immigration en France. Re(dé)couvrez plusieurs thématiques liées à cette période historique : colonialisme et esclavage, guerres, politiques de renconstruction, conflits économiques et sociaux, crises, luttes pour les droits ou solidarité, rencontre des cultures…

Profitez de ce week-end pour un accès gratuit aux plus de 600 œuvres, documents, objets d’art ou d’histoire, extraits vidéo ou sonores, qui interrogent les raisons et les conséquences de ces mouvements de populations.

Vous pourriez ensuite vous rendre à la galerie Camille Pouyfaucon, dans le 6e arrondissement pour découvrir l’exposition « Everything that Glitters is Gold », de l’artiste afro-américain Adrian Armstrong.

Il y dévoile , dans des décors intimes et poignants, une sélection d’œuvres explorant l’influence de la culture populaire et du lieu de naissance sur la formation de l’image de soi : une invitation à adopter un nouveau regard sur les scènes familières qui nous entourent et explorer les complexités de l’identité.

Né en 1990 à Omaha dans le Nebraska, Adrian Armstrong vit et travaille à Los Angeles en Californie. Il a obtenu son BFA de l’Université du Nebraska – Lincoln en 2014. C’est un artiste multidisciplinaire, dont la pratique artistique englobe le dessin, la peinture, l’installation et le son. Son travail documente les expériences noires contemporaines aux États-Unis et s’intéresse particulièrement à la manière dont ces expériences se croisent avec l’histoire de la photographie, du portrait et du collage.

Dans des décors intimes et poignants, les figures de Adrian Armstrong incarnent souvent un large éventail d’états psychologiques, notamment la joie, le bonheur, l’introspection et la dysphorie. Les œuvres d’Armstrong incitent le spectateur à adopter un nouveau regard sur des scènes familières. En fin de compte, son travail est une exploration des complexités de l’identité. Il souhaite mettre en avant l’importance de la communauté et montrer combien il est crucial de s’accepter mutuellement malgré nos différences.

Adrian Armstrong, “Embrace II”, 2023, Technique mixte sur toile, 114 x 114cm © Courtesy de l’artiste

Pour votre soirée, rendez-vous au Théâtre du Rond-PointUn dernier rêve pour la route vous attend nombreux.

Un lit immense, à la hauteur de sa démesure… Là, Iléna dort, règne et rêve, danse ou convoque des fées, des créatures marines, des lapins géants ou un papillon bavard… Elle a préparé un cocktail détonant, poudre de magie et barbituriques. Elle veut disparaître, s’évaporer dans un nuage de joie et de légèreté. Tout l’en empêche. Ses amours, ses visions, et sa mère, sorcière et tyran, qui vient lui régler son compte.

Le lit se fait océan, ring, sépulture ou vaisseau à fantômes. En quatre rêves nimbés de la dinguerie festive d’une reine de la piste, Helena Noguerra, égérie et chanteuse, comédienne et autrice, joue et partage son pays des merveilles, creuset pétillant de mots fous, de fées floues, de mâles veules et d’une « führer » de mère. Mais le funeste n’a aucune chance face à l’imaginaire en liberté d’Iléna.





Dimanche 18 juin

Ce dernier jour du week-end sera marqué par plusieurs événements en extérieur. Alors venez célébrer sans attendre le dernier jour du Fiore Verde Festival, que rêver de plus que de foodtrucks italiens et des DJ set sans fin ?

Fruit d’une maîtrise de l’italien aussi humble qu’approximative, Fiore Verde est né en mai 2022, en plein coeur du premier printemps post-pandémie et pré-toutlereste. On entend alors Thomas Mars (Phoenix) et Giorgio Poi magnifier de leurs voix le Haute Saison de Rob & Jack Lahana.

On est surtout saisi d’un déclic euphorique et d’une furieuse envie de légèreté, d’allégresse et de soleil. On se dit alors que 2023 sera italien ou sera triste et fade. Que l’extraordinaire vitalité et créativité de la scène italienne mériteraient d’être clamées haut et fort au sein du Parc de la Villette.Vint ainsi le temps de composer une équipe. Celle du Trabendo bien sûr, bientôt rejointe par les partenaires (le bureau export italien en premier lieu, l’institut culturel italien), des proches mélomanes (Vitalic, l’agence Super! et le magazine Tsugi) et des voisin.e.s curieux.euses et enjoué.e.s (Kermès, Cabaret Sauvage).

D’une étincelle provoquée par l’écoute répétée d’un morceau allait naître un évènement autour des cultures italiennes. Loin des clichés et en toute humilité, l’état d’esprit sera festif et avant tout collectif.

Les ambitions sont simples mais immenses : musiques, bonnes choses, douceur, plaisir, inclusion, artisanat, sobriété, familles, ami.e.s et tout ce que la vie (et l’Italie !) ont à offrir de plus beau. Fiore Verde entend célébrer tout cela et tout le reste.

Quoi de mieux qu’une balade digestive post-repas dominical pour recharger ses batteries ?Pour sa septième édition, Street Art Avenue, le parcours d’art urbain du canal de Paris à Saint-Denis s’enrichit et dévoile plus de 30 œuvres et 15 nouveautés.

Durant 5 km du Canal Saint-Denis, allant de Paris la Villette à Saint-Denis, votre expédition artistique vous permettra de découvrir de larges fresques murales.

Lancé en 2016 par l’Office de Tourisme Plaine Commune Grand Paris, Street Art Avenue évolue à mesure de sa notoriété : cinq fois plus de surfaces ont été peintes par rapport à l’année précédente. L’objectif étant de faire de la Seine-Saint-Denis un centre de gravité des cultures urbaines.

Artistes internationaux et locaux se sont associés pour transformer les murs, les piliers d’autoroutes, des silos d’usine et même du mobilier urbain en œuvres d’art. De cette manière, chaque visiteur est invité à se réapproprier l’espace urbain. Mosaïque d’expressions artistiques, le Street Art Avenue crée une galerie à ciel ouvert.
Alors avis à tous les amateurs, ne ratez pas une occasion de découvrir les créations originales d’artistes nationaux et internationaux.




Pour ceux qui préfèreraient une exposition plus calme, rendez-vous à la Fondation Cartier pour le premier week-end de lancement de l’exposition du sculpteur australien Ron Mueck, mettant à l’honneur l’art contemporain.

Avec cette troisième exposition témoignant de l’évolution récente de la pratique de Ron Mueck, la Fondation Cartier poursuit un dialogue au long cours avec cet artiste qu’elle a révélé au public français en 2005 et dont les œuvres sont aussi rares qu’attendues.

Les publics découvriront son installation monumentale Mass (2017), présentée pour la toute première fois hors d’Australie, ainsi qu’une sculpture de grande dimension conçue pour l’occasion.

Par son échelle et sa facture, l’installation monumentale Mass marque un nouveau jalon dans la carrière de Ron Mueck. Cette œuvre commandée par la National Gallery of Victoria (Melbourne, Australie) en 2017, est la plus grande qu’il ait jamais réalisée. Composée de cent gigantesques crânes humains, Mass est reconfigurée par l’artiste en fonction de l’espace pour chaque présentation. Elle offre une expérience physique et psychique fascinante qui nous amène à contempler les notions fondamentales de l’existence humaine. Son titre donne à lui seul une idée de la polysémie de l’œuvre.

Ron Mueck. Mass, 2017 © Marc Domage

Pour accompagner votre week-end en musique…

C’est avec LAAKE

Avec « DONTGIVEITUP », deuxième extrait de son prochain album VOLT, qui sortira le 6 octobre. Le pianiste et producteur LAAKE réconcilie la musique classique avec la pop. Soutenus par des arrangements électroniques puissants, les pianos, lancés à toute allure emportent dans leur course les chœurs qui répètent un mantra à l’infini. Les cuivres et les percussions se joignent à la fête pour clore la danse en apothéose.

Le clip, réalisé par Simon Lemarchand nous plonge dans un décor d’usine hallucinant où les employés, surexploités, emballent indéfiniment des rochers dans du plastique. Le point de départ du scénario se trouve dans le mythe de Sisyphe, qui, dans la mythologie grecque, fût condamné à porter éternellement un rocher en haut d’une colline avant que celui-ci ne dévale la pente et qu’il lui faille recommencer éternellement. Le clip de « DONTGIVEITUP » exprime cela à travers une autre fable : celle d’un homme qui, malgré l’absurdité de sa vie décide de ne jamais abandonner.

Le danger, voilà ce qui anime LAAKE. Après s’être attaqué en autodidacte à une symphonie électronique avec O, premier album sorti en 2020 chez Mercury et deux EP sortis en 2015 et 2017, LAAKE, pianiste et producteur, revient avec un opus vaste et solaire, à contre-courant de la scène électronique actuelle.

Les boucles de piano, fer de lance du musicien, s’entrechoquent avec les percussions et batteries – grandes nouveautés de cet album – dans un déluge progressif et maitrisé. L’énergie de l’album navigue aisément dans des dimensions électroniques et classiques assumées, flirtant avec les sons d’orgues, les basses puissantes et les voix polyphoniques, témoins de l’urgence qui se dégage de chaque morceau.

Enregistré avec dix musiciens issus du classique et du jazz entre Paris et Bruxelles, les dix titres que composent l’album se suivent mais ne ressemblent pas, portés par l’irrésistible besoin que le musicien a de nous surprendre.

Pourtant VOLT, le deuxième album studio de LAAKE avait d’abord été imaginé comme un album de piano solo, un recueil parmi des centaines de bribes de mélodies enregistrées par le musicien et conservées précieusement ces dix dernières années. L’histoire en a décidé autrement :

« Lors de l’enregistrement du premier morceau de l’album, pieds nus, j’ai subi une électrocution, ou plutôt une électrisation, la première étant fatale, en touchant de mon bras une applique lumineuse de confection douteuse. Expulsé en arrière par le choc, persuadé de vivre mes derniers instants, je constatai plusieurs minutes après les multiples brûlures apparaître sur mon corps, ahuri. S’en suit une visite à l’hôpital et un traumatisme psychologique qui durera plus d’un an, impossible de toucher un interrupteur ou de visser une ampoule. Le courant m’avait traversé mais j’étais toujours bien là. »

Un remède ? « LAAKE » signifie « médicament » en finnois. Une nécessité plutôt, celle de se réinventer, de se métamorphoser pour mieux renaître.

Vous pourrez découvrir son album en live, lors de son concert au Trianon le 28 novembre. LAAKE sera accompagné par un quatuor à cordes, 2 cuivres/percussionnistes, un batteur et un bassiste, autour d’une création lumière de Quentin Douriez.




 

L’équipe d’Artistik Rezo vous souhaite un bon week-end ! 

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