La BnF – Richelieu consacre une exposition à l’œuvre en noir et blanc de Degas dans “Degas en noir et blanc”
Cette exposition propose une approche inédite de l’œuvre d’Edgar Degas à travers son intérêt constant pour le noir et blanc, qu’il exprime par l’estampe et la photographie mais aussi par le dessin et la peinture. Animé par une insatiable curiosité technique, l’artiste a construit un œuvre en noir et blanc qui n’a pas d’équivalent en son temps et lui assure une place singulière parmi les artistes impressionnistes. Grâce à la réunion de cent soixante pièces, issues de la riche collection de la BnF et de prêts prestigieux, le visiteur suit l’évolution d’une passion qui fit affirmer à Degas : “Si j’avais à refaire ma vie, je ne ferais que du noir et blanc.”
Un parcours à la fois chronologique et thématique dévoile les expérimentations de Degas, de son apprentissage du noir et blanc aux années de passion dévorante pour l’estampe, à travers les motifs récurrents qui nourrissent ses recherches.
Ses premiers essais d’aquafortiste remontent aux années 1850 mais c’est vingt ans plus tard que naissent, à la faveur de recherches techniques d’une rare inventivité, les planches qui comptent parmi les chefs-d’œuvre de l’estampe impressionniste : instantanés de la vie moderne saisis à l’Opéra ou dans les cafés-concerts, dans l’intimité des intérieurs bourgeois ou des maisons closes. Le goût de l’épreuve unique conduit Degas au monotype, qu’il considère comme un « dessin imprimé » et dont il devient un maître inégalé. Les femmes à leur toilette constituent le sujet récurrent des lithographies tardives tandis que l’expérimentation photographique, dernière passion à laquelle il s’adonne en 1895, lui permet de retrouver “l’ atmosphère de lampes” et le clair-obscur abordé dans l’estampe.
Cent soixante œuvres (estampes, dessins, photographies ainsi qu’une peinture et une sculpture), issues des collections de la BnF et de prêts français (musée d’Orsay, musée Picasso, Institut national d’histoire de l’art…) et étrangers (Metropolitan Museum of Art), restituent la richesse de cet oeuvre aux supports et aux techniques variés. Ces pièces exceptionnelles sont mises en relation avec les travaux de ses amis Mary Cassatt et Camille Pissarro.
Le département des Estampes et de la photographie de la BnF possède la plus belle collection au monde d’estampes de Degas : elle est riche de nombreuses épreuves d’essais, d’états successifs rares et de dix monotypes. Deux d’entre eux, demeurés inédits, acquis en décembre 2022, seront présentés pour la première fois au public. La collection compte également vingt-neuf carnets de dessins rarement montrés ainsi que l’ensemble le plus représentatif des recherches photographiques de Degas.
Commissariat d’exposition :
– Henri Loyrette, président-directeur honoraire du musée du Louvre, commissaire général
– Sylvie Aubenas, directrice du département des Estampes et de la photographie, BnF
– Valérie Sueur-Hermel, conservatrice responsable des estampes du XIXe siècle, département des Estampes et de la photographie, BnF
– Flora Triebel, conservatrice responsable de la photographie du XIXe siècle, département des Estampes et de la photographie, BnF
[Source : communiqué de presse]
Articles liés
“Riding on a cloud” un récit émouvant à La Commune
A dix-sept ans, Yasser, le frère de Rabih Mroué, subit une blessure qui le contraint à réapprendre à parler. C’est lui qui nous fait face sur scène. Ce questionnement de la représentation et des limites entre fiction et documentaire...
“Des maquereaux pour la sirène” au théâtre La Croisée des Chemins
Victor l’a quittée. Ils vivaient une histoire d’amour fusionnelle depuis deux ans. Ce n’était pas toujours très beau, c’était parfois violent, mais elle était sûre d’une chose, il ne la quitterait jamais. Elle transformait chaque nouvelle marque qu’il infligeait...
La Croisée des Chemins dévoile le spectacle musical “Et les femmes poètes ?”
Raconter la vie d’une femme dans sa poésie propre, de l’enfance à l’âge adulte. En découvrir la trame, en dérouler le fil. Les mains féminines ont beaucoup tissé, brodé, cousu mais elles ont aussi écrit ! Alors, place à leurs...