Ce week-end à Paris… du 9 au 11 juin
Tic-tac, tic-tac… Dernière ligne droite pour terminer cette semaine de travail. Pour que vous n’ayez pas à trop vous casser la tête avec l’impressionnante offre culturelle parisienne, l’équipe d’Artistik Rezo vous a concocté un programme chargé.
Vendredi 9 juin
Si vous ne l’avez pas encore visité, c’est le moment : la Drawing House organise une nouvelle exposition jusqu’au 8 septembre.
Elle a invité 4 étudiants, artistes de l’École d’Art de Montreuil à questionner le sujet du sommeil pour exposer dans le Drawing Hall, l’espace d’exposition au niveau -1 de l’hôtel. Chacun s’est approprié la thématique et en a ressorti une œuvre unique rassemblées dans l’exposition tu dors ?
Entourés par des acteurs majeurs du monde de l’art, soutenus par les professeurs, artistes de l’École d’Art, ils ont pu penser ce projet ambitieux dans sa globalité. L’exposition est accompagnée d’un catalogue. Il condense l’ensemble des recherches et documente de ce processus collectif de création. Quinze cahiers ponctuent cette édition au sein desquels se trouve une présentation individuelle de l’artiste, ses inspirations et une restitution de sa pièce présentée.
Lieu culturel incontournable, la Galerie de Sèvres expose depuis hier l’artiste nommée au Prix Marcel Duchamp 2019, Katinka Bock avec Convergences.
Pour l’occasion, l’artiste a créé sept sculptures réalisées à l’occasion de son invitation à la Manufacture. Ce projet s’inscrit dans le cadre du partenariat entre Sèvres et le prix Marcel Duchamp, initié et organisé par l’ADIAF (Association pour la diffusion internationale de l’art français), pour lequel Katinka Bock fut en lice en 2019.
L’artiste investit l’espace du rez-de-chaussée de la galerie avec sept sculptures. En grès ou en porcelaine, ses œuvres sont inspirées des modèles plâtre de la Manufacture de Sèvres et des collections du musée national de Céramique.
Katinka Bock s’inspire aussi de ses recherches sur les représentations de la chevelure dans l’histoire de l’art. Si “les portraits du Fayoum”, ces peintures disposées tels des masques funéraires durant l’Égypte Antique, apparaissent comme l’expression d’une volonté de survivance, les sculptures de Katinka Bock s’inscrivent dans cette même sensibilité. Pour elle, les modèles découverts dans la gypsothèque de Sèvres sont les porte-parole et les derniers accès à un temps révolu.
Dans les ateliers, pendant les dix-huit mois de sa résidence, Katinka Bock a été frappée par la répétition des gestes et les contraintes du corps des artisans au travail. Elle introduit avec ce projet du mouvement et de l’imprévisible dans les productions de la Manufacture, garante d’une maîtrise technique hors du commun et de sa préservation et transmission.
L’artiste souhaite ici pressentir la forme, accepter l’imparfait, introduire l’idée de “recommencer tous les jours un peu différemment”.
Et s’il y a bien quelque chose qui perdure et se transmet, c’est le célèbre cabaret de Madame Arthur. Dans ce tout nouveau spectacle, les artistes s’engagent face au contexte politique actuel dans une ambiance de manifs, sans les flash-balls, et avec beaucoup de paillettes !
Rien de mieux qu’un cabaret travesti pour mettre du dissolvant sur le feu des fumigènes. Alors si vous aussi vous avez déjà regretté d’avoir voté pour un·e politique ? Ce n’est pas grave, venez laver vos péchés et vos idéaux les plus honteux chez Madame Arthur
20h – 22h : Madame Arthur tique sur la politique
22h45 – 23h45 : French Test de Guigui (vendredi & samedi)
23h – 00h : Cabaret Madame Arthur
23h – 06h : Club en français
Pas d’inquiétude si vous ne pouvez pas assister au spectacle de ce soir, Madame Arthur reprend samedi soir.
Pas vraiment fans de cabaret ? Pas de souci, nous avons tout prévu. Ce vendredi, le Sunside vous invite à un concert inédit pour vous faire découvrir le nouvel album Nuit américaine, du trompettiste et chanteur Robin Mansanti.
Le répertoire se déroule comme une envoûtante playlist de ballades peu fréquentées autant que de merveilles éternelles. Un album qui distille d’un bout à l’autre un charme irrésistible, onirique et intemporel. Nous sont ici offerts les premiers pas d’un artiste habité, qui convoque une magie emprunte de poésie et de beauté.
Samedi 10 juin
LE festival à ne surtout pas rater ce week-end est la vingt-sixième édition du Festival de l’Imaginaire. Direction le Théâtre de l’Alliance Française et les lieux partenaires pour fêter ce dernier week-end où la diversité des formes d’expression artistique du monde entier est mise à l’honneur. Au programme : musiques, danses, théâtres, rencontres, êtes-vous prêts ?
Créé en 1997 par la Maison des Cultures du Monde, le Festival de l’Imaginaire offre une scène ouverte aux peuples et civilisations du monde
contemporain et à leurs formes d’expression les moins connues ou les plus rares, contribuant au dialogue, à la coopération internationale et à la défense de la diversité culturelle.
Il est une occasion unique de découvrir grands maîtres de la tradition et jeunes artistes dans les domaines de la musique, de la danse et des performances rituelles, dans l’envie de partager avec le public l’étonnante richesse des formes d’expression de l’humanité.
Ce samedi, découvrez la troupe Krey-La, à travers leur concert mêlant chant et percussions du bèlè. Le bèlè est étroitement lié à l’histoire de l’esclavage et désigne un ensemble de chants, rythmes de tambour et suites de danses. La performance naît du dialogue entre les danseurs et le joueur de tambour, entre le choeur et le chanteur. Krey-La est une troupe d’amateurs engagés dans la valorisation de cette forme, à travers une pratique ancrée dans leur quotidien.
Découvrez la programmation complète à cette adresse.
Et quand des festivals se terminent, d’autres commencent. Profitez en famille du premier week-end de Côté Court, l’unique festival de court-métrage en Seine-Saint-Denis se tenant au Ciné 104 à Pantin.
Depuis sa création en 1992, Côté Court s’est imposé comme l’un des rendez-vous essentiels du court métrage en France. Chaque année, il recherche, sélectionne et programme le meilleur de la création contemporaine dans le cinéma et l’art vidéo. Mettant en lumière les expressions les plus singulières et novatrices, il révèle des cinéastes d’aujourd’hui et de demain.
Côté court est devenu au fil des ans l’un des trois festivals de courts métrages incontournables français avec ceux de Clermont-Ferrand (dont certains courts métrages primés sont diffusés à Aubervilliers) et de Brest.
Il rejoint l’ambition de la Région Île-de-France : celle d’encourager et d’accompagner les premiers pas des jeunes créateurs, d’encourager l’expérimentation et l’audace. Chaque année, la Région soutient ainsi plus de 40 scénaristes dans leur projet d’écriture, et près de 150 productions cinématographiques et audiovisuelles.
Retrouvez toute la programmation de Côté Court 2023 en détail ici.
Si vous préférez profiter de ce beau temps ensoleillé, n’hésitez pas à faire un saut à la Loo & Lou Gallery durant votre escapade.
Du 9 juin au 28 juillet 2023, Lydie Arickx y présentera une exposition personnelle intitulée Charbon. Cette dernière est la deuxième collaboration de l’artiste avec la Loo&Lou Gallery après Lianescences en 2021.
Cette nouvelle exposition est une exploration de l’essence du matériau. À travers ses œuvres, Arickx plonge dans les profondeurs de la mémoire et de l’imagination. Ce titre évocateur ne se limite pas à la simple référence à la matière, mais va puiser dans l’histoire des régions minières et le poids des souvenirs familiaux de l’artiste.
L’exposition est une plongée dans l’âme de l’artiste, une exploration des liens entre la matière, la mémoire et l’imaginaire. Chaque œuvre est un témoignage de l’histoire collective et personnelle de l’artiste, tout en invitant le public à réfléchir aux problématiques environnementales et sociales associées à l’utilisation du charbon.
À travers cette exposition, Lydie Arickx nous invite à la contemplation esthétique d’un médium paradoxal, ce charbon devenu or entre les mains alchimistes de l’artiste.
Parmi les expositions du moment, ne ratez surtout pas Formes, présentée au Musée Yves Saint Laurent.
Avec l’exposition YVES SAINT LAURENT – FORMES, la modernité du couturier Yves Saint Laurent trouve un nouvel écho. Par une mise en espace, l’artiste Claudia Wieser dialogue avec les pièces textiles et les arts graphiques issus des collections du Musée.
L’exposition présente une quarantaine de modèles, haute couture et prêt-à-porter, accessoires et croquis, qui trouvent une résonance avec les décors et les œuvres de l’artiste allemande. Cette expérience originale inscrit définitivement le génie du couturier dans notre époque contemporaine.
Grand couturier, Yves Saint Laurent n’a eu de cesse d’inventer des formes. Dès 1958, directeur artistique chez Christian Dior, il affirme sa modernité en signant la ligne « Trapèze ». Cette silhouette géométrique devient iconique et s’inscrit dans l’histoire de la mode.
Courbes ou angles droits, sphères ou lignes brisées, cette ronde de formes est mise en scène par l’artiste allemande Claudia Wieser qui porte ici une attention toute particulière à la couleur et à la forme. Influencée par l’œuvre de Vassily Kandinsky et de Paul Klee, intuitive et spirituelle, elle explore les constructions géométriques d’inspiration moderniste. Reconnue pour ses installations immersives et contemplatives, Wieser propose ici une expérience totale. Pour le projet YVES SAINT LAURENT – FORMES, elle présente un ensemble de pièces, dont certaines inédites.
Dimanche 11 juin
Bon, on ne va pas vous mentir, la météo a annoncé de la pluie pour ce dimanche, mais pas d’inquiétude, l’artiste Patrícia Cunha a tout prévu. Lors de votre promenade à Bercy Village, un ciel de parapluies et de tournesols saura vous abriter contre cette impertinente pluie !
Jusqu’au 15 septembre, martelez les pavés de la Cour Saint-Émilion pour admirer cette nouvelle installation suspendue. Plus de 1 200 parapluies colorés et ornés de 1 200 tournesols suspendus décorent le ciel de Bercy Village.
En plus d’offrir un moment champêtre et fleuri aux Parisiens, Bercy Village s’est engagé à donner les milliers de parapluies et de tournesols au Secours Populaire et à la Fondation Ré-enchantement « pour être redéployés et apporter ainsi de la gaieté dans une logique solidaire et durable ».
Si le temps n’est pas trop agité, n’hésitez pas à venir contempler la nouvelle fresque La danse ou la vie, d’Olivia de Bona, installée sur le M.U.R. Bastille.
Voici déjà deux années que le M.U.R. Bastille reçoit de talentueux artistes pour réaliser de grandes fresques et ainsi embellir tout le quartier de la Bastille. Après les artistes Madame, Logan Hicks, Andrea Ravo Mattoni, Nadège Dauvergne, Bault et Refreshink et MonkeyBird, c’est au tour d’Olivia de Bona d’enchanter le quartier avec une nouvelle fresque le 11 juin.
Dès 15h, vous porterez votre regard sur La danse ou la vie et vous pourrez observer Olivia s’élever dans les airs pour apporter les touches finales de son œuvre. Pour cette artiste, “[l]a danse est une grande source d’inspiration, la tendresse, le geste, le pli, de très petits mouvements dégagent une grosse émotion…” Cette performance sera suivie d’une rencontre avec l’artiste, animée par Cyrille Gouyette, historien de l’art et vice-président de notre association chez Bastille Optic.
Réservez votre lithographie de l’œuvre, signée et numérotée, en prévente à 200 € jusqu’au 10 juin et 250 € dès le 11 juin.
Et pour ceux qui souhaiteraient s’émanciper de la vie parisienne pour se reconnecter à la nature, les Nuits des Forêts font leur grand retour du 9 au 18 juin.
Une trentaine de forêts en Ile-de-France s’activent et proposent une programmation pédagogique en immersion dans la nature. Vous pourrez participer à des centaines d’expériences culturelles et bucoliques : installations, veillées, spectacles et balades guidées, de jour comme de nuit.
Inscrites dans une démarche de sensibilisation écologique, les Nuits des Forêts proposent de poser un nouveau regard sur les forêts près de chez nous, de se questionner sur leur fragilité et de mieux comprendre les enjeux associés.
Découvrez l’ensemble de la programmation en détail ici.
Pour accompagner ce week-end en musique…
C’est avec Samuel et Léa Castel…
Talent à ne pas rater de l’horizon de la pop française, Samuel revient ce 9 juin avec son nouveau single Celui qui te manquait en compagnie de Léa Castel. Mêlant des sonorités années 80 et une puissante mélodie, ce nouveau single combine leurs voix et leurs talents pour ce titre mélancolique aux paroles hautement émouvantes qui évoquent la rupture amoureuse.
Avec ce titre, Samuel et Léa Castel ont créé une connexion artistique et amicale forte, ce qui se reflète dans leur collaboration musicale. Ils ont travaillé ensemble pour composer cette chanson qui parle aux cœurs brisés et invite les auditeurs à voyager à travers les paroles émotionnelles.
Les deux artistes s’imposent sur la scène de la variété en apportant une nouvelle fraîcheur et une fusion de styles musicaux, combinant des éléments rétro avec une touche pop contemporaine. Celui qui te manquait est une invitation à se plonger dans une ambiance estivale, propice aux soirées d’été et aux moments de réflexion. La chanson capture les émotions et les sentiments universels liés à la perte et à la recherche de soi.
Samuel et Léa Castel sont des artistes à suivre de près, car ils continuent de repousser les limites de la musique pop avec leur créativité et leur talent. Leur collaboration promet de toucher les auditeurs et de les faire chanter tout en les transportant dans un voyage musical captivant.
L’équipe d’Artistik Rezo vous souhaite un bon week-end !
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