Gweltaz Adeux : “B.R.E.T.O.N.S c’est un collectif vitaminé de rock breton avec aussi des chansons traditionnelles d’Irlande, le tout très rock”
B.R.E.T.O.N.S, c’est avant tout une envie, une idée, celle de réunir les acteurs de la musique actuelle celtique sous la forme d’un projet musical rock et fédérateur avec les influences traditionnelles que propose la Bretagne. Guitares électriques, cornemuse, flûte, bombarde, violon, basse, accordéon et batteries transcendent un répertoire composé de traditionnels (bretons, irlandais, écossais) et de reprises énergiques et festives de standards dans un état d’esprit proche de Dropkick Murphys ou des Pogues. Chanteur et guitariste breton révélé avec son groupe EV en chantant en breton et en finnois sur du rock et de la new-wave, Gweltaz Adeux a poursuivi une carrière solo et rejoint B.R.E.T.O.N.S dont nous parlons avec lui.
Qui est à l’initiative de ce projet ?
Le projet B.R.E.T.O.N.S a été initié et porté par Kervegans. C’est un peu un pari, l’idée d’un collectif vitaminé de rock breton avec aussi des chansons traditionnelles d’Irlande, le tout très rock. Les Digresk de Rennes ont rejoint l’aventure avec enthousiasme ainsi qu’Anthony Masselin de Soldat Louis et moi-même Gweltaz Adeux, autrefois chez EV.
Peux-tu nous dire quelques mots sur l’enregistrement de cet album ?
Le choix du studio s’est porté pour plusieurs raisons sur le Batiskaf à Nantes où certains avaient déjà leur rond de serviette. C’est important d’être à l’aise en studio, de connaître des gens comme Lionel, compétent et qui sait dire quand c’est bien ou pas…
Comment expliques-tu que cette aventure regroupe plusieurs générations de musiciens ?
C’est vrai qu’il y a un écart d’âge mais je ne sais pas si c’est vraiment une question. On a plus de points communs que de différences. On se rejoint sur la même planète avec des références communes. Mais je tiens à préciser qu’ils me doivent le respect (ah, ah!).
Comment s’est passé la sélection des morceaux ? Des reprises ?
Ça c’est fait d’une manière démocratique. De départ, il y avait des titres de Kervegans, de Digresk, d’EV, de Soldat Louis et puis des titres marquants et incontournables comme ceux d’Alan Stivell. Les consensus ont été plutôt rapides. Il y a une volonté d’avancer, on fait des tableaux, on coche, ça va vite et bien.
Vous faites trois reprises d’Alan Stivell… il reste donc le maître incontesté du rock celtique ?
Alan Stivell est la pierre angulaire de la musique bretonne et à l’instar d’autres par la suite ont donné des envies. C’est une longue chaîne de musiciens qui prolonge une culture, une musique, un pays. Et que ce soit en trad ou en rock et l’importance de la langue bretonne.
Vous faites le lien entre musique traditionnelle et rock. Est-ce que la démarche d’un groupe comme les Dropkick Murphys vous a inspirés ?
Je pense que cela fait écho. B.R.E.T.O.N.S, c’est ce mélange de trad et de vitamine. Cela fait un moment que ce mélange est devenu traditionnel, si je puis dire…
Au delà de l’accueil dont vous faites l’objet en Bretagne, avez-vous prévu d’aller jouer dans d’autres régions ?
Je ne pense pas pouvoir encore dévoiler ce qui se profile à l’horizon. L’an dernier, on parlait d’Italie… Bref, les cartes sont sur la table, les jeux ne sont pas encore faits…
Cet album s’intitule Volume 1… le volume 2 arrive quand ?
C’est un album éponyme, il y a un volume 1 pour le vinyle uniquement, le volume 2 sortira d’ici fin 2023. On ne pouvait pas mettre tous les titres sur un seul vinyle… On y travaille et on fera signe au bon moment. Pour l’instant, on a encore du pain sur la planche, en Bretagne et ailleurs…
Veux-tu rajouter quelque chose ?
À bientôt sur scène ! Ken ar c’hentañ war al leurenn !
Propos recueillis par Juliette Labati
À lire également sur Artistik Rezo : Le rock celtique dans tous ses états à découvrir dans le nouvel album du collectif B.R.E.T.O.N.S
Articles liés
« Les Misérables », une nouvelle production brillante au Théâtre du Châtelet
Plus de quarante ans après la première création en français, l’opéra d’Alain Boublil et de Claude-Michel Schönberg revient au Théâtre du Châtelet dans une nouvelle version et une mise en scène de Ladislas Chollat. Quarante interprètes dont des enfants...
“Moins que rien” : l’histoire de Johann Christian Woyzeck adaptée au Théâtre 14
L’histoire est inspirée de l’affaire de Johann Christian Woyzeck (1780-1824) à Leipzig, ancien soldat, accusé d’avoir poignardé par jalousie sa maîtresse, Johanna Christiane Woost, le 21 juin 1821. Condamné à mort, il a été exécuté le 27 août 1824....
La Scala présente “Les Parallèles”
Un soir, dans une ville sans nom, Elle et Lui se croisent sur le pas d’une porte. Elle est piquante et sexy. Lui est hypersensible et timide. Il se pourrait bien que ce soit une rencontre… Mais rien n’est moins sûr, tant ces deux-là sont maladroits dans leurs...