“Kokon” : découvrez le film de Leonie Krippendorff au cinéma le 5 avril
Un de ces étés caniculaires où l’on grandit si vite : premiers amours et premiers déboires, Nora cherche sa voie dans le Berlin populaire de Kreuzberg, entre une mère absente et une grande sœur protectrice…
Mais du haut de ses 14 ans, Nora se moque des injonctions sociales, de genre et des modèles instagramables : elle veut vivre, briser son cocon et prendre son envol…
Note d’intention de la réalisatrice
“Je suis berlinoise”.
Aujourd’hui, cette phrase suscite souvent des réactions enthousiastes. Venir d’une ville qui compte parmi les plus passionnantes du monde en ce moment, cela semble formidable. Pourtant, Berlin n’a pas toujours été un endroit facile pour grandir, pour moi comme pour mes amis. Nous avions tous un passé familial chaotique. Malgré tout, notre enfance et notre adolescence ont été une période de liberté absolue.
Nora grandit 20 ans après moi à Kreuzberg. Sa génération n’est pas comparable à la mienne. Adolescente, je n’ai pas connu l’exposition de soi sur les réseaux sociaux et je m’en réjouis. J’avais déjà du mal à trouver mon identité à l’adolescence sans la visibilité permanente des médias. Pour la génération de Nora, cette visibilité est tout à fait normale depuis longtemps, mais la puberté semble être quelque chose d’intemporel.
Deux générations après moi, Nora se préoccupe toujours des mêmes sujets : Qui suis-je, quel est ce monde, comment est-ce que je veux m’y positionner et qui est-ce que je veux aimer ? Les espaces vides que ces grandes questions soulèvent et qui nous accompagnent souvent jusqu’à la fin de notre vie – car elles demandent toujours de nouvelles réponses – la génération de Nora essaie de les combler à l’aide d’Internet. Sa génération est la première à avoir grandi avec une évidence numérique qui ne peut plus être apprise à l’âge adulte. Cela crée un fossé invisible entre les jeunes et les adultes, qui ne peuvent plus être considérés comme des figures d’identification dans la vie quotidienne.
Le corps changeant de Nora est inévitablement comparé à la perfection artificielle que les réseaux sociaux véhiculent sur le fait d’être une femme. Les filles de l’âge de Nora aimeraient correspondre à cette perfection inaccessible. Mais Nora ne ressent pas le besoin de se conformer à cette image de la femme. Ce n’est que lorsque Romy entre dans sa vie que Nora trouve le chemin de sa propre féminité – et de son amour.
Je pense que Kokon raconte une histoire importante. C’est une histoire de libération. Se libérer des stéréotypes de beauté créés par les réseaux sociaux pour être enfin libre. C’est aussi l’histoire de deux jeunes filles berlinoises sauvages qui se frayent un chemin à travers la “jungle de Kreuzberg” et transforment le parc en forêt, la piscine en mer et le bac à sable en plage.
[Source : communiqué de presse]
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