L’Atlas : l’artiste emblématique du street art calligraphique vous accueille dans son univers avec son exposition “Going With the Flow”
Aller dans le sens du courant, c’est la proposition que nous fait L’Atlas avec cette nouvelle série d’œuvres inédites. Une invitation à se laisser porter dans le tumulte des remous, dans la calme d’un plan d’eau, dans la chute d’une cascade…
Quelle métaphore que cette exposition qui donne à réfléchir aux aléas de nos cheminements personnels. Mais plutôt que de flux, peut-être s’agit-il de courants artistiques ? L’artiste s’amuse avec nous par des effets d’optique et cinétique, des jeux de matières, les horizontalités et les verticalités ; labyrinthes hypnotisant !
Nous sommes bien dans l’univers géométrique et prolifique de L’Atlas. L’artiste nous guide dans un monde linéaire dans lequel les lignes droites se frayent un chemin autour d’œuvres aux inspirations volontairement lyriques. Ces toiles sont des clins d’œil aux grands maîtres des années 50. On retrouve aussi les thèmes des nouveaux réalistes et des affichistes, avec notamment un hommage vibrant à Jacques Villeglé, récemment disparu. Il fut un temps question d’une collaboration entre les deux artistes…
En effet, L’Atlas est porté par tous ces différents courants. Est-il possible que ce nouveau flux ait vu le jour grâce à tous ces mouvements, tels des affluents nourrissant un fleuve ? Certaines œuvres nous interpellent par leur énergie irradiante. Ces créations, faites de projections de peintures, nous rappellent, par leur intensité et la profondeur de leurs bleus, ce courant qui nous entraine et nous force à nous débattre ou à nous laisser aller. On imagine aisément l’intensité d’un ciel d’orage un soir de tempête, ou la violence des vagues qui viennent s’écraser sur les rochers.
Mais ce tumulte est très vite maitrisé par l’écriture apaisante de L’Atlas. L’écriture de ces œuvres, que nous connaissons, nous rassure et procure une formidable sérénité à l’observateur. Nous retrouvons cette quiétude dans les œuvres sur papier Hanji, ce précieux papier coréen fait à la main selon une technique ancestrale.
C’est tout naturellement que ces œuvres sont empreintes d’une forte spiritualité asiatique, magnifiées par l’encre d’un noir profond, l’artiste nous prend par la main et nous entraine vers d’autres courants plus méditatifs.
L’Atlas maîtrise à la perfection ces multiples références afin de créer sa propre écriture. Son œuvre se veut rassurante avec une écriture sage et bienveillante. Il cultive avec une grande sérénité le beau et la force. C’est tout un art !
Laurent Rigail
Qui est L’Atlas ?
Né à Toulouse en 1978, Jules Dedet, plus connu sous le pseudonyme de L’Atlas, se singularise par un travail proche de l’abstraction trouvant son origine dans sa passion pour l’écriture.
Il commence à s’adonner au graffiti dans les années 1990 ; fasciné par la calligraphie chinoise et arabe — pour l’esthétisme du trait tant que pour leur sens — il part, durant cette période, étudier la calligraphie arabe auprès de spécialistes en Égypte et au Maroc. Riche de ces enseignements, à son retour, il s’engage dans un travail de création de sa propre typographie originale.
Entre spiritualité et géométrie, jeux de variations infinis en noir et blanc, L’Atlas entend créer une forme de langage pictural universel, équilibre subtil entre la forme et la lettre, l’acte et l’intention. Le choix de son nom d’artiste, d’ailleurs, procède de cette même intension d’universalité.
Surfant sur le street art, flirtant avec l’art optique et l’abstraction, s’en approchant et s’en éloignant de symbiose, L’Atlas marque l’espace urbain de ses graffitis géométriques dissimulant le plus souvent un mot (initialement son nom), message à portée symbolique. Ces boussoles et ses labyrinthes bichromes, il va les transposer dans un travail d’atelier à partir des années 2000, exposant ses œuvres dans nombre de galeries d’art urbain et contemporain.
[Source : communiqué de presse]
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