Au Festival d’Angoulême, plongez “Dans l’antre du délire” de Junji Itō
À l’occasion du Festival de la BD d’Angoulême, arpentez l’univers perturbant et surréaliste de Junji Itō, le maître du manga d’épouvante ! L’exposition Dans l’antre du délire est à découvrir jusqu’au 29 janvier à l’espace Franquin d’Angoulême.
Voilà maintenant 43 ans que cet artiste influence discrètement le thème de l’horreur dans l’art. Capable de nous mettre mal à l’aise en un rien de temps, l’œuvre de Junji Itō explore des sujets tels que la psychose, l’obsession ou encore la difformité.
Ses récits mettent souvent en avant des jeunes gens beaux et naïfs, le tout illustré par un dessin fin et soigné, au détail impeccable. Mais ne vous y fiez pas, car Junji Itō est un grand adepte de l’utilisation du “body horror” (littéralement “horreur corporelle” ) ! En effet, l’artiste sait se montrer inventif dans la création de formes gores et dérangeantes. Les monstres, les spectres et autres corps déformés peuplent son univers cauchemardesque.
Fasciné par l’inconnu, Junji Itō exploite le quotidien pour en faire des contes aussi horrifiques que tragiques. Parmi ses œuvres les plus connues, nous pouvons citer Spirale (1998), qui raconte l’histoire d’un village basculant dans la folie après l’apparition d’un mal transformant les habitants en spirales. Ou encore Tomie (1987), une jeune femme qui attise la passion de tous les hommes croisant son regard, les menant inévitablement à la folie et au meurtre.
Et les fans en redemandent ! Depuis janvier 2023, nous pouvons profiter de ses récits les plus marquants sur Netflix avec la série Maniac par Junji Itō : Anthologie macabre. Une adaptation animée qui ne manquera pas d’attirer un nouveau public.
Junji Itō sera donc présent au Festival de la BD d’Angoulême et fera l’objet d’une impressionnante exposition rétrospective, habilement nommée Dans l’antre du délire. Jusqu’au 29 janvier, il sera possible de découvrir une centaine de planches originales, tirées des œuvres les plus importantes de sa carrière.
L’occasion pour l’artiste de nous livrer les secrets de son imaginaire tordu !
Clarence Estienne
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