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MPL : la parenthèse enchantée

Johanna O'Hayon 11 janvier 2023
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Des rythmes exotiques aux pulsations électriques, le groupe MPL se distingue des autres par sa musique variée et authentique valsant entre univers dansants et voyages oniriques.

À tous ceux qui ont la chance de vous découvrir pour la première fois, comment est-ce que vous vous définirez ?

Nous sommes un groupe de musique composé de cinq membres. Nous chantons des chansons en français et notre registre évolue entre la variété et la pop.

Avec un style inédit et sincère, un rythme chantant aux goûts d’ailleurs, vous vous êtes créé une identité forte mais, qu’est-ce qui a fait naître MPL ?

En 2012, avec Cédric (le chanteur) et Julien (le guitariste soliste), nous avons postulé, un peu au culot, au prix Claude Nougaro à Toulouse. Nous nous sommes retrouvés la veille du concours au bord du canal du midi pour mettre sur pied trois morceaux. Il fallait bien donner un nom à notre projet naissant. Ça sera Ma Pauvre Lucette ! Plus tard, on l’a raccourci par les trois initiales.

Votre capacité créatrice est riche notamment par sa versatilité. Vous savez créer des morceaux troublants et touchants comme Le Mystère abyssal, mais aussi dynamiques et dansants comme Ma bouche. Mais quelle est la création dont vous êtes le plus fier, et pourquoi ?

La question aurait été plus évidente s’il fallait citer quelques morceaux dont nous ne sommes pas fiers ! Je dirais que, déjà, nous sommes fiers de tous les morceaux que nous jouons sur scène. Ceux-là sont au moins assumés !
Après, nous sommes cinq, j’imagine que nous avons chacun notre petite préférée. À titre personnel (pour jouer le jeu hein) je dirais que je suis fier de notre chanson Sur une échelle, car je trouve qu’il y a une belle rencontre entre le propos et la musique.




Votre dernier album Bonhommes est sorti le 27 mai 2022 et vous êtes en pleine tournée dont des dates complètes et deux dates d’affilé à la maroquinerie pour mai 2023, c’est un programme bien rempli. Qu’est-ce que vous pensez des retours ? (Sur l’album et la tournée)

Les retours sont plutôt positifs et nous donnent beaucoup de force pour continuer. On reçoit des marques de soutien et d’amour croissantes et ça nous donne l’envie de faire des belles chansons.

Quand on passe du temps sur les routes, loin de nos familles, c’est fréquent que l’on questionne le sens des tournées. Mais une fois sur scène face au public, quand la salle chante, on a souvent le sentiment d’être sur le bon chemin !

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Un album de plus, une tournée de plus et vous continuez de garder votre univers si coloré, si authentique, si musicalement enthousiasme. À une ère ou le pessimisme prime et ou l’angoisse siège, c’est quoi votre secret pour continuer ces rythmes haut en couleur et ces airs souriants ?

L’époque est dure (a-t-elle un jour été douce ?), alors ça nous paraît très important de prendre soin de la joie et de l’espoir ! Alors on essaye d’en mettre un peu partout !

Avec Bonhommes, qui donne d’ailleurs son nom à l’album, vous semblez vous frotter à un discours engagé en frôlant une actualité plus que brûlante sur la masculinité toxique notamment. Est-ce une véritable intention de votre part en donnant ce nom à l’album en plus, ou c’est autre chose ?

Ça a été une étape importante pour le groupe d’écrire ce morceau. On a fait beaucoup de débats et d’ajustements pour qu’on se retrouve tous les cinq dans le propos. Effectivement c’est la première fois qu’on fait un morceau sur un sujet aussi complexe et actuel ! Une fois le morceau terminé, on s’est dit qu’il nous plaisait et on a choisi d’appeler l’album comme ça ! Ca s’est fait assez simplement et on aurait du mal à l’expliquer !

On se pose encore beaucoup de questions pour la suite. On a envie que les histoires qu’on chante viennent apporter des représentations nouvelles, qu’il n’y ait plus de stéréotypes de genre, qu’on ne sache pas si c’est une fille ou un garçon qui parle, que l’amour ne soit plus une souffrance ou une menace. On pense qu’un futur optimiste se cache dans toutes ces réinventions et on a envie de s’y projeter !

Le titre Les Oiseaux nous berce et nous hypnotise presque à la façon d’un chant quasi mystique et vous êtes surement les seuls à pouvoir faire cela, mais, comment avez-vous créé un tel titre, quelle est son histoire ?

Les Oiseaux est la chanson du dernier album qui a eu le plus de versions avant de s’incarner dans sa forme définitive. Je dirais une vingtaine de versions ! On voulait parler des oiseaux, de leur langage et de leurs présages. Pour laisser libre cours à nos imaginations, on a fait un texte à trou ! Il a trouvé sa mélodie dans une libre interprétation de l’air du Lac des Cygnes de Tchaïkovski ! Ce morceau nous a un peu échappé, c’est l’enfant sauvage de l’album !

On sent que la nostalgie, qui baigne dans votre musique, est toujours au rendez-vous dans ce dernier album, quelles ont été vos sources d’inspiration majeures et quel message avez-vous voulu donner de plus qu’avant ?

Je pense que la nostalgie fait partie de l’ADN du projet. Déjà, dans notre manière de composer la musique : on aime les accords mineurs, la réverbération des guitares et les mélodies d’Alain Souchon ! Il y a la manière de chanter de Cédric, qui est toujours assez nonchalante et qui vient accentuer cet effet de mélancolie. Et puis aussi il y a les thèmes qu’on choisit d’aborder, on joue souvent à creuser des contrastes entre la lumière et la mélancolie ! Nous sommes des partisans de la Saudade !

On est notre premier public quand on écrit des chansons. Et quand on est tous les cinq, on se rend bien compte que nos petits cœurs se serrent plus facilement à l’unisson quand il s’agit de nostalgie !

Vous auriez des recommandations musicales pour nous ?

Oui plein : Pomme, Lydia Képinski, Klô Pelgag, Flavien Berger, Iliona, Clara Luciani, Marie-Flore…

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

La santé, c’est le plus important !

Et puis faire de belles trouvailles pour la suite ?!

Des bons sujets ? Des belles mélodies ?

C’est ça qu’il nous faut !

Propos recueillis par Johanna O’Hayon

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