Découvrez “Herculine Barbin : archéologie d’une révolution” au Théâtre 14
1868. Dans une mansarde sous les toits de Paris, le médecin légiste découvre le corps inanimé d’Abel Barbin, vingt‑huit ans, une lettre expliquant son suicide, et un manuscrit intitulé Mes souvenirs.
C’est ce livre, aujourd’hui disparu, rarissime récit d’une personne intersexe, exhumé par Michel Foucault et identifié par certains chercheurs comme l’acte de naissance des gender studies, que Catherine Marnas adapte. Avec douceur, tendresse et empathie, elle redonne vie aux souvenirs d’abord heureux d’Herculine, et comme un album photo que l’on feuillette à l’envers, remonte le temps : une enfance pauvre, l’éducation des pensionnats religieux comme ascenseur social, la découverte du désir et la recherche de liberté dans une société qui en offre si peu aux femmes. Jusqu’au point où tout bascule. Brutalement déclarée de sexe masculin, elle est exclue de l’univers dans lequel elle a jusque-là évolué, puis lancée sans ménagement dans le monde des hommes.
La metteuse en scène s’appuie sur la fluidité de l’envoûtant acteur-performeur Yuming Hey pour incarner Herculine. À ses côtés, fondu dans les voiles légers et flous, qui sont comme autant de surfaces de projections mémorielles, Nicolas Martel joue les entremetteurs d’époques entre le XIXe siècle et aujourd’hui. Entre les deux, le masculin vacille.
[Source : communiqué de presse]
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