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PACO, le nouveau réseau social pour les passionnés d’art et de culture

Fraîchement lancée, la nouvelle application PACO dévoile son concept inédit : rassembler les passionnés d’art et de culture, leur permettre de partager leurs références artistiques et de découvrir celles des personnes qui les inspirent. Chapeauté par Arthur Hadade, Thomas Delobel et Dylan Grava, ce réseau social culturel est aussi dédié à promouvoir les talents noyés sous les recommandations standardisées des applications de streaming comme Spotify ou Netflix. Cofondateur et CEO de la plateforme, Arthur Hadade répond ici à quelques questions sur le lancement de PACO.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Arthur Hadade, j’ai 31 ans et je vis à Paris. Je suis cofondateur et CEO de PACO. Thomas, qui s’occupe du développement technique et Dylan, qui s’occupe du design, composent le reste de l’équipe fondatrice.
J’ai un parcours assez éclectique : j’ai commencé par travailler en marketing chez Nike, puis dans la mode à partir de 2011. En parallèle, j’ai co-fondé ma première start-up en 2012. Puis en 2017, j’ai commencé à développer des projets artistiques, ainsi que des projets de collaboration entre marques et artistes ; activités que je continue de mener en parallèle de PACO.

Quelle était l’idée ou l’inspiration à l’origine de PACO ?

Le constat qu’on a fait, c’est qu’il existe une grande variété d’œuvres et d’artistes de qualité, mais qu’ils sont noyés sous les recommandations standardisées des algorithmes et sous les grosses productions sur-marketées. Du coup, que ce soit en musique, cinéma ou littérature, c’est difficile de s’ouvrir à de nouveaux mouvements culturels, de découvrir des artistes et des œuvres qui sortent de ce qu’on connaît. En un mot, c’est difficile d’élargir notre culture.
Curieux et passionné, j’étais assez déçu par les applications autour de la culture car elles ne résolvent pas ce problème. Elles manquent d’un aspect social et ne sont plus en phase avec les usages de notre époque. On s’est donc dit qu’il fallait révolutionner ce marché, et proposer une solution qui permette réellement aux gens d’interagir : un véritable réseau social.
À travers PACO, notre volonté est de mettre en avant une culture de qualité, de faire émerger des artistes noyés sous les recommandations des applications de streaming et de rassembler les passionnés pour s’inspirer mutuellement. On souhaite proposer quelque chose d’alternatif et prendre à contre-pied les algorithmes. On part du principe que les goûts culturels et artistiques ne peuvent pas se modéliser mathématiquement. La curation d’un être humain est bien plus complexe que ce que peuvent retranscrire les algorithmes.

Concrètement, comment se passe l’expérience sur PACO ?

On a décidé de mettre la création de contenus au cœur de l’expérience. Sur PACO, tu peux créer des posts très visuels au sujet de tes œuvres préférées. Tu peux y ajouter du texte, des images, des photos, une bande-annonce (pour les films et séries), un extrait audio (pour les morceaux de musique). Pour que la découverte culturelle soit aussi cool que de scroller ton feed TikTok ou Instagram, il suffit de donner aux gens les outils pour s’exprimer librement et de manière créative sur ces sujets. Bientôt, d’autres formats comme la vidéo viendront agrémenter l’expérience.

                                                                                                       

PACO est-il un outil de démocratisation culturelle ? 

Clairement, PACO c’est un outil pour démocratiser l’art et la culture. On se sent beaucoup plus à l’aise de parler de ces sujets parce que l’application est spécifiquement conçue pour ça. Sur les autres réseaux sociaux, tu peux aborder ces sujets mais on ne t’y encourage pas forcément. Tes propos peuvent être engloutis parmi tous les contenus qui existent et tu peux même parfois t’autocensurer. Il y a une pression et une attente vis-à-vis d’un certain type de contenu.
Dans ce sens, si tu permets à un grand nombre de personnes de parler ouvertement de leurs inspirations et de leurs références artistiques, mécaniquement tu vas rendre la culture beaucoup plus accessible. Sur PACO, tu as la possibilité de partager tes goûts du moment avec une citation de ta dernière lecture, une critique élaborée ou un visuel. C’est à toi que revient le degré de personnalisation que tu souhaites apporter à ton post. L’utilisation de l’application est simple et les gens partagent facilement des posts au sujet de leurs œuvres préférées. Je peux ouvrir PACO et en 5 minutes j’ai trouvé trois films à regarder, j’ai envie de lire un bouquin et j’ai ajouté des nouveaux morceaux à ma playlist.

Allez-vous amener les gens à sortir de derrière leurs écrans et à partager leurs inspirations “in real life”, comme à votre soirée de lancement ?

Ce volet événementiel fait partie de notre ADN et on l’adore. La mission derrière PACO, c’est de rassembler les passionnés d’art et de culture au sens large du terme. C’est pour cela qu’à l’occasion de notre soirée de lancement, on a voulu donner corps à cette mission. On a donc rassemblé au 3537, des artistes qu’on aime beaucoup, on a exposé leurs travaux mais aussi leurs références artistiques, c’est-à-dire les œuvres qui les ont inspirés. C’était important pour nous de rassembler des gens physiquement, d’avoir un propos artistique engagé, dans un cadre festif. Le digital c’est bien et ça ouvre des portes immenses, mais on a aussi envie de créer des rendez-vous pour un partage dans la vraie vie. À l’avenir, ce rendez-vous pourrait prendre différentes formes : festivals, soirées, concerts, expositions, performances lives, projections, etc.

Nous assistons actuellement à un phénomène de dématérialisation de la culture et plus particulièrement de l’art, penses-tu t’inscrire dans cette démarche avec PACO ?

Je ne pense pas du tout, on ne se positionne pas dans ce sens-là. Sur PACO, la dématérialisation intervient sur l’étape de découverte, d’échange, de curation et d’inspiration. Mais on encourage l’expérience artistique, sa “consommation”, en physique. On aime le craquement du vinyle, le toucher d’un vieux bouquin ou le bruit du vidéoprojecteur qui se lance quand tu regardes un film.

Parlons maintenant de tes goûts personnels : quels sont tes trois films incontournables ? 

Le film qui m’a marqué quand j’étais jeune, c’est le premier Matrix. J’avais hâte que le dernier sorte, j’ai adoré même si je ne m’attendais pas à cette suite. Dans un tout autre registre, j’ai beaucoup aimé le film de Kechiche, La Vie d’Adèle, sorti en 2013. Et pour le troisième, je vais aller regarder dans mon PACO ! Récemment, ce que j’ai regardé m’a beaucoup déçu. En revanche, j’ai trouvé Le Daim de Quentin Dupieux excellent. Loufoque, avec un énorme travail sur la création d’une atmosphère très singulière.

Tes musiques du moment ? 

Je viens de prendre mes places pour le concert de Green Montana, un rappeur belge. C’est l’une de mes belles trouvailles de 2020, j’adore son premier album Alaska. Sinon, j’apprécie beaucoup la bossa-nova. J’écoute très souvent l’album de Jorge Ben, intitulé Fôrça Bruta, qui date des années 70. Et en ce moment, j’écoute beaucoup la playlist “DOLCE” de Stéphane Ashpool (ndlr : créateur de la marque de prêt-à-porter masculin Pigalle). Elle contient, entre autres, de l’italo-disco et de la chanson française à l’ancienne. Je l’écoute en boucle depuis un mois, elle met toujours de bonne humeur.

Une lecture à nous conseiller ?

Dans les contemporains, j’adore Zarca, qui a écrit Paname Underground et a reçu le prix de Flore en 2017. C’est une autofiction, où le personnage raconte son périple dans tous les milieux underground de Paris pour retrouver sa meilleure amie kidnappée. Zarca a une écriture hardcore et authentique, et il dépeint bien les univers qu’il explore. C’est un livre que j’aime bien offrir.

Une exposition marquante ? 

Le dernière exposition qui m’a frappé, c’est la rétrospective du peintre allemand Baselitz à Pompidou. J’ai adoré.

Les profils à suivre sur PACO ? 

Les artistes qu’on a exposés lors de notre soirée de lancement : Juliet Casella (@julietcasella), Enfant Précoce (@enfantprécoce), Pepo Moreno (@pepo), Octave Marsal (@octave), Mariana Matamoros (@matamorosmariana.ph). Mais aussi d’autres membres qui partagent du contenu de qualité : Akram (@akram) pour des pépites musicales et Salvatore (@salvatore_guarvalo) pour le cinéma. Allez les suivre !

Télécharger PACO en cliquant ici.

Propos recueillis par Anastasia Matillat

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