Décryptage – La ré-interprétation de tableaux célèbres par des artistes femmes
Dans ce Décryptage on marche dans les traces de quelques artistes féminines contemporaines qui se basent sur des tableaux anciens pour en créer de nouveaux. Sans spoiler on peut vous assurer que c’est génial !
A la recherche d’inspiration, ces artistes passionnées d’art et d’histoire de l’art remettent au goût du jour des tableaux anciens et parfois très célèbres. Elles utilisent leurs propres codes pour donner un nouveau sens, une nouvelle esthétique et un nouveau concept artistique à ces œuvres vues et revues.
1- Jesse Mockrin, quand le détail fait l’oeuvre
Cette américaine transforme les peintures des vieux maitres tels que Vermeer ou Caravage en œuvres contemporaines léchées. Son procédé est très interessant, elle part du tableau de base, le dissèque, le divise en plusieurs petites parties, et utilise comme partie centrale de son tableau : un détail. Elle élimine le plus souvent la partie centrale du tableau, son sujet, pour se concentrer sur les choses les plus futiles. Elle retravaille ensuite la composition pour enlever le superflu et laisse souvent beaucoup de place à un fond foncé et uni. Ces travaux mettent en lumière de merveilleux détails souvent oubliés de tableaux magistraux.
Suivez le travail de Jesse Mockrin sur son site.
2- Eve Saint Jean, le symbolisme à son état le plus pur
Cette artiste canadienne transforme les chef-d’œuvres en mystérieux tableaux, emplis de symboles et des couleurs pastels. Le plus parlant est certainement celui qui revisite “La Naissance de Venus”. Le tableau est tout à fait reconnaissable dans sa composition mais pour le reste impossible de reconnaître quoi que ce soit. L’artiste interroge dans ses œuvres la symbolique instaurée dans la société occidentale contemporaine et montre à quel point nous sommes conditionnés par les mêmes repères. Sa réflexion sociologique passionnante, donne une nouvelle profondeur à ces œuvres que nous connaissons tous.
Suivez le travail de Eve Saint Jean sur son site.
3- Julie Curtiss, humour noir et énergie glauque
On peut dire que la franco-vietnamienne n’a pas le pinceau dans sa poche. L’artiste à notamment repeint “L’origine du monde” de Courbet ainsi qu’une œuvre de Seurat avec son style si particulier. L’ambiance est angoissante, des attributs féminins tels que les ongles crochus, ou des masses de cheveux diluviennes envahissent les scènes. Le surréalisme des tableaux est tout à fait perceptible ainsi que sa réflexion sur les archétypes qui pèsent sur le féminin en général. Sa touche POP est rafraîchissante et donne un peu d’air à l’atmosphère étouffante qui plane.
Suivez le travail de Julie Curtiss sur son site.
Propos de Emma Gontier
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