“Sois un homme mon fils”, le récit autobiographique de Bouchta à la Divine Comédie
“Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer”. Faisant sienne la citation de Beaumarchais, Bouchta, avec son humour décapant, combat les tabous, l’intolérance, l’homophobie, les mariages forcés… et nous fait rire là où ça fait mal.
Fils d’immigrés algériens installés à Marseille, Bouchta grandit dans l’une des premières cités HLM. Il y connaît les joies de l’accession à un appartement neuf, les ruses de la débrouille… Mais il est le onzième enfant de la famille, différent des autres. Commence alors une quête d’identité douloureuse… Le rire est une réponse au tragique. C’est l’antidépresseur idéal. Le réel reste le réel, mais mis en scène, il devient une revanche sur le destin.
Immigration, intégration, homosexualité : avec cette création choc, Richard Martin s’empare d’un sujet brûlant d’actualité.
Devant nous, Bouchta, désopilant, explosif, sort de sa coquille, se régénère et nous offre sa Cage aux folles, version couscous.
Une véritable bouffée de rire et d’humanité.
À propos de Bouchta
« Je suis un homme au passé-composé féminin.
J’appartiens au troisième genre, celui qui n’a pas trouvé sa place dans les diverses constitutions européennes des droits de l’homme, et qui pourtant existe depuis tout temps.
Nommer enfin, c’est faire exister en pleine lumière. »
Bouchta vit dans les quartiers Nord de Marseille. Né dans un milieu très pauvre, avant-dernier enfant d’une fratrie de douze, il est d’un naturel humoriste et combatif.
Perdu dans ses observations d’un monde adulte qu’il juge très tôt incohérent, élevé par des sœurs aimantes, rudoyé par des frères violents, il cherche qui il est. À chaque anniversaire, il se dit que la vie lui a réservé un gâteau de misère, mais, lui, veut en faire un gâteau de fête.
Il y réussit grâce à son humour décapant dans la vie, dans son livre autobiographique (Je voulais devenir un homme, Éditions de l’Harmattan, 2017) et dans sa première pièce de théâtre : Sois un homme mon fils, dirigée par Richard Martin et présentée au Festival Off d’Avignon 2019.
[Source : communiqué de presse]
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