La mort de JFK en 3 films
Les grands événements de l’histoire américaine sont régulièrement adaptés au cinéma ou à la télévision. La mort de John Fitzgerald Kenndy ne déroge pas à la règle : que ce soit séries, documentaires ou œuvres de fiction, on ne compte plus les œuvres qui s’en inspirent, pour une partie de leur intrigue ou pour un film complet. Retour sur trois œuvres qui évoquent cet événement tragique.
Un peu de contexte tout d’abord : JFK a été assasiné en novembre 1963 à Dallas, lors d’une visite présidentielle et sous les caméras des équipes de télévision couvrant l’événement. Le principal suspect Lee Harvey Oswald est tué par Jack Ruby deux jours plus tard ; une suite d’événements qui passionne les foules, encore aujourd’hui.
JFK 1991
Si un sujet passionne Oliver Stone c’est bien celui des événements historiques majeurs des États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce film retrace l’enquête menée par Jim Garrison à propos des liens entre Oswald et la ville de la Nouvelle-Orléans, que ce soit à travers ses liens avec la pègre, les milieux pro et anti cubains ou encore les services secrets américains. Le film explore différentes théories du complot et met en évidence toutes les zones d’ombre de l’enquête, en donnant un aperçu de l’envers du décor de cette enquête.
Ce film est remarquable en tant que reconstruction historique, ainsi que pour les décors ou les maquillages. Le personnage principal est tenu par Kevin Costner, qui offre une très bonne performance. À mi-chemin entre le documentaire et la fiction comme la quasi-totalité du cinéma de Stone, celui-ci est sans doute le plus reconnu.
I comme Icare
Réalisé par Henri Verneuil, le film tourné en France et sorti en 1979 reprend, en s’inspirant de l’affaire Kennedy, différentes thèses. Le film suit l’enquête de Henri Volney, un procureur qui, dans ce pays, se charge de l’enquête un peu à la manière de Garrison dans la réalité. Entre complot et fausses preuves, le film est surtout reconnu pour sa critique du pouvoir, un pouvoir opaque qui formate les individus jusqu’à y perdre leur humanité au profit d’intérêts qui les dépassent. Le film dénonce également les médias comme instruments du pouvoir.au lieu d’être instruments de la vérité.
Parkland
Peter Landesman, le réalisateur de Silent Man, place son premier film dans l’envers du Parkland Hospital de Dallas, qui a constaté la mort de JFK. Quelques jours plus tard Lee Harvey Oswald et Jack Ruby y mourront aussi.
Ce film, contrairement aux deux précédents, prend le contrepied de ce que l’on peut attendre d’un film sur la mort d’un chef d’État. Peter Landesman propose un point de vue plus personnel, en s’intéressant aux personnalités ayant vécu cet assassinat : un médecin, le frère de Harvey Oswald ainsi que Abraham Zapruder, qui a filmé la scène de l’assassinat avec sa caméra personnelle. Les acteurs de ce film sont également inattendus : m’exemple le plus parlant est celui de Zac Efron qui tient le rôle du médecin.
Jacques-Emmanuel Mercier
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