“La Boule au Ventre”, le premier EP de Ian Caulfield est disponible
Sa musique est un mélange de sentiment bête et amoureux, de nostalgie, d’incertitude et autres monstres mélancoliques croisant sa route, brodés sur des boîtes à rythme hip-hop et des synthés enfantins. Découvrez le premier EP de Ian Caulfield, La Boule au Ventre, à l’écoute depuis le 24 septembre.
Comme tout droit sorti d’un film de Larry Clark ou de Gus Van Sant, Ian Caulfield renverse l’idée d’insouciance regrettée, comme un môme défendrait sa cause. Sa parole, dans ses propres courts métrages, et au sein de sa musique, réattribue au bas-âge le mérite de se poser des questions brutes auxquelles on s’attend trouver les réponses en grandissant.
Touché par les sales gosses qui ont agité les années 1990, il n’est jamais bien loin de Kurt Cobain, qui conduit le mouvement punk du nord des États-Unis, ainsi que des groupes de Brit pop retentissant Outre-Manche. Pape du sous-genre britannique, Damon Albarn transcende les époques en posant sur Caulfield son empreinte, Blur et Gorilla confondus.
Sans basculer dans le genre, son écriture n’est pas sans rappeler les teintes sombres et saccadées du rap de Nekfeu. Le musicien ne se limite cependant pas dans une temporalité restreinte, et s’applique à faire vivre les histoires qu’il conte, rappelant au loin Souchon ou encore Brassens. Armé de sa guitare, le grand enfant livre ainsi des rêveries qui sauront parler à chacun.
Comme sur une page blanche, Ian Caulfield gribouille le disque La Boule au Ventre avec un véritable savoir-faire. Sur sa palette, une multitude de couleurs : le sentiment bête et amoureux, la nostalgie, l’incertitude et autres monstres mélancoliques croisant sa route, brodés sur des boîtes à rythme hip-hop et des synthés enfantins.
Grand amateur du septième art, le cinéma se fait fortement ressentir dans la musique du Rémois d’origine. Le début des années 2000 donne naissance à Paranoïd Park de Gus Van Sant ou encore Big Fish de Tim Burton, qui n’épargnent pas notre héros. Alliant un terrain de jeu avec l’autre, Ian Caulfield attribue un film court à chaque titre de son EP.
La prétendue légèreté infantile apparait alors comme une clairvoyance qui échappe aux grands. Pourquoi pas, puisqu’après tout, “les adultes, ils ont l’air tarés quand ils dorment la bouche ouverte, mais pas les gosses. Les gosses ils sont quand même chouettes. Ils peuvent avoir en plus bavé sur leur oreiller et ils sont quand même chouettes”, soulignait Holden, le héros du best-seller L’Attrape-Cœurs, de JD Salinger.
Comme évidents, les cinq premiers titres de Ian Caulfield, dont les singles Pas Grand Chose et Tu Me Manques jaillissent, aboutis, notamment grâce aux compagnons de route de ce dernier : le producteur Alexis Delong du groupe Inüit, Apollo Noir ou encore, et toujours, Benjamin Lebeau de The Shoes. C’est sans plus tarder que l’on se joint à lui dans cette épopée où Ian Caulfield, déterminé, s’est lancé. Où va-ton ? On ne sait pas, mais on y va.
Raphaëlle Berlanda-Beauvallet
Découvrez le clip de Plein d’imagination sorti le 29 septembre
[Source : communiqué de presse]
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