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“Filiations” : l’exposition de Michel Nedjar au Domaine départemental de Chamarande

10 août 2021
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Michel Nedjar - Sans titre (Coudrage), 2013 (recto). Coudrage sur tissu et papier 104 x 143 cm-Collection de l’artiste.Photo : LaM – Nicolas Dewitte

À l’automne 2021, le domaine départemental de Chamarande consacrera l’ensemble de ses espaces d’exposition à l’œuvre plurielle de l’artiste Michel Nedjar et au basculement qu’il connait au milieu des années 2000 entre une première période, sombre et chthonienne, et une seconde période, plus lumineuse voire solaire.

L’exposition s’organisera en deux volets. Le premier, présenté dans les espaces d’exposition du château, reviendra sur l’œuvre personnelle – entre poupées, dessins et cinéma expérimental – de l’artiste, depuis ses premières créations dès le début des années 1970, pour se concentrer plus particulièrement sur sa période la plus récente. Il donnera à voir le tournant que Michel Nedjar opère en 2004, avec la création des Poupées Pourim à l’occasion d’une commande de Nathalie Hazan-Brunet pour le musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris. La découverte du sens profond de la fête de Pourim, qui met en scène un retournement du sort et une rédemption, sera déterminante dans les voies que l’artiste explore aujourd’hui.

Depuis près de cinquante ans, cet artiste hors catégorie évolue sur le fil, celui qui marque la lisière entre l’art dit “brut” et celui dit “contemporain”. Arpenteur chevronné des mondes imaginés ou imaginaires de créateurs singuliers, collectionneur d’objets humblement façonnés par des hommes et des femmes du commun ou des autodidactes à partir des moyens du bord, créateur lui-même, souvent identifié comme “brut” ou “outsider”, Michel Nedjar a noué des liens nombreux et multiples avec des auteurs d’art brut et leurs œuvres. Fondateur en 1982, avec Madeleine Lommel et Claire Teller, de l’association L’Aracine, il a contribué à la collecte d’œuvres pour que L’Aracine devienne le premier musée d’art brut en France, situé alors à Neuilly-sur-Marne. Après la fermeture du musée en 1995 et la donation de la collection à Villeneuve-d’Ascq, Michel Nedjar a accompagné toutes les étapes de la nouvelle vie de l’art brut dans un musée d’art moderne et d’art contemporain, le LaM.

Le second volet présenté à l’Orangerie, sous le commissariat de Savine Faupin, conservatrice en chef, en charge de l’art brut au LaM – Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, reviendra sur ce réseau de fils, cette toile tissée par Michel Nedjar, en présentant une sélection d’œuvres issues de la plus importante collection d’art brut en France.

[Source : communiqué de presse]

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