“Si c’était une ville”, la dernière série de Martin Scorsese disponible sur Netflix
S’il y a un sujet cher à Martin Scorsese, c’est la ville de New York. Il est en effet facile de faire une liste de ses films qui se passent dans la grosse pomme : Taxi Driver, Les affranchis, Le loup de Wall Street. New York est sûrement le sujet favori de Martin Scorsese. Dans sa dernière minisérie documentaire il y explore la ville, au travers de son amie Fran Lebowitz.
Une série sur une femme peu banale
La série, de son nom complet Fran Lebowitz : Si c’était une ville… donne la parole à Fran, une femme unique en son genre. Personnage caustique, moqueuse, elle nous raconte au travers de sept épisodes, ses souvenirs, ses opinions sur le monde et sur son évolution. La série est une longue discussion entre elle et le réalisateur de Raging Bull. Malgré tout, ce dernier reste très effacé et en admiration devant cette femme.
Un sujet au cœur de tout : New York
Fran est une amoureuse de New York. Elle critique certes la ville, ses habitants, ses travers, mais s’amuse de toutes les expériences que l’on peut y faire. Ainsi, pendant les sept épisodes, elle racontes ses souvenirs de New York, en passant des plus personnels aux plus universels.
Martin Scorsese partage cet amour pour sa ville. Il la filme à hauteur d’homme ne montrant son gigantisme qu’au travers de la maquette géante de la ville, filmée au Queens Museum.
Il filme un univers très peu présent au cinéma mais pourtant incroyable qu’est le sol de la ville : entre les plaques, les tags, les publicités, le sol new-yorkais se révèle rempli et unique sous la caméra de Scorsese.
La série nous plonge aussi dans sa filmographie, à travers des extraits d’anciennes productions : on y découvre des secrets de tournages mais surtout une opinion sur l’Amérique et son évolution depuis les années 1970.
Une femme au cœur de New York
New York est une ville où tout change très vite, ce qui en fait l’une des raisons de l’attachement de Fran à la ville. Arrivée sans en être repartie en 1969, Fran Lebowitz y observera d’abord la ville sale, malfamée, avant d’assister à sa gentrification qui durera les 50 années suivantes, avec ses avantages et ses inconvénients.
On y découvre ainsi un portrait intimiste de l’un des personnages uniques de l’inteligencia new-yorkaise, un discours sur l’évolution des grandes villes et de leur identité au fur et à mesure de leurs changements.
Jacques-Emmanuel Mercier
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