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Une brève histoire de la French touch

Erwan Bochet 23 mars 2021
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Avec la séparation du mythique duo Daft Punk, l’occasion est venue de faire une rétrospective sur le mouvement French touch, largement popularisé à travers le monde et indissociable de la scène électronique française depuis les années 90.

Tout d’abord, il est important de noter que le terme “French touch” désigne, non pas un style musical en particulier, mais plutôt un mouvement constitué d’un groupe d’artistes relativement large, qui ont tous en commun d’être Français et de jouer de la musique électronique, mais cette règle reste assez souple. En réalité, ce nom désigne les groupes français qui s’exportent à l’étranger.

Le point de départ de ce mouvement se situe en 1987. La House de Chicago arrive en Europe jusqu’aux oreilles d’un jeune artiste français, alors DJ résident dans le mythique club l’Hacienda à Londres. Cet artiste n’est autre que Laurent Garnier. Mais l’arrivée de ces musiques répétitives basées sur de courtes boucles extraites de Soul ou de Funk, et le “bruit fort” émit par les soirées qui en découlent ne vont pas plaire à tout le monde. Cette année-là, Margaret Thatcher, alors Première ministre du Royaume-Uni, décide de fermer les bars à 23h et les clubs à 2h. Cette décision va amener à la prolifération de “free party” mais va également obliger les Anglais à se tourner vers d’autres scènes musicales.

Laurent Garnier, quant à lui, va rentrer en France et jouer dans une soirée organisée par Jean-Claude Lagrèze. Nommé French touch, le mouvement est lancé.

Il décide ensuite avec Éric Morand de fonder son label F Communications avec le fameux slogan : “We give a French touch to house”, où passeront des grands noms de la scène électronique française comme St Germain, Shazz ou encore Scan X. Mais, c’est réellement au milieu des années 90, que le mouvement va éclater et être désigner par le terme French touch et ce grâce à des artistes comme Daft Punk, Air, Stardust…

La pochette de l’album Super Discount de Étienne de Crécy en 1996 va donner cet aspect minimaliste au genre.

En deux ans, de 1997 à 1999, une vague française déferle Outre-Manche et dans le monde entier. Tout ce qui est Français est alors adulé, même si ce n’est pas de l’électro, comme le groupe de rock Phoenix par exemple. Un label va également se démarquer, créé par Pedro Winter, premier manager des Daft Punk, dénommé Ed Banger Records. Ce label encore très actif aujourd’hui va produire des artistes tels que Mr Oizo, Sebastian, Justice, Cassius…

Le mouvement disparait petit à petit dans le courant des années 2000, et malgré sa surutilisation, le terme est toujours vu par certains comme synonyme d’une musique électronique nouvelle et dansante.


Voici une playlist de quelques morceaux cultes pour les curieux :

 

Erwan Bochet

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