“It’s Okay Not To Be Okay” – Le nouveau phénomène coréen à voir sur Netflix
Si vous êtes un habitué des plateformes de streaming, vous avez sans doute remarqué la recrudescence des séries en provenance de Corée du Sud, suite à l’émergence de la K-pop en occident voici les fameux k-dramas. C’est donc l’occasion de vous parler d’un des dramas qui s’est placé dans le top 10 mondial de Netflix : “It’s Okay Not To Be Okay”.
Avant de vous en parler plus en détails, une présentation rapide de la série s’impose. Moon Gang-tae, infirmier dans un service psychiatrique, est un homme qui en apparence, possède tout pour être heureux. Il vit avec son grand frère Moon Sang-tae, atteint d’autisme. Contraint de déménager, il fera la connaissance d’une femme associale, Ko Mun-yeon, auteure de contes pour enfant. “It’s Okay Not To Be Okay” nous plonge dans l’histoire d’un homme effrayé par l’amour et d’une femme ne l’ayant pas encore connu, qui défieront ensemble le destin en découvrant leurs âmes et identités.
Vous l’aurez compris, ce n’est pas une série ordinaire et cette dernière se démarque des autres k-dramas par sa réalisation audacieuse créée par Park Shin-woo. En effet, la mise en scène et les effets spéciaux sont de qualité et dignes des grands blockbusters. Il y a un travail minutieux fait sur l’esthétique des plans ainsi que sur les transitions. Le réalisateur redéfinit la forme des k-dramas en confrontant le spectateur à deux mondes : l’animation et le cinéma. Chaque épisode jongle entre dessin animé donnant vie à des contes pour enfants et scènes réelles qui suivent la narration initiale, c’est une rencontre entre l’univers enfantin et la vie d’adulte. Park Shin-woo raconte ici une histoire en utilisant des dessins, rappelant le style de Tim Burton.
En parlant des graphismes présents dans la série, c’est le moment de vous parler de leur place. Si certains contes sont connus, tels que “Le vilain petit canard” ou encore “Barbe bleu”, d’autres ont été créés spécialement pour la série et ont par la suite été réellement édités. Mais que ce soit les contes classiques ou originaux, leur fonction reste la même : véhiculer une morale. En effet, chaque épisode s’ouvre sur un conte directement lié aux problèmes que rencontreront les personnages par la suite.
Ainsi, le lien entre conte pour enfant et vie d’adulte est très présent dans le drama, comme un rappel des enjeux de la série qui ne cesse de faire des vas et vient entre le passé et le présent des héros. C’est là que “It’s Okay Not To Be Okay” se démarque réellement des autres séries coréennes. Généralement, les k-dramas sont connus pour une belle romance, qui laisse le spectateur en attente d’un quelconque contact physique entre les deux protagonistes. Cependant, ici, la lumière n’est pas exclusivement tournée sur l’histoire d’amour, mais aussi sur les remises en question des personnages. Grâce à Gang-tae et son travail au sein de l’hôpital psychiatrique, la série a le prétexte parfait pour développer des sujets liés aux troubles psychiatriques des patients. Et même si l’on peut se sentir étranger face à ce genre de sujets, le contexte reste suffisamment universel pour toucher un large public.
Au vu des qualités de la série, on comprend pourquoi elle a connu un énorme succès, mais cela reste surprenant car même si les k-dramas fonctionnent bien dans certains pays, il reste rare d’en voir se hisser dans le top mondial. Un dernier élément entre alors en ligne de compte pour expliquer ce succès mondial et c’est la résonance entre la série et la réalité. En effet, “It’s Okay Not To Be Okay” a commencé sa diffusion en juin 2020. Le mal-être, sous toutes ses formes est quelque chose qui est devenu assez commun ces dernières années et renforcé avec la pandémie. Ainsi, avoir une série qui parle du mal-être chez l’Homme et qui en parle de cette manière, lui procure une place spéciale.
Assurément, le réalisateur Park Shin-woo et la scénariste Jo Yong ont opté pour une approche peu commune afin de traiter le mal-être et les problèmes de leurs personnages. Malgré tout ce qu’ont pu vivre les personnages, on retrouve du bonheur et de l’espoir. Finalement, la plus grande morale de l’histoire se résume dans son titre : ce n’est pas grave de ne pas aller bien. L’important, c’est de continuer à se battre et de créer son propre bonheur. En définitif, “It’s Okay Not To Be Okay” est une série bien plus sérieuse et profonde que ce que le laisse présager son apparence. Le plus simple c’est donc de vous recommander vivement ce k-dramas !
Propos de Lauren PHILIP
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