Lous and the Yakuza : “Je suis un mélange de Kaaris et de Dalida”
Lous and the Yakuza, jeune artiste de 24 ans, sortait le 16 octobre 2020, son premier album, Gore. L’artiste nous livre dans un album autobiographique, une description réaliste de son monde et de sa dualité intérieure.
Marie-Pierra Kakoma de son vrai nom, est née en 1996 au Congo. En 2000 elle se rend en Belgique puis au Rwanda cinq ans plus tard. Elle fait le choix en 2011 de retourner en Belgique, jugeant qu’elle n’a pas assez accès au monde artistique.
Elle choisit son nom de scène. Lous comme anagramme de Soul. The Yakuza comme une référence à la culture japonaise qu’elle affectionne particulièrement. Lous se distingue par un symbole qu’elle peint sur son front. “Les mains levées vers le ciel”, un mouvement d’extrême peine, d’extrême joie ou d’accueil. En 2015, Lous se retrouve à la rue pendant six mois. Ce passage est vécu par l’artiste comme humiliant et extrêmement compliqué en tant que femme et d’autant plus en tant que femme noire. En 2017, Lous décide de réaliser son premier album après avoir enregistré sept EP. L’album est prêt en juillet 2017 mais elle travaille sur ce dernier pendant trois ans. En septembre 2020, on la retrouve aux côtés du rappeur Damso dans le titre Cœur en miettes.
https://www.youtube.com/watch?v=9de2C058LCA
Son album est comme une fusion entre la chanson française et la modernité du rap, “Je suis un mélange de Kaaris et de Dalida” dit-elle dans une interview pour Clique TV. Lous est très attachée au principe de vérité, elle souhaite être la plus juste possible dans ses textes. Elle croit profondément en sa destinée et accepte aujourd’hui les obstacles auxquels elle a dû faire face. Chaque titre de son album traite d’un sujet marquant et important pour elle, les relations toxiques dans Bon acteur, la trahison dans Messes basses, le viol dans Quatre heure du matin, de prostitution dans Courant d’air ou encore de racisme et de drogue. Solo est le dernier titre de l’album dans lequel on retrouve Lous qui affirme que “quoi que l’on fasse, on restera solo”. Lous termine le morceau a capella, sans accompagnement, seule, comme une métaphore de sa philosophie de vie.
Pour finir, nous vous proposons de découvrir l’album complet
Propos de Emma Willery
Articles liés
« Les Misérables », une nouvelle production brillante au Théâtre du Châtelet
Plus de quarante ans après la première création en français, l’opéra d’Alain Boublil et de Claude-Michel Schönberg revient au Théâtre du Châtelet dans une nouvelle version et une mise en scène de Ladislas Chollat. Quarante interprètes dont des enfants...
“Moins que rien” : l’histoire de Johann Christian Woyzeck adaptée au Théâtre 14
L’histoire est inspirée de l’affaire de Johann Christian Woyzeck (1780-1824) à Leipzig, ancien soldat, accusé d’avoir poignardé par jalousie sa maîtresse, Johanna Christiane Woost, le 21 juin 1821. Condamné à mort, il a été exécuté le 27 août 1824....
La Scala présente “Les Parallèles”
Un soir, dans une ville sans nom, Elle et Lui se croisent sur le pas d’une porte. Elle est piquante et sexy. Lui est hypersensible et timide. Il se pourrait bien que ce soit une rencontre… Mais rien n’est moins sûr, tant ces deux-là sont maladroits dans leurs...