Marine Baousson : “Maintenant que je suis humoriste, je rigole fort pour soutenir les autres”
Humoriste et jeune podcasteuse, en deux mois Marine Baousson a fait l’exploit de remporter les prix les plus convoités : son podcast “Vulgaire” a ainsi été élu Podcast de l’année 2020 par Apple Podcasts et primé au Paris Podcast Festival avec le prix Radio France de la Révélation Podcast.
Vous jouez votre spectacle Fearless à la Nouvelle Seine et votre podcast cartonne avec 140 000 écoutes par mois. Que choisiriez-vous entre la scène et le podcast ?
La scène, sans hésiter ! J’ai commencé à enregistrer les podcasts pendant le confinement, c’était une nouvelle façon d’exercer mon métier, une autre facette. Ils me font évoluer.
Dans votre spectacle, vous avouez “ne pas fumer, ne pas boire, ne pas [vous] droguer, ne boire ni thé, ni café”, Le Parisien vous qualifie de “mini-tornade vivifiante”. D’où vient toute votre énergie ?
Du sucre ! J’aime créer quelque chose avec les gens ! J’ai trop d’énergie, je tiens ça de ma famille. Maintenant que je suis humoriste, j’ai appris à rire fort, pour qu’on m’entende et surtout pour soutenir les autres. Je me suis rendu compte à quel point il était important de soutenir car c’est difficile de faire rire.
J’ai lu que votre sœur était banquière, métier diamétralement opposé au vôtre, quel est votre parcours et comment en êtes-vous arrivée au stand-up ?
Une famille rigolote avec un papa qui adore écrire des discours pour les repas de famille, un frère musicien… Ma sœur est une bonne banquière, mais elle est aussi très comique. Mes parents sont d’une génération qui n’a pas forcément fait ce qu’elle désirait, donc voir leurs enfants épanouis dans tous les corps de métier, c’est ce qui les rend heureux : humoriste, banquière, musicien, etc. J’ai étudié le théâtre et j’ai obtenu une licence dans ce domaine. L’humour est un métier qui s’apprend en allant sur scène. Si j’avais un conseil à donner à quelqu’un qui veut débuter dans le stand-up, je lui dirais de se lancer, de faire de l’impro et de persévérer.
Votre podcast “Vulgaire” compte 140 000 écoutes par mois. Vous attendiez-vous à un tel succès quand vous avez lancé le projet ?
Je ne m’y attendais pas, mais je l’espérais… À vrai dire, j’ai lancé le projet, et j’ai tout mis en œuvre pour que ça arrive, en espérant très fort que ça marche… Avec le nombre d’écoutes, je me rends compte que mon podcast touche les gens, et c’est génial ! Ça me met aussi une certaine pression parce qu’on se dit que les auditeurs ont peut-être une attente. J’ai écrit 20 podcasts en avance, pendant le confinement. Leur succès amène inévitablement un questionnement pour les nouveaux épisodes, par exemple j’ai peur, à force d’en écrire, de devenir une caricature de moi-même, et surtout, de lasser les gens…
Si vous pouviez voyager dans le temps, que diriez-vous à l’enfant que vous étiez ?
Je ne lui dirais rien. Je n’ai pas de regret, je suis contente de là où je suis. Ce n’est pas facile comme question ! Si… Je lui dirais peut-être… : “Fais plus attention à tes sous”. On fait tous un chemin dans la vie et j’aime bien celui que je prends donc “Fais ton chemin”, c’est tout ce que je pourrais lui dire.
Est-ce que vous pouvez nous parler de vos projets en cours ou à venir ?
Actuellement, je suis en pleine écriture d’un nouveau spectacle interactif avec mon frère. Pour vous en dire un peu plus, il sera sur le principe du podcast, donc composé de plein de sujets différents que le public choisira. Bien sûr, il y a aussi mon tout nouveau podcast : “Parodicast”, un podcast de parodies de podcasts, qui a bien marché, et ça, c’était super parce que j’ai travaillé avec plein de gens différents. Rien à voir avec Vulgaire, mais drôle aussi… enfin, j’espère.
Propos recueillis par Maliga Boyer
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