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Le château du Bois fleuri de Lormont devient Mirabilia – Muriel Rodolosse

19 octobre 2020
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© Muriel Rodolosse

La ville de Lormont, propriétaire depuis une cinquantaine d’années du château du Bois fleuri, un manoir néogothique de la fin du XIXe siècle, a choisi de ne pas le restaurer et de le confier à Muriel Rodolosse pour qu’elle le transforme en œuvre d’art. Un geste audacieux.

Mirabilia fait corps avec le château. Muriel Rodolosse a remplacé chacune des soixante-trois ouvertures, fenêtres et portes, par une peinture. On y aperçoit des intérieurs meublés et décorés d’objets curieux, parfois habités, à des stades de délabrement différents, faisant référence à diverses époques et récits. Certains sont inspirés par le passé du château, d’autres sont fantasmés ou anticipés par Muriel Rodolosse. La végétation s’y insinue ; le ciel bleu apparait au dernier étage, comme si la toiture ou la façade arrière s’était effondrée. Une illusion s’opère, perturbant le regard du promeneur qui flâne, autour du château dans le parc du Bois fleuri et stimulant son imaginaire.

© Muriel Rodolosse

Les soixante-trois peintures qui composent Mirabilia sont réalisées sur Plexiglas (technique de peinture inversée), support privilégié de Muriel Rodolosse depuis 1996. La surface du Plexiglas agit comme un miroir, et dans les peintures de Mirabilia se mêlent aussi l’environnement extérieur, le reflet des arbres du parc et du ciel qui le surplombe. Mirabilia s’inscrit dans les recherches de Muriel Rodolosse autour du mouvement, du déplacement, et l’exploration d’espaces imaginaires atemporels où paysages, architectures et figures hybrides se révèlent et se cachent. Mirabilia entrouvre ses fenêtres sur un pays des merveilles imaginaire où se réfléchit le monde.

© Muriel Rodolosse

À propos de l’artiste

Le travail de Muriel Rodolosse parle notamment de mouvement et déplacement. Le sien en premier lieu, imposé par le choix du médium (le Plexiglas), lors de la réalisation des peintures. Et celui du spectateur qui se trouve toujours engagé physiquement dans son appréhension des œuvres : aller, venir, se retourner, explorer, s’immiscer, faire le tour. Le mouvement relève aussi de l’esprit qui est invité à se projeter, à entreprendre une exploration d’espaces imaginaires où paysages, architectures et figures hybrides se révèlent et se cachent. Ces corps ambigus combinent l’homme et la nature, le féminin et le masculin, l’animal et le végétal, et les visages eux se masquent.

L’œuvre permanente est en accès libre, aux jours et horaires d’ouverture du parc.

[Source : communiqué de presse]

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