En été, les films pour enfants font de la résistance
Alors que certaines sorties ciné continuent à être annulées ou repoussées, les films pour enfants continuent à sortir régulièrement, parce que divertir nos enfants par temps de pluie, ça n’a pas de prix.
Lorsque les cinémas ont rouvert leurs portes en juin, les films pour enfants sortis en début d’année ont refait leur apparition. De Ducobu 3 à En avant, ils se sont offert un deuxième souffle afin de rassurer leurs distributeurs et d’atteindre des chiffres à la hauteur de leurs espérances. Le film d’Élie Semoun a déjà réuni 1,5 million de spectateurs et spectatrices en février-mars, tandis qu’en mars, le dernier Pixar avait fédéré près de 900.000 personnes en deux semaines d’exploitation.
En juillet, d’autres films les ont rejoint, comme par exemple Scooby !, nouvelle adaptation du dessin animé Scooby-doo, cette fois sous la forme d’un pur film d’animation. On est donc loin des deux films avec Sarah Michelle Gellar qui étaient sortis en 2002 et 2004. Le résultat est fun et plutôt imaginatif, remontant aux origines du duo de froussards formé par Scooby-doo et Samy. Un agréable moment à passer en famille.
Moins renommé mais tout aussi recommandable, le dessin animé danois Mon ninja et moi, chouette comédie d’aventure dans laquelle un jeune garçon se lie d’amitié avec une peluche de ninja dont il découvre qu’elle est douée de vie. Quant à Pat’ Patrouille : la grande course !, il semble particulièrement adapté aux tout-petits, non seulement parce que c’est la transposition sur grand écran d’un dessin animé plaisant beaucoup aux plus jeunes, mais aussi parce que cette nouvelle aventure d’une bande de chiens sauveteurs ne dure que 59 minutes. Idéal pour convertir les 3-4 ans au plaisir de la salle obscure tout en évitant qu’ils s’impatientent.
Sorti le 29 juillet, Blanche Neige, les souliers rouges et les sept nains, énième adaptation du fameux conte par un studio coréen, est en revanche tout à fait dispensable. L’animation ingrate et le manque de renouvellement rendent l’ensemble assez ennuyeux, quel que soit l’âge du public visé.
Le 5 août, deux machines très performantes arrivent à leur tour dans de nombreuses salles françaises : d’abord Bigfoot family, suite de Bigfoot Junior, film d’animation belge sorti en 2017. Le héros, Adam, est un jeune garçon qui, après avoir découvert qu’il était le fils d’un yéti, doit composer avec des pouvoirs magiques mal maîtrisés et une renommées qu’il peine à gérer. Le résultat est familial, positif et rempli d’un souffle épique très plaisant.
Autre ambiance pour Les blagues de Toto, adaptation d’une bande dessinée qui se basait elle-même sur des histoires drôles (?) et autres farces datant d’il y a plusieurs dizaines d’années. L’ambition est sans doute de lancer une franchise façon Ducobu, et c’est le réalisateur Pascal Bourdiaux (déjà à la tête de Boule & Bill 2) qui se trouve derrière la caméra. Ramzy Bedia, Daniel Prévost ou encore Guillaume de Tonquédec entourent le jeune Gavril Dartevelle, très à l’aise dans le rôle d’un élève un peu trop potache. À condition de ne pas se montrer trop exigeant, le film peut permettre de passer un bon moment ensemble, et de tuer le temps sympathiquement.
Sans doute plus enrichissant, Yakari le film arrivera dans les salles le 12 août. Cette adaptation animée des aventures du petit indien par des réalisateurs français offre son lot d’aventures et de valeurs positives. Idéal pour terminer joliment un été de cinéma un peu maigre, conditions sanitaires obligent, mais qui aurait pu s’avérer bien plus morne encore.
[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=oZThB7gPKIk[/embedyt]
Articles liés
« Les Misérables », une nouvelle production brillante au Théâtre du Châtelet
Plus de quarante ans après la première création en français, l’opéra d’Alain Boublil et de Claude-Michel Schönberg revient au Théâtre du Châtelet dans une nouvelle version et une mise en scène de Ladislas Chollat. Quarante interprètes dont des enfants...
“Moins que rien” : l’histoire de Johann Christian Woyzeck adaptée au Théâtre 14
L’histoire est inspirée de l’affaire de Johann Christian Woyzeck (1780-1824) à Leipzig, ancien soldat, accusé d’avoir poignardé par jalousie sa maîtresse, Johanna Christiane Woost, le 21 juin 1821. Condamné à mort, il a été exécuté le 27 août 1824....
La Scala présente “Les Parallèles”
Un soir, dans une ville sans nom, Elle et Lui se croisent sur le pas d’une porte. Elle est piquante et sexy. Lui est hypersensible et timide. Il se pourrait bien que ce soit une rencontre… Mais rien n’est moins sûr, tant ces deux-là sont maladroits dans leurs...