De Just Kids à Effacer l’historique : 4 films à voir en août 2020
Chaque mois, la rédaction d’Artistik Rezo choisit pour vous les 4 films qu’il faut absolument aller découvrir en salles. Une sélection éclectique, composée d’œuvres faisant l’événement et de perles plus méconnues.
1) Just kids, de Christophe Blanc (5 août)
Kacey Mottet Klein est vraiment l’acteur francophone dont la filmographie symbolise le mieux les tourments des adolescents et les jeunes adultes. Gérer une grossesse non désirée dans Keeper, penser au djihad dans L’Adieu à la nuit, découvrir son homosexualité dans Quand on a 17 ans… l’interprète suisse découvert chez Ursula Meier fait encore et toujours des miracles. Cette fois-ci, c’est dans le rôle d’un jeune homme nouvellement orphelin, contraint d’endosser un costume d’adulte avant l’heure qu’il excelle. Le film de Christophe Blanc (Une femme d’extérieur) est sensible, délicat et dur à la fois. Comme un cousin français du Nobody knows de Hirokazu Kore-eda.
2) Mignonnes, de Maïmouna Doucouré (19 août)
Révélée par son court-métrage Maman(s), Maïmouna Doucouré s’est notamment entourée d’Alice Winocour (Maryland, Proxima) pour co-écrire son premier long, qui suit une fille de 11 ans, Amy. Celle-ci va découvrir un groupe de danse, les Mignonnes, et découvrir une pratique qui la fascine, le twerk. Intégrer un groupe soudé et fuir les bouleversement familiaux qui la chamboulent : tels sont les objectifs de la jeune fille, que Maïmouna Doucouré filme avec exigence, rappelant pour de nombreuses raisons la façon dont Anna Rose Holmer filmait la jeune Royalty Hightower dans le brillant The Fits. Indéniablement LE film francophone à voir en août.
3) The Rental, de Dave Franco (19 août)
La famille Franco est pleine de surprises, qui s’avèrent parfois très bonnes. C’est le cas de The Rental, film de genre réalisé par Dave Franco, de sept ans le cadet de son frère James. Écrite avec Joe Swanberg (Drinking buddies et la série Easy), cette première réalisation montre comment deux couples partis se la couler douce dans une maison reculée vont bientôt céder à la psychose et à la violence. Gorgé de paranoïa et de faux semblants,; The Rental est un thriller psychologique impressionnant, qui bénéficie d’une photographie presque parfaite et d’une Alsion Brie toujours aussi déstabilisante. Un coup d’essai plus que prometteur.
4) Effacer l’historique, de Gustave Kervern & Benoît Delépine (26 août)
Les réalisateurs grolandais enchaînent les films : Effacer l’historique est leur neuvième long-métrage en seize ans. Ils s’inscrivent désormais dans une veine vacharde et rigolarde, qui tranche avec leurs premières tentatives plus expérimentales, Avida et Aaltra. Cette fois, leur film porte sur l’invasion d’Internet dans nos vies, la fracture numérique, les nouvelles habitudes de vie et de consommation. Le regard peut parfois sembler réac, mais l’immense sympathie du casting (Corinne Masiero, Denis Podalydès, Blanche Gardin, Vincent Lacoste) rend le tout très digeste. Primé à Berlin (par un prix du 70ème anniversaire inventé pour lui), le film sort enfin après plusieurs mois de report dûs à vous-savez-quoi.
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