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Neilero : “Je ne me refuse rien”

10 mai 2020
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Rencontre avec Neilero, jeune rappeur originaire de La Rochelle, qui se confie sur son parcours, ses inspirations et nous offre sa vision de la musique et de ses propres créations. 

Neilero, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis originaire de La Rochelle, où je garde un énorme point d’attache, mais je travaille actuellement à Toulouse et je m’y sens très bien. Je suis avant tout un passionné de musique. J’écoute tout type de musique, du blues de John Lee Hooker, en passant par les titres d’Alpha Blondy, jusqu’à ce que j’appellerais ma musique de prédilection, le rap. Je fais principalement du rap et je produis, de temps en temps, quelques instrumentales.

Pourquoi avoir choisi de devenir musicien ?

Ça peut paraître un peu bateau mais je pense ne jamais avoir choisi de devenir musicien et je ne me considère même pas forcément comme tel. Je fais du son vraiment par passion, comme un enfant dessinerait. Il n’y a pas de but précis, à part celui de me faire plaisir. C’est seulement dans un second temps que je pense au fait que ma musique peut plaire à d’autres. En revanche, je peux te parler de mon parcours, qui m’a permis de balancer mes premiers sons. J’ai découvert le rap au collège, grâce à 1995 et Guizmo notamment. Ce sont leurs interviews qui m’ont amené à m’intéresser et écouter les classiques de cet art. C’est à ce moment-là que j’ai découvert Time Bomb, le Secteur Ä, IAM, la FF et bien d’autres. À cette époque, mon plus gros coup de cœur a été l’album Opéra Puccino. C’est ce qui m’a fait commencer à écrire avec quelques potes. On formait un petit groupe, on était pas fou du tout mais je pense que ça nous a permis de nous initier. Je garde de très bons souvenirs de cette période. À côté de ça, on écoute aussi énormément de musique dans ma famille. J’ai commencé la guitare grâce à ça et j’ai grandement diversifié mes écoutes musicales. Aujourd’hui, je suis autant intéressé par la musique de Niska que celle de Jimi Hendrix. C’est tout cela qui m’a amené à faire de la musique.

Comment décririez-vous votre musique ?

Si je peux utiliser un terme un peu pompeux, je dirais éclectique. Plus sérieusement, du fait de la diversité de mes inspirations, je pense que ma musique n’est vraiment pas figée, bien que mon truc de prédilection reste le kickage. C’est ce que je pense savoir faire le mieux. Par la suite, j’aimerais bien faire des choses plus mélodiques. Je ne me refuse rien mais il faut que le produit final me plaise et qu’il ait un sens pour moi. C’est la seule limite que je me fixe.

Écrivez-vous vos textes vous-même ? Si oui, quelles sont vos sources d’inspiration ?

Oui, j’écris moi-même mes textes. C’est mon opinion personnelle mais je pense que c’est nécessaire dans le rap car c’est avant tout un art d’interprétation. Concernant mes grandes sources d’inspiration, je peux déjà vous citer celles évoquées précédemment : le Secteur Ä, Time Bomb et ses sous-collectifs, la FF, IAM et aussi l’époque de l’Entourage avec Guizmo. J’ai toujours aimé cet esprit de “crew”, je trouve que ça transmet une énergie incroyable. Aujourd’hui, je suis inspiré par énormément de choses actuelles. J’adore la musique de Niska, Ninho et Larry par exemple. Mes références ultimes en terme d’écriture restent Brel ou Brassens mais je ne prétends pas pouvoir atteindre un jour leur génie.

Parlez-nous de votre première musique, son inspiration et la date de sa création.

La première musique ? Même non officielle ? Je dirais un texte que j’ai écrit au collège et que je rappais tout le temps quand on faisait des freestyles. Il m’a vraiment marqué parce qu’à cette époque, toute mon équipe connaissait le texte presque aussi bien que moi. Alors quand je le rappais et qu’il y avait 10 personnes qui me backaient, je te cache pas que je me sentais un peu surpuissant.

Comment décririez-vous votre évolution artistique ?

Je ne sais pas si elle a vraiment beaucoup de sens. Selon moi, j’ai beaucoup évolué musicalement ces deux dernières années, même si je peux comprendre que ça ne se remarque pas forcément de l’autre côté de l’écran parce que je balance principalement du rap.

Avez-vous un message à transmettre ? Si oui, lequel ?

Je n’ai pas de message particulier à transmettre mais il y en a un qui m’a énormément marqué : “Jamais dans la tendance mais toujours dans la bonne direction”.

Avez-vous des projets futurs ?

J’aimerais bien bosser sur un projet, oui, mais je ne veux pas forcer les choses uniquement pour sortir quelque chose qui risquerait d’être impersonnel. En ce moment, je cherche donc des beatmakers. Sinon niveau projet, je donne tout mon soutien à celui de NDH. C’est quelqu’un que je trouve très talentueux. Je vous conseille d’aller écouter sa musique.

Propos recueillis par Justine Mailhe 

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